samedi 9 août 2025

Des choses simples


Dans ma vie, il y a une tendance très forte en moi : toujours en faire trop.

Je suis excessive en tout.  Quand j'entreprends quelque chose, je n'arrive pas à m'arrêter. Je pourrais me contenter d'objectifs simples mais j'en rajoute toujours.

Quand je fais des courses, je ne me limite pas au juste nécessaire. J'achète plus qu'il ne faut de peur, sans doute, de manquer ou d'avoir un soudain désir (un poisson, un fruit, un dessert). Quant à mon habillement, mes placards craquent, je ne suis pas capable de me limiter à quelques chaussures, chemisiers, culottes, jupes. Ou bien, si je craque un jour pour un bijou, une montre, quelques semaines après, j'en acquiers un second, puis un troisième. Ou alors, je ne m'achète jamais un seul livre mais, toujours, plusieurs à la fois.

Je ne peux pas me contenter d'un objet unique parce que dès que je l'ai acheté, je me mets à me torturer et à douter de mon choix. Alors, un nouvel achat me permet de sortir de mon embarras. Mon hésitation perpétuelle, elle traduit bien sans doute que je ne sais pas ce que je désire.

Et c'est pareil dans ma vie intellectuelle. J'aurais pu me contenter de mes chiffres, de mes bilans, de ma comptabilité. Mais non ! Il a fallu que je me disperse, au risque d'être une moins bonne professionnelle, dans une foultitude d'autres disciplines que je maîtrise forcément plus ou moins. 

Evidemment, mes fièvres d'achats me posent vite des problèmes, d'abord physiques et matériels. Parce que je ne vis qu'en appartement et que les surfaces sont limitées. Je suis heureusement parfois prise de rages dévastatrices mais, sur le moment, c'est déchirant. Le plus difficile, c'est de me débarrasser de mes bouquins. Après, je me sens mieux, apaisée, rassérénée, parce je déteste, malgré tout, le foutoir.

Ca, c'est pour les objets concrets. Mais que dire de mes activités ? Quand j'ai une tocade, quand je me lance dans un truc, il n'y a pas moyen de m'arrêter. Je ne fais pas du sport de temps en temps, mais absolument tous les jours, sinon je culpabilise. Choisir une destination de voyage, c'est une longue torture parce que je voudrais tout visiter.

Finalement, je ne me décide qu'au dernier moment. Et je ne me déplace pas pour me bronzer au bord d'une plage mais pour du culturel, de l'ennuyeux: des musées, des villes, des châteaux. Et il est vrai que les paysages, la nature, ça ne me touche pas plus que ça. Quant à mes lectures ou au cinéma, je ne choisis rien de distrayant mais que du sérieux. L'expression française que je déteste le plus tant elle est ressassée c'est : "en profiter".

En profiter, je ne suis justement pas capable de ça. La simplicité, la décontraction, le cool, ce n'est vraiment pas mon mode de fonctionnement. Je préfère le torturé, le tarabiscoté. Disons que j'ai l'art de me compliquer la vie et que je suis, moi-même, très compliquée et très sérieuse. Ca rejaillit évidement sur ma relation avec les autres parce que je les trouve trop simples, trop évidents, et que j'ai tendance à avoir les mêmes exigences envers eux qu'envers moi. Ca explique sans doute que je fasse vite fuir les mecs.

Compliquée et pas drôle, c'est donc moi. C'est à ma manière sans doute mais ça n'est, probablement, pas non plus si original que ça. C'est même le cas de beaucoup de gens. Je crois qu'il y a une tendance très forte de l'esprit humain à préférer la complexité à la simplicité. Et c'est ce qui nous rend, le plus souvent, malheureux. Notre incapacité à lâcher prise, à se laisser porter, à en revenir à des choses simples et immédiates.

On préfère généralement le trop au pas assez, la saturation au manque. On a souvent cette illusion que l'abondance, le surplus, c'est mieux que l'ascèse et l'économie. 

C'est le travers dans le quel tombent les apprentis écrivains. Ils veulent, sans cesse, en rajouter, ils veulent tout dire. Ils oublient que les vrais écrivains ne cessent d'élaguer, simplifier.

Ca se traduit aussi dans l'esprit bureaucratique. On multiplie les réglementations, les pare feux. On voudrait un monde sans failles, sans imprévu. Ou bien, sur un plan plus personnel, on bétonne son agenda, on s'interdit tout temps libre, tout moment passé à simplement rêver.

On est affectés par une sorte de biais cognitif. Le manque, l'insuffisance, c'est ce qu'on cherche à tout prix à combler. Ca relève, peut-être, d'une angoisse originelle. Et ça correspond d'ailleurs à la logique marchande du capitalisme: nous abreuver, nous gaver, de biens et marchandises.

Pouvoir faire un peu de vide autour de soi et en soi-même. Je suis sûre qu'on y gagne en sérénité. J'y réfléchis sans cesse. Mais de l'intention à sa concrétisation, il y a souvent un gouffre.

Images de Remedios Varo, Sam Szafran, Axel Krause, Kristina Daniunaite, Afifa Aleiby, John Tarahteef

Je recommande :

- Fabienne Verdier : "Passagère du silence". Une artiste peintre qui a vécu 10 ans d'initiation en Chine. Elle y a appris l'épure, la simplicité, le trait. Un bouquin hors du commun qui nous en apprende autant sur la Chine que sur l'Art.

- le dernier numéro de la revue "Philosophie Magazine" : "Pourquoi se complique-t-on la vie ?"



samedi 2 août 2025

De la Bêtise


La Bêtise, elle vient soudainement de refaire surface dans les grandes arènes politiques avec des personnages tels que Trump, Elon Musk, Vladimir Poutine mais aussi des seconds couteaux comme Javier Millei, Bolsonaro, Orban, Fico, Nawrocki. D'effrayants et indiscutables crétins dont on ne sait pas bien analyser le comportement.

Le plus troublant, c'est qu'il ne s'agit pas d'une bêtise brute. En chacun de ces personnages, coexiste tout de même une lueur d'intelligence, même si c'est sous une forme madrée et rusée. On ne peut donc pas les caractériser en blanc ou en noir. 

Mais le plus significatif, c'est peut-être qu'ils ne craignent pas d'afficher, en toute décontraction, leur bêtise. Et même, plus c'est gros, énorme, mieux c'est. On ne cherche plus à dissimuler ses insuffisances en se raccrochant aux opinions communes, c'est le temps de la bêtise décomplexée, exprimée avec ostentation.

 Pour comprendre cette bêtise des temps nouveaux, l'écrivain Gustave Flaubert se révèle, probablement, d'un grand secours. A la fin de sa vie, il a curieusement délaissé le roman classique pour rédiger, en s'attelant à de la sociologie, une énorme charge contre la Bêtise. Ca a donné lieu à cet étrange bouquin  "Bouvard et Pécuchet" et au "Dictionnaire des idées reçues" (tous deux inachevés).

"Bouvard et Pécuchet", c'est une grande farce sur la bêtise humaine qui met en scène deux vieux garçons (l'un veuf, l'autre célibataire). Deux compères qui se lancent dans une entreprise gargantuesque: accéder à un savoir encyclopédique, aborder tous les domaines de la connaissance (la science, l'agriculture, la religion, l'archéologie, l'éducation, la littérature etc...).

La bêtise, c'est d'abord, pense-t-on généralement, l'ignorance, l'inculture et les préjugés. 

Mais Flaubert formule une autre analyse. La bêtise moderne, c'est, plutôt, prétendre tout savoir sur tout.

Cela signifie que la bêtise relève moins d'une insuffisance intellectuelle et des âneries que l'on débite  que de la manière dont on exprime les choses. La bêtise relève, en fait, d'une attitude générale, d'une arrogance, d'une fatuité affichées. Une attitude toujours insultante qui est celle de celui qui croit avoir réponse à tout. C'est en quoi l'idiot est aussi un connard. 

Et cette bêtise arrogante, on en est tous porteurs à des degrés divers. Elle est générale et donc incurable. Et Flaubert va encore plus loin parce qu'il estime que cette grande bêtise, elle a donné naissance à la bourgeoisie. Mais une bourgeoisie qui ne se définit pas par une appartenance de classe (sa richesse économique) mais par une manière de penser, de "penser bassement". Et penser bassement, c'est être sûr de soi et de ses idées. 


Cette folle assurance, elle caractérise bien, en effet, nos contemporains et notamment trois de nos maîtres du monde. 

- c'est d'abord la bêtise puérile de Donald Trump. Son narcissisme infantile est sidérant. Il est bien un enfant-roi, un sale gosse qui adore être flatté, louangé. Un petit pervers polymorphe qui change sans cesse d'objet d'amour dans une indifférence absolue. D'où sa versatilité, son manque total de compassion, son incapacité à aimer les autres sauf ses flatteurs. Les femmes, ses collaborateurs, les autres dirigeants du monde, ne sont que des jouets qui concourent à sa distraction. Il s'en toque soudainement puis les délaisse. Il est incapable d'amour ou d'amitié. La souffrance des autres, il y est totalement indifférent.

Et puis, toujours dans son rôle de sale gosse, il aime bien semer sa merde un peu partout et il se délecte de l'embarras produit. Il est le "vilain" que l'on n'ose gronder. Il n'y a pas de refoulement, pas d'interdit chez lui. Mais c'est  probablement aussi pour cette raison qu'on l'aime et qu'il a été élu à 2 reprises: parce qu'il est "comme nous", qu'il exprime bien ce qui constitue notre inconscient, l'inavouable qui est en nous. Nous aussi, on est des salopards, mais des salopards maîtrisés (simplement parce que notre éducation réprime nos pulsions destructrices).

- aux côtés de Trump, il y a évidemment son ami/ennemi, Elon Musk. Musk est fascinant parce qu'en lui, la bêtise côtoie le génie. Mais sa bêtise est plutôt celle du connard. Musk est même, avant tout, un connard. Il est la démonstration vivante que l'intelligence n'a jamais empêché d'être con. "Il est provocateur, instable, amoureux de lui-même, incapable de filtrer ses pensées, dominateur avec ses employés". Bref, la connarditude banale, l'habituelle violence relationnelle, de celui qui a du pouvoir.

Mais il ne se limite quand même pas au "banal". Musk diffère profondément de Trump en ce sens qu'il a un côté "héros romantique". Il croit en son destin, il veut à tout prix sauver la Terre, y compris en transplantant sa population sur Mars. C'est peut-être délirant mais son souci premier est, tout de même bien, de créer, d'inventer, d'innover. Ce qui est complétement étranger à Trump qui ne pense qu'à déstabiliser, détruire et fiche la pagaille. Trump est un roi fou tandis que Musk est peut-être un "prophète-inventeur" ou un grand excentrique.

- et je terminerai avec un 3ème connard, Vladimir Poutine. Lui, il est relativement policé au point que Trump et Steve Vitkoff l'ont qualifié de quelqu'un de "très gentil". Il est bien différent de Trump et de Musk, en ce sens que sa grande bêtise, sa grande connerie, c'est son obstination butée. Voilà déjà 3 ans et demi qu'il conduit une guerre dévastatrice contre l'Ukraine avec des résultats insignifiants. "Tout ça, toutes ces centaines de milliers de morts, pour ça". Et personne n'a jamais perçu clairement quels étaient les objectifs et les motifs de cette guerre. Cette histoire de Nazis ukrainiens soutenus par l'Otan, même les Russes n'y croient pas tellement c'est énorme et grossier mais ils continuent de faire comme si... On est dans l'absurdité-cruauté totale.

Mais Poutine est incapable de faire machine arrière, ce serait laisser penser aux Russes qu'ils ont eu tort de faire confiance en ses compétences. Une fois qu'on a choisi un camp, un récit, c'est trop tard. On ne plus rien faire, le coût politique d'un revirement serait exorbitant. Alors, on essaie de croire soi-même à la connerie qu'on vient de faire.

Et puis, il est prisonnier d'un biais cognitif classique: celui de l'aversion à la perte. Le désagrément de perdre 100 euros est infiniment plus grand que la satisfaction de gagner la même somme. Alors, on s'obstine contre toute rationalité, on espère se récupérer, on se refuse à arrêter les frais malgré les signes de l'impasse militaire.

Et plus on refuse de perdre, plus on continue... et de plus en plus fort (c'est ce qui explique les énormes bombardements incessants). Même si on sait que ça ne sert pas à grand chose, on s'obstine dans une course folle en avant dans l'espoir insensé de récupérer l'investissement initial.

C'est cela la grande bêtise de Poutine. Trump était prêt à lui faire un cadeau insensé, inespéré il y a quelques mois: le déclarer vainqueur et réintégrer la Russie dans le concert des Nations. Mais Poutine est aujourd'hui incapable de calcul lucide. Il préfère s'empêtrer dans une mécanique désastreuse. On ne change pas une machine qui ne marche pas et, pire, on la pousse à fond. Mais souvent alors, on perd et on perd toujours plus.

Images de Jérôme Bosch, Roland Topor, Film "La planète sauvage", Miss Tic

Je recommande :

- Gustave Flaubert : "Bouvard et Pécuchet" et "Dictionnaire des idées reçues"

- "Sciences Humaines Août-Septembre 2025": "Psychologie de la connerie". La diffusion de cette excellente revue, lancée en 2018, est trop confidentielle. Je la recommande particulièrement et notamment ce hors-série qui m'a incitée à rédiger ce post.

- Daniel Kahneman, Olivier Sibony et Cass R.Sunstein: "Pourquoi nous faisons des erreurs de jugement et comment les éviter"

- quant à l'analyse psychologique de Trump, son infantilisme grotesque, je renvoie à un article du psychanalyste Michel Schneider que l'on trouve facilement sur Internet.



samedi 26 juillet 2025

"Se changer les idées"


 Paris a commencé à se vider. Ce sont les vacances, c'est à dire une vacance de notre esprit à tout ce qui faisait notre attention au quotidien : le travail bien sûr mais aussi tout ce qui constituait notre trame médiatique et relationnelle (les événements du monde, les collègues, les amis, la famille).

On cherche tous à se mettre, durant quelque temps, en retrait, à se déprendre, à penser à autre chose, à "se changer les idées" comme on dit. On a besoin de ça comme d'une respiration régénératrice.

Je trouve ça positif. Ca montre qu'on a conscience d'être formatés, banalisés, comprimés, par les contraintes sociales et professionnelles. A l'inverse, ceux qui ne prennent pas de vacances, qui ne cherchent pas à simplement "s'aérer", sont probablement inquiétants. Comme s'ils n'étaient plus que les rouages de la grande mécanique sociale, comme s'ils avaient peur de s'en évader.

Et parmi les vacanciers, toutes ces personnes qui veulent "se changer les idées", il y a vraiment deux grandes catégories :

- d'une part, ceux qui veulent ne rien faire, simplement se reposer et rêver.

- d'autre part, ceux qui cherchent à bouger, se déplacer, voyager.

C'est un peu l'opposition des contemplatifs et des actifs.

Les rêveurs, on a évidemment tendance à les déprécier en regard des aventuriers et baroudeurs. Des gens un peu mous, un peu popotes, qui répugnent au changement. La meilleure illustration, c'est évidemment "Le voyage autour de ma chambre" de Xavier de Maistre qui a inspiré les Romantiques. 

Mais ça n'est pas, non plus, si simple. Etre capable de rêver, d'être sensible à l'immédiateté du monde et de ses sensations, est-ce que ça ne témoigne pas d'une force spirituelle plus grande que celle de se déplacer bêtement ?

En ce qui me concerne,  je crois certes faire partie de la seconde catégorie, ceux qui bougent, les voyageurs, baroudeurs, sportifs. Une journée passée le cul sur sa chaise, à ne rien faire, ça m'apparaît une journée perdue, ça me déprime.

Mais mon incapacité à rester en place, ça n'est sans doute, aussi, qu'une expression de mon mal-être perpétuel. Aussitôt arrivée quelque part, j'ai envie d'en partir dans l'espoir de trouver mieux ailleurs. Mon incapacité à rester en place pour me contenter d'y rêver, ça n'est qu'une expression de mon instabilité, de mon malaise perpétuels. Ca n'est qu'une manière de me détourner de "l'ici et du maintenant", de me refuser à affronter la réalité présente.

Mais c'est aussi plus compliqué que ça parce qu'il est vrai qu'au bout d'un certain temps, j'en ai tout simplement marre d'endosser toujours la même peau. Sans doute parce que je me sens à peu près partout "une étrangère" et que je dois sans cesse faire un effort d'adaptation. Jouer continuellement à être une Française, ça devient épuisant.

Alors, je finis par en avoir marre, tant pis si mes propos choquent, de la France, de sa langue, de ses codes sociaux, affectifs et sexuels, de son actualité médiatique, culturelle, politique, de sa cuisine etc... Je n'en peux plus et j'ai fortement besoin de tirer un trait dessus et de partir à l'étranger. Mais ailleurs, ça ne marche qu'un certain temps. Je ne me sens bien, plus libre, que pendant quelques semaines et ensuite, je me lasse. 

Je suis une perpétuelle insatisfaite ! La réalité est, pour moi, toujours déceptive. Et cela, c'est terrible aussi bien pour moi que pour ceux qui m'entourent.

Il faudrait que je puisse vivre dans un voyage perpétuel, sans cesse dans un nouveau cadre et avec de nouvelles personnes.

Etudiante, j'étais fascinée par la Route des Indes, l'expérience spirituelle qui la motivait. C'est devenu beaucoup plus compliqué de l'arpenter aujourd'hui mais j'ai eu la chance d'en faire un grand bout, jusqu'à la frontière irano-pakistanaise. Ca m'a évidemment beaucoup marquée et, surtout, j'en suis sortie imprégnée par les  grands écrivains voyageurs : Ella Maillart, Anne-Marie Schwarzenbach, William Darlymple. Ils sont au petit nombre de ceux que je relis régulièrement.

Et puis, il est une grande période de l'Histoire que j'aurais aimé vivre: celle des Croisades. Cette grande aventure européenne, elle a duré deux siècles (en gros de 1095 à 1270) et elle a précipité des foules entières sur les chemins de Jérusalem. Nul doute que j'aurais cherché à participer à cette immense aventure, à cette grande fièvre collective. Comment alors mieux dépasser son destin ?

Et ma fascination pour les Croisades, elle s'explique aussi par l'impression profonde que m'ont laissée les châteaux de mon enfance, ceux des Chevaliers Teutoniques. On l'a généralement oublié mais ces chevaliers étaient des croisés de la Baltique.


 Images de Guy Bourdin, Luchino Visconti, affiches de la Belle Epoque, Nicolas Roerich, châteaux de Malbork et de Trakai

Le titre de mon post est repris du numéro de juin de la revue "Philosophie Magazine". 

Je recommande :

- Nicolas Bouvier: "L'usage du monde"

- Ella Maillart: "La voie cruelle"

- Anne-Marie Schwarzenbach: "De monde en monde"

- William Darlymple: "Sur les pas de Marco Polo - Voyage à travers l'Asie Centrale"

- Sous la direction de Martin Aurell et Sylvain Gouguenheim: "Les croisades - Histoire et Idées reçues". Un bouquin très récent. Il y a une foule de livres sur les Croisades mais on s'est mis à tout mélanger (on parle même de la croisade de George W. Bush ou de celle des Djihadistes de Daesh). Ce livre débusque en particulier toutes les idées reçues sur la question.