samedi 22 février 2025

Sommes-nous Grecs ou Romains ?

 

Des "aventures" sexuelles, on en a toutes/tous d'abord pour se rassurer, pour pouvoir se dire qu'on est encore en course dans la compétition féroce qui se joue en la matière. 

L'érotisme contemporain, il est sélectif, discriminant. Exit, les moches, les vieilles et les coincées. Et puis, il faut, à tout prix, être une fille sympa, spontanée, qui ne fait pas d'histoires pour coucher et aime simplement prendre son pied. C'est la sexualité hygiène, les tordues et les compliquées, on n'aime pas ça.


Alors, les femmes cèdent maintes et maintes fois, pour avoir la paix et pour se conformer à l'air du temps. On se plaint d'être harcelée mais qu'est-ce qui se passe en nous quand on cesse de l'être ? C'est terrible de devoir se poser cette question: c'est une manière de légitimer les rapports d'agression, même s'ils sont feutrés.

C'est la grande hypocrisie de la modernité. Finie la vieille morale chrétienne, on serait sexuellement libres, on aurait retrouvé l'érotisme joyeux et désinhibé de l'Antiquité, celui des Grecs et Romains et de leurs Dieux.

Cette nouvelle liberté, c'est discutable. D'abord parce que si on se penche sur l'admirable littérature libertine qui a fleuri, en France, au 18ème siècle, on se dit que la Liberté des mœurs était peut-être, à cette époque, encore plus grande même si elle ne concernait que la fraction privilégiée de  la société. Et il ne s'agissait pas seulement, à cette époque, de conquérir les corps mais aussi, et surtout, les esprits.

Et puis, nos désirs et fantasmes sont aujourd'hui pauvres et répétitifs, ultra codés et normalisés. On vit dans une grande société Instagram/Facebook dans la quelle chacun exhibe sa misérable existence: on y jouit de ressembler à tous les autres, de brandir les colifichets de sa réussite, d'exhiber son bonheur béat: celui d'une vie "cool" dont les mots d'ordre sont lâcher prise et ne pas se prendre la tête.

On vit sous un Diktat absolu, celui de la jouissance, d'une sexualité simple et spontanée. Ce serait la renaissance de l'esprit grec, de l'esprit Dyonisiaque, celui d'un érotisme innocent. C'est ce qu'exprime Pierre Michon (un écrivain peu connu mais, étrangement, "Nobelisable") dans son dernier bouquin: "J'écris l'Iliade".

J'avoue que ça ne me convient absolument pas, cette joyeuse et fausse liberté sexuelle. Parce que je crois avant tout à l'interdit et à la culpabilité qui lui est liée. Il n'y a rien de simple dans le désir, on se sent toujours coupables et, en ce sens, je n'adhère aucunement à l'allégresse grecque.

J'ai été marquée, en ce sens, par deux bouquins de Pascal Quignard, un écrivain résolument inactuel: "Le sexe et l'effroi" et "La nuit sexuelle". 

Il dénonce d'abord cette idée que notre morale sexuelle, imprégnée de crainte et de culpabilité, serait directement issue de notre éducation judéo-chrétienne. 


Il y aurait plutôt eu une mutation, durant la période courte du règne de l'Empereur Auguste (27 avant JC à 14 ap.), du vécu de la sexualité chez les Romains. De la vision joyeuse des Grecs, on aurait brutalement basculé dans une perception angoissée. A la jouissance simple, se serait substitué le désir compliqué.


Et c'est vrai qu'à la différence des Grecs, les Romains sont devenus, en la matière, tout sauf des rigolos. L'image habituelle de libertins débauchés ayant entraîné la décadence de l'Empire est entièrement erronée.


La réalité, c'est que la sexualité romaine s'est trouvée brusquement liée à la peur, l'effroi et la mort. En atteste, notamment, la production picturale des fresques de Pompéi.


Et ce ne serait donc pas le Christianisme qui serait à l'origine de notre pudibonderie et de notre morale sexuelle mais l'Empire romain qui, depuis Auguste, a abandonné les principes de la République. Notre morale judeo-chrétienne, ce serait donc de la Morale Empire romain faite d'interdit, violence, peur, prédation et, paradoxalement, d'obsession sexuelle.

Ce n'est pas gai mais je préfère ça au naturalisme et à l'hygiénisme bêtas que l'on tente aujourd'hui de promouvoir. la sexualité n'a rien de naturel, on est tous travaillés par l'angoisse et la peur.

Et puis passer de la jouissance au Désir, aborder la mélancolie et l'angoisse, ça a aussi permis la naissance de l'Art. L'Art qui est d'abord une manière de conjurer la Mort. L'Art qui cherche à faire désirer mais surtout pas à faire jouir.

Alors oui ! Je suis indubitablement Romaine. Et même peut-être puritaine. D'abord, parce que coucher, faire l'amour, quoi qu'on dise, ça fait toujours peur, c'est d'abord angoissant. Et aussi parce que le plaisir est lié, pour moi, au puritanisme qu'il transgresse. Finalement, je crois au Mal et à la culpabilité. L'amour, ce n'est pas simplement festif. Et d'ailleurs, les plus belles amours sont, en fait, les amours coupables voire tragiques.

Images de fresques romaines, notamment de Pompéi.

Je recommande: 

- Pascal Quignard : "Le sexe et l'effroi" et "La nuit sexuelle". Deux très beaux livres qui bouleversent bien des idées reçues.

- Jean-Claude Guillebaud : "La tyrannie du plaisir". Un livre déjà ancien (2000) mais qui pose bien la question de l'interdit dans la morale sexuelle et qui, surtout, remet en cause l'image débauchée et libertine que nous avons des Romains.

- Paul Veyne ; "Sexe et pouvoir à Rome". Le grand spécialiste du monde romain nous donne ici une toute autre image, celle d'une société plein de tabous, à mille lieues de celle des bons vivants, des décadents, libres dans leurs pensées et leurs mœurs.

- Pierre Michon: "J'écris l'Iliade". Un bouquin que je n'ai pas aimé mais que je mentionne quand même parce que Pierre Michon a ses thuriféraires et qu'il figure sur la liste des "Nobelisables".



samedi 15 février 2025

Ma volonté de puissance

 
J'ai évoqué, la semaine dernière, ma difficulté à faire famille.

J'ai dit que ça m'apparaissait une structure d'enfermement, que j'avais besoin d'air, d'ailleurs. Pouvoir me dire, à tout instant, que demain était un autre jour.

Mais il faut bien dire que je ne suis, moi-même, vraiment pas flexible. C'est aux autres de s'adapter à moi plutôt que moi aux autres.

J'ai des dehors cools, voire très cools, mais on ne me fera jamais dévier de ma trajectoire. Cela parce que je suis ravagée par une espèce de volonté de puissance qui me conduit à entrer sans cesse en confrontation et à toujours vouloir en faire trop. 

La modération, ce n'est vraiment pas dans mon caractère. Il ne s'agit pas de faire du sport pour se maintenir en forme mais il s'agit, tout de suite, d'envisager la compétition. Il ne s'agit pas de lire un livre mais 10 livres. De voir un ou deux films mais à peu près tout ce qui sort.

Ma hantise, c'est d'être prise en flagrant délit d'ignorance ou d'incapacité. Je me mets donc sans cesse une pression maximale.

Je fais tout en trop, sans cesse portée à l'excès. Je ne peux rien acheter qui corresponde simplement à mes besoins. J'en rajoute toujours une touche, en quantité et en qualité. Ca devient une torture et je me rassure finalement en achetant ce qu'il y a de plus cher. C'est ma peur de manquer ou qu'on me prenne pour une pauvresse. Cette idée idiote que les autres me jugent en fonction de ce que j'achète. 

Ca a plein de conséquences. Je me fais rapidement déborder par tout ce que j'achète et je suis, ensuite, vite obligée de passer mon temps à trier, jeter.

Et puis, il y a des domaines dans les quels je n'y arrive vraiment pas. Je ne sais pas m'habiller par exemple, c'est toujours ou trop sexy ou trop chic, on peut me croire débarquée de la rue Tverskaïa à Moscou. Et je ne parle pas de ce qui touche à la culture française: le cuisine, le vin, les chanteurs populaires par exemple; là, je suis carrément nullarde.

Je me dis qu'en fait, mon attitude, elle est celle d'une fille complexée. Mais une complexée qui n'accepte pas de se fondre dans le moule qui lui est présenté et qui veut plutôt se bagarrer, ne rien céder de ce qui lui a été inculqué. C'est pour ça que ça m'étonne et me trouble toujours un peu quand on me présente comme une Française et même une Parisienne. J'ai un sentiment d'imposture. C'est, pour moi, à la fois complétement vrai et complétement faux. 

Oserais-je même le dire ? Me marier à un Français, ce serait, pour moi, comme une renonciation, un appauvrissement même. Et d'ailleurs, ça n'irait sûrement pas bien loin, j'aurais vite fait de l'épuiser avec mes habitudes, mes manies, la compétition permanente et insidieuse que j'instaure tout de suite et en tous domaines.

C'est une bataille permanente pour la reconnaissance et la toute puissance. Pas étonnant que j'ai toujours été hantée par l'anorexie. L'anorexie, c'est une manière de s'affirmer envers et contre tout. D'exprimer aussi cette duplicité, opacité, qui caractérisent chacun de nous.

On croit que les psychologies individuelles sont simples, transparentes, qu'on a vite fait de cerner quelqu'un. Il n'y a pas d'illusion plus fausse. 

On s'intéressait beaucoup aux hystériques autrefois, à tous leurs symptômes corporels, leurs crises, leurs attaques. Et puis, les hystériques ont presque disparu, elles ont été, en partie, remplacées par les anorexiques. Mais l'une et l'autre témoignent contre l'apparente transparence des corps.

L'hystérique protestait, par son extravagance, contre l'ordre bourgeois qui n'offrait qu'une alternative aux femmes: être mère ou putain. L'hystérique pose, dans ce contexte, cette question: que veut une femme ? C'est vraiment dérangeant parce que personne n'est capable de répondre. Je vis dans cette incertitude et je suis donc aussi un peu hystérique.

 L'anorexique va au-delà. L'hystérique était passive, se laissait aller. L'anorexique, elle, est d'une force de caractère peu commune, d'une volonté sans failles. Elle essaie de prendre son Destin en mains en maîtrisant son corps à toutes forces, en le dématérialisant, en le transformant presque en une abstraction, un pur esprit. L'anorexique est ainsi, d'une certaine manière, en phase avec les interrogations actuelles sur la différence des sexes. Mais elle les dépasse aussi parce qu'elle a surtout horreur des impératifs organiques et sociaux. Tracer sa propre voie, fût-elle suicidaire, c'est cela seul qui lui importe.

Faire famille, faire société, s'identifier aux rôles qui nous sont assignés, ça n'est donc vraiment pas évident. On se plie ou on se rebelle. Je suis plutôt une bagarreuse mais une bagarreuse qui cache son jeu, qui opère en silence, comme si de rien n'était. 

Images de Kees Van DONGEN, Joszef RIPPL-RONAI, Amedeo MODIGLIANI, Jean-Jacques HENNER, Leo GESTEL, Louis WELDEN-HAWKINS, Henri MARTIN, Mario REVIGILIONE, Ferdinand HODLER

Je recommande:

- Thierry VINCENT; "L'anorexie". Un livre, sans doute difficile à trouver aujourd'hui, mais qui contient de justes remarques sur l'anorexie et l'hystérie. 

- Il faut aussi se reporter à l'une des nombreuses biographies consacrées à la plus célèbre des anorexiques: l'Impératrice Sissi.

- Agnieszka SZPILA: "HEXES". Hexes, c'est la sorcière en anglais. Un roman polonais porté aux nues par la Prix Nobel, Olga Tokarczuk: "Une torpille. Son énergie, son humour et sa révolte éveilleront votre esprit et changeront à jamais votre façon de penser". Et c'est vrai que ça déménage, que c'est absolument singulier. C'est un bouquin féministe mais absolument pas misérabiliste à la française. C'est complétement trash et barré au point de faire passer Virginie Despentes pour une bonne sœur.

- HAN KANG: "La végétarienne". Par la Prix Nobel 2024. Le récit hallucinant, angoissant, d'une femme qui ne veut pas seulement devenir végétarienne mais, encore au-delà, végétale. Elle se heurte, bien sûr, à l'incompréhension totale de son entourage. Le livre est, d'ores et déjà, en poche.


samedi 8 février 2025

Faire famille

 

C'est peut-être mon âge, c'est peut-être ma situation professionnelle, mais on me casse de plus en plus les pieds.

Comment ça se fait que tu continues de vivre seule ? Il y a plein de types qui rêvent de toi (ni moche, ni pauvre) mais tu es généralement hautaine avec eux. Ou plutôt, on a l'impression que tu es continuellement ailleurs, insaisissable, au dessus ou en dehors des contingences. Il faut savoir se poser dans la vie, il faut commencer à construire quelque chose.

C'est précisément ce dont je ne veux à aucun prix. Je me révolte contre cette pression générale, accrue aujourd'hui, à "faire famille", à se regrouper, à être solidaires entre membres. Jamais, on n'a tant fait l'éloge de la famille, du foyer, ou, simplement, de ces structures amicales et associatives qui permettent de trouver confort et sécurité.

Ce que l'on promeut aujourd'hui, c'est l'esprit de solidarité du petit groupe, une solidarité sans failles, qui doit s'exercer envers et contre tout, éventuellement contre le reste du monde.

C'est au point que ce qui caractérise les familles, ce sont leurs non-dits, leurs silences. A chaque membre, l'ordre est intimé de se taire, de ne rien porter en place publique. Parce que la famille est "bétonnée", construite comme un rempart, comme seul havre de sécurité.

Un havre qui peut d'ailleurs, être trompeur.  D'abord parce que la famille peut nous rendre malades avant l'heure en nous inoculant le poison de ses névroses et obsessions. C'est Fritz Zorn ("Mars") ou Franz Kafka.


Et puis parce que le loup, il ne se promène pas seulement à l'extérieur, dans les bois (comme dans "le petit chaperon rouge"), mais il s'invite aussi, parfois, à la table familiale. La famille comme lieu de maltraitance. Inutile d'évoquer les violences sexuelles, dont les médias nous entretiennent ad nauseam. Les pères incestueux, il seraient légions, c'est le grand fantasme contemporain. Je n'ai pas d'avis mais peut-être que si on en parle tant aujourd'hui, c'est pour mieux taire d'autres violences, pour mieux mettre la poussière sous le tapis. 

La poussière, c'est celle des violences symboliques. Combien de parents ne cessent d'agresser, démolir, leurs enfant en paroles, de les déprécier ou ridiculiser ? Tuer avec des mots, c'est efficace et ça s'exerce en toute impunité. 

"La famille, il n'y aurait que ça de vrai", va-t-on jusqu'à dire. Mais on ne semble pas percevoir que cet éloge, de plus en plus appuyé, de la famille et de tous les petits groupes, est surtout une manière de se mettre en retrait du monde, d'en refuser l'incertitude et les tumultes. 

La famille comme domaine fermé dont il est inconvenant de chercher à s'échapper. La famille au sein de la quelle tout le monde s'ennuie et se contient. La famille des fêtes, des anniversaires et réunions obligatoires. La famille des loisirs de commande, celle des vacances d'été passées en bord de mer.

Un sondage récent montre que 9 personnes sur 10 considèrent que la famille constitue le premier lieu de solidarité, le premier amortisseur aux violences de la vie en société. La famille est perçue comme espace d'entraide immédiate et inconditionnelle. 

Je ne vais, bien sûr, pas avoir la bêtise ou l'arrogance de contester ça. Mais il faut peut-être penser aussi aux 10% de ce sondage qui ne partagent pas ce point de vue. Tous ceux qui perçoivent la famille comme un lieu d'enfermement et de contrainte. Tout ceux pour qui le foyer n'incarne pas l'ordre et la sécurité mais est vécu comme contraignant et problématique: une prison plutôt qu'un refuge. Tous ceux qui ont envie de fuir, de s'arracher à ce cocon  protecteur. Tous ceux qui affirment leur droit au changement, à emprunter des chemins qui mènent ailleurs ou nulle part. Et tous ceux là ne détestent pas forcément leurs parents. Simplement, ils ne sont pas intéressés par la vie de famille.

Ce n'est donc pas que la famille soit obligatoirement détestable. On peut avoir des parents très libéraux et chercher, de toutes ses forces, à les fuir. Je dirais même que rien n'est pire que les parents qui croient qu'il suffit d'aimer ses enfants et qu'ils doivent, à cette fin, s'abstenir de leur signifier un interdit. Rien de tel pour en faire des mégalos narcissiques, ivres de puissance. Les parents libéraux ne sont peut-être pas mieux que les parents "fouettards".

Toutes les familles, aimantes ou répressives, sont en fait dysfonctionnelles. Mais chacun de nous se construit, au final, à sa manière, par rapport à ce mélange complexe d'amour et de haine qui nous est porté. Et l'important, c'est que l'on perçoive bien ces deux pôles: il n'y a pas d'amour univoque, celui qui m'aime me déteste avec la même force. Il y a simplement, parfois, basculement, primauté, de l'une ou l'autre tendance.

Et finalement peu importe. On se construit dans l'adversité et l'arrachement. La liberté, on ne la conquiert pas simplement en faisant ce qui nous plaît et nous convient. La liberté, ce n'est pas le confort et la tranquillité. C'est davantage ce qui nous arrache, nous déracine, nous fait sortir de nos gonds, de nous-mêmes.

Les trois premières photos sont de moi-même. Il s'agit d'un petit musée tout près de chez moi, le musée Jean-Jacques Henner. Je m'y rends fréquemment, je m'y sens bien, l'ambiance me correspond. Les autres images sont principalement de Julia Soboleva, jeune artiste lettonne.

Je recommande:

- Blandine RINKEL: "La faille". L'un des très bons bouquins de cette rentrée. Ni un roman, ni un essai. Un livre qui s'adresse à tous ceux qui se sentent fauves, désaxés, intimement exilés. "Quand j'écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m - on lit faille". C'est aussi l'occasion de relire son très beau livre (reparu en poche) consacré à son père : "Vers la violence".

- Vanessa SPRINGORA: "Patronyme". Excellent également. Qu'est-ce qu'un nom de famille ? De quel Destin est-il porteur et quelle relation (fierté ou détestation) entretient on avec lui ? On est malgré tout façonnés par lui. Et que penser de nos ancêtres ; haïssables, admirables, simplement humains ?

- Florence SEYVOS: "Un perdant magnifique". Le portrait d'un beau-père extravagant, fantasque. A la fois menteur, sincère, tyrannique, dépensier. Mais aussi une espèce de magicien avec lequel la vie devient un spectacle. Un livre singulier qui nous fait toucher l'ambiguïté de tout personnage.

- Gabriella ZALAPI: "Ilaria ou la conquête de la désobéissance". La cavale italienne d'une petite fille en compagnie de son père. Une sorte d'enlèvement, un voyage sans but, au hasard, du Nord au Sud de l'Italie. A bord d'un coupé BMW 320 conduit à toute berzingue. Une étrange beauté émane de ce texte d'où ressort la merveilleuse ambivalence des sentiments entre un père et sa fille.