samedi 24 mai 2025

Carmilla

A la semaine prochaine !

 (ça veut dire "journal pour les femmes" et même pour les femmes au foyer. C'était en 1915, en pleine guerre. C'était totalement déconnecté: comment pouvait-on être à ce point futile en des moments aussi tragiques ? Mais peut-être aussi parvient on alors à énoncer d'autres vérités essentielles ? Quoiqu'il en soit, la déconnection, c'est aussi l'ambition de mon blog)

10 commentaires:

  1. Bonjour Carmilla

    L’essentiel
    Des hautes
    Terres

    L’essentiel
    D’une pierre
    Abandonnée

    Maître
    De toute
    Liberté !

    Bonne fin de journée

    Richard St-Laurent

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  2. Merci Richard,

    Je suppose que ces quelques mots poétiques relèvent de votre plume.

    Quant à moi, j'étais en déplacement cette semaine dernière, ce qui a empêché la production technique de mon post hebdomadaire.

    Bien à vous,

    Carmilla

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  3. Bonjour Carmilla

    Effectivement ces mots proviennent non seulement de mon inspiration, mais aussi de mes rêves nocturnes, qui en ce printemps se font nombreux et pressants. Je constate que je n’ai jamais autant rêvé de ma vie. Je me suis réveillé avec ces mots hier matin : L’essentiel des hautes terres. Le texte original est beaucoup plus long. Plongeon vertigineux dans un autre univers, où le passé se fusionne avec le futur. Belle intensité de vie !

    Bonne fin de journée Carmilla

    Richard St-Laurent

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  4. Merci Richard,

    Le drame de la modernité, c'est qu'on ne rêve plus assez. Qu'on n'a plus de désirs mais simplement des besoins.

    Rêver, c'est pourtant une impulsion très forte qui vous permet de transfigurer et votre vie propre et le monde qui vous entoure.

    Bien à vous,

    Carmilla

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  5. Bonjour Carmilla
    Je reprendrai les paroles de Boris Cyrulnik dans son dernier ouvrage :

    « Le rêve de soi est une prise de risque. »
    Boris Cyrulnik
    Tiré de : Quand on tombe amoureux, on se relève attaché. Page -214- (Odile Jacob)

    Je me suis reconnu dans tous ces enfants, sans attache, sans lien, qui finalement par le rêve, parviennent à se créer un univers à leur mesure afin de fuir une réalité meublée d’interdits, et de solitude hors d’une sociabilité qui ne se construit pas. Ce qui est excellent pour l’autonomie, mais ce qui reste aussi une prise de risque.
    Moi et le rêve, nous entretenons une vieille relation depuis longtemps, bambin j’étais déjà un grand rêveur.
    Après une nuit de sommeil profond, lorsque je me réveille le matin et que je me souviens de mon ou mes rêves, que les mots refont surface, je me demande si je vais préparer mon café ; ou bien, si je vais noter mes rêves avant de le préparer.
    Il n’y a vraiment rien comme de réaliser un rêve, c’est toujours une grande satisfaction chez moi, ce qui n’a rien à voir avec la possession matérielle ou un besoin physique. C’est beaucoup plus que cela…
    Bonne fin de journée Carmilla, et surtout, bon rêve !

    Richard St-Laurent

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  6. Merci Richard,

    Mes rêves nocturnes, je m'en souviens peu et rarement. Et ils sont toujours imprégnés d'angoisse. Ca n'a rien de gai et ça n'est jamais porteur d'espoir. C'est au point que je me sens plutôt mal, ensuite, dans les jours qui suivent.

    Quant à mes rêves diurnes, ils sont largement alimentés par mes lectures. Les romans sont ainsi, pour moi, des moyens d'expérimenter d'autres vies par procuration. Et dans la vraie vie, je me comporte, probablement, un peu comme les héros/héroïnes qui m'ont marquée. C'est ma manière de vivre un rêve éveillé.

    Bien à vous,

    Carmilla

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  7. Bonsoir Carmilla
    Je me demande souvent, comment les gens font pour ne pas rêver, surtout le jour en plein soleil ?
    J’ai une préférence pour les rivières qui ont des rapides, non seulement tu regardes l’eau couler, mais tu l’entends chanter.

    L’essentiel des hautes terres, c’est aussi un bel endroit pour rêver les yeux ouverts. Voir loin pour laisser aller l’imagination, ce qui ressemble à une libération.

    Un vieux pommier tordu peut être aussi très inspirant. Tellement âgé que tu imagines qu’il va commencer à parler.

    Et, ce ciel avec ses cumulus, qui vous transporte ailleurs.

    Le soir dans l’épaisseur du silence, plongé dans l’imaginaire d’un romancier, où la lecture vous transporte dans une époque lointaine, avec des personnages qui se rapprochent de vous, qu’on dirait qu’ils vont vous toucher.

    Voilà qui rajoute à la vie, et je ne vois pas comment je pourrais me priver de tous ces moments intenses et uniques.

    Bonne nuit Carmilla

    Richard St-Laurent

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  8. Merci Richard,

    J'avoue que j'ai également tendance à considérer que les gens qui ne rêvent pas, c'est-à-dire ne lisent pas, ne s'intéressent pas à l'Art et à la beauté du monde, doivent avoir une vie bien triste.

    Mais peut-être pas non plus parce que la force des gens qui ne rêvent pas, c'est qu'ils n'éprouvent pas de doutes et qu'ils n'ont que des certitudes. Le monde est clair et simple pour eux.

    Tandis que les rêveurs sont plutôt des angoissés et ne cessent de douter d'eux-mêmes.

    Bien à vous,

    Carmilla

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  9. Bonjour Carmilla

    Il y a des gens qui pratiquent l’art de passer à côté de la beauté, de la sensibilité, de l’éveil ; et qui surtout, ne désirent pas s’arrêter à ces futilités. Ils ignorent ce qu’ils manquent. Cette forme de certitude, c’est une forme d’inconscience. On ne peut pas forcer un être humain à aimer ce qu’il ne connaît pas et qu’il ne connaîtra jamais. Ils ne goûteront jamais un plat qu’ils ne connaissent pas, et si tôt parti en voyage, ils vous demandent quand ils vont arriver.


    Ce qui est étrange, cette semaine on parle du rêve, et bien, j’ignore ce qui passe chez-moi, je n’ai pas rêvé en cette période, mes rêves ont fuis, ma machine à rêves est en panne. Ça me fait bien rire !
    Par contre mercredi dernier, je me suis offert une randonnée dans la région, afin de regarder comment avance les semailles. J’ai passé une excellente journée à faire le tour des poteaux, à observer les tracteurs en train de herser pour ameublir le sol. Nous sommes en retards et pour cause, ce mois de mai ressemblait au pire mois de novembre pour la luminosité ; moi-même, je suis devenu plus gris, et ce n’est pas de la poussière. Peu importe entre les hautes terres, les petits villages, les routes vides, j’ai trouvé mon plaisir de choisir.

    Et puis, soudain, il m’est revenu cette petite phrase pleine de sens :
    « Se mettre soi-même sous emprise amoureuse apporte un grand bénéfice puisque, en renonçant à la liberté, on supprime l’angoisse du choix. »
    Boris Cyrulnik
    Quand on tombe amoureux, on se relève attaché, page -81-

    Peut-être que certaines personnes redoutent de faire des choix ? Être dans la certitude est rassurant, pas besoin de faire de choix. Qui sait…

    Bonne fin de journée Carmilla
    Richard St-Laurent

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  10. Merci Richard,

    Il y a, en effet, des personnes qui préfèrent une vie sans angoisse et incertitudes et balisée par un ensemble de certitudes. Mais c'est aussi un choix qu'on aurait tort de critiquer.

    Et c'est vrai qu'en matière amoureuse, on préfère souvent les gens qui vous semblent blindés de certitudes et d'idées arrêtées. Ceux-là, pleins d'assurance, vous dispensent d'avoir à effectuer des choix et vous offrent un véritable plan de vie. On sait du moins à quoi s'attendre même si ça n'est pas exaltant.

    Inutile de préciser que, personnellement, j'ai toujours fui ce genre de personnage.

    Bien à vous,

    Carmilla

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