samedi 22 mai 2021

Rivalités sororales

Notre identité, on la conquiert par opposition/identification non seulement à ses parents mais aussi à ses frères et sœurs. C'est le "conflit/désir" mimétiques, théorisés et ressassés à l'infini aujourd'hui, mais dont personne ne sort indemne et qui laisse, finalement, dans nos cœurs beaucoup d'amertume et rancœur.

J'ai d'abord vécu dans une relation de compétition avec ma sœur. Est-ce qu'elle n'était pas plus belle que moi, plus attirante ? Et puis, elle était ma "grande sœur", forcément un cran au-dessus.

Même les jolies filles sont, on le sait, continuellement rongées par le doute, l'incertitude. Et puis, il y a toujours plus belle que soi et ça suffit, souvent, à vous assombrir l'existence. C'est l'histoire de la marâtre de Blanche-Neige des frères Grimm ainsi que celle de la comtesse de Batory. Une femme est prête à devenir criminelle, à exterminer toutes les autres pour être sûre d'être la plus belle, la seule aimée. C'est l'apprentissage d'une position intenable mais dévorante : être belle, ce n'est pas seulement être aimée, c'est, plus largement, être détestée.

De mon côté, j'exaspérais ma sœur par mon côté "conforme", bonne élève, sentencieuse et donneuse de leçons. Je n'avais déjà que mes chiffres dans la tête alors qu'elle était "déjantée", artiste. Et puis, j'étais sournoise, j'adorais la prendre en défaut.


 Il y avait quand même un point commun, un terrain d'entente énorme, entre nous : on parlait ensemble une langue sans doute unique, connue de nous seules : le russo-polono-persano-français. Ça ouvrait tous les tiroirs de l'âme, ça balayait toutes les incertitudes. Ce qui me manque le plus aujourd'hui : être privée de cette langue magnifique. J'ai, étrangement, conservé dans mon répertoire le numéro de téléphone de ma sœur. Je suis parfois tentée de le composer. Qu'est-ce qui se passerait ? Est-ce que je l'entendrais à nouveau débiter notre incroyable bouillie linguistique ?

 La situation conflictuelle s'est apaisée quand nous avons découvert toutes les deux, à l'adolescence, que nous étions toutes puissantes dans le tourbillon de la séduction. On s'est alors, en quelque sorte, associées et devenues d'insupportables pécores, de véritables caricatures, hautaines et cruelles, toujours à déprécier nos conquêtes. On était même sans doute ridicules : deux grandes perches ultra-minces, moi avec un look gothique et ma sœur un côté punk, toutes les deux ultra-maquillées, fardées et clinquantes.C'était sans doute une manière de "compenser", voire de se venger d'une société dans la quelle on ne se sentait pas complétement intégrées.

 On est devenues "instables", comme on dit, changeantes et jamais satisfaites. Des serial-lovers arrogantes qui faisaient le désespoir de notre mère : "quel chien coiffé mes filles vont-elles me ramener ?" se demandait-elle et c'est vrai que ça pouvait être déconcertant. Disons que ma sœur était plutôt spécialiste des mauvais garçons et des voyous et  moi des hommes établis, avec un vernis social, parfois de l'âge de ma mère.

Mais la séduction, si c'est exaltant au début, on a vite fait de s'y perdre. J'intéressais parce que je n'étais pas trop farouche et plutôt facile. Mais j'ai aussi vite compris que ça conduisait à être déconsidérée. Quelles que soient les proclamations affichées, on n'est pas encore prêts à admettre l'égale initiative et liberté de choix sexuel des femmes.

 J'ai eu le sentiment qu'au nom de la bienséance, on m'enfermait dans une image. Une image qui risquait de s'attacher définitivement à moi. 

J'ai alors voulu sortir du jeu sans fin des apparences. J'étais toute d'artifice, un corps et un sexe exhibés et voilés à la fois. J'ai essayé de retourner les choses, que l'esprit maîtrise le corps. J'ai alors emprunté une autre voie, rigide et extrême : m'abrutir de chiffres, de bouquins, de tout ce qui me tombait sous la main, devenir une touche-à-tout intellectuelle complète, sans ordre ni cohérence. Et en même temps, une folle de mon corps mais en un autre sens : du sport comme une dingue, une hygiène alimentaire draconienne.

 Ça ne m'a sûrement pas rendue plus sympathique mais ça m'a plutôt réussi socialement. Et c'est à partir de là que j'ai commencé à diverger complétement de ma sœur. Elle, elle a lentement sombré : le tabac, l'alcool, la précarité sociale, les types pas possibles. Ça aurait pu aussi être mon destin.

Mais de sa déchéance, de sa fin, je sais que je porte une responsabilité même si elle ne m'a jamais rien reproché. Frère ou sœur, on a vite fait de devenir fratricide ou sororicide. Et cela ne s'efface ensuite jamais.

 Photos principalement de Deborah Turbeville (1932-2013) et, également, de Tim Walker et Paolo Roversi. A l'heure où tout le monde est aujourd'hui en mesure de produire des images techniquement parfaites, la grande photographe de mode s'interroge sur cette perfection. Elle la dénonce justement en s'attachant plutôt à dégrader ses images, les rendre floues, granuleuses, les abîmer. 

Il y a curieusement une littérature surabondante sur les conflits parents-enfants mais plutôt un grand silence sur les relations frères-soeurs. Ou alors, c'est très idéalisé. Surtout, ça ne concerne que les frères. C'est le fameux mythe d'Abel et Caïn dans lequel Caïn est, tantôt figure du Mal, tantôt modèle des misérables et réprouvés.

On préfère afficher, aujourd'hui, une espèce de solidarité féminine spontanée et naturelle mais on sait bien que c'est beaucoup plus compliqué que ça et que les haines-rivalités, ne sont pas moins fortes.

Mes conseils littéraires dans le prolongement de ce post :

- Chantal THOMAS : "Le testament d'Olympe". Les destins divergents de deux sœurs au cours de l'effrayant-fascinant  18 ème siècle.

- Alix OHLIN : "Copies non conformes". Deux demi-sœurs profondément différentes, l'une studieuse, l'autre artiste. Une réflexion sur la sororité, le désir, l'ambition. Un beau roman, très récent, qui nous vient du Canada.

- René GIRARD : "La violence et le sacré". Même si le thème du désir  mimétique est ressassé à l'infini chez René Girard, ce livre fondateur est plein de fulgurances.

6 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour Carmilla!

Étrange, j’habite le même pays que Alix Ohlin que je ne connais pas. C’est un sujet auquel je suis complètement étranger, la rivalité entre sœurs ou frères, parce que je suis l’aîné de trois sœurs, toutes beaucoup plus jeunes que moi et que mon seul frère est décédé à l’âge de deux semaines. De toute façon, je n’ai jamais fait parti de cette famille, j’y suis juste né. On aurait dit que ma voie était toute tracée et que le hasard avait bien mélangé les cartes. Quoi qu’il en soit je n’ai jamais été très proche de mes sœurs, car nous sommes tellement différents. Alors la rivalité entre sœurs et frères, je ne connais pas, et je ne pense pas que cela manque à ma culture. Tôt dans ma vie, j’ai été un asocial. Comme on le dit ici, il aura fallu que je me coupe un chemin dans la fardoche, que je trace mon propre chemin.

Hier, par 30 degrés, après avoir faire le tour de mon jardin, je me suis assis à l’ombre et j’ai lu d’une traite : La familia grande par Camille Kouchner, histoire qui traite de l’inceste, mais aussi des relations entre les enfants d’une famille dite recomposée, mais qui va se décomposer. J’ai trouvé que c’était un récit qui ne manquait pas d’intérêt. Mystérieusement, sans doute à cause de l’écriture agréable de madame Kouchner, j’ai glissé dans ce texte avec aisance.

Dire que je venais de terminer : L’esclavage raconté à ma fille, par Christiane Taubira. Nous pouvons oublier nos petites histoires de familles, celles de la (gaugauche-caviard) qui ressemble à s’y méprendre à la droite divisé. Je vous en avais déjà parlé de cette femme exceptionnelle. Dans ce livre elle raconte non seulement l’histoire de quatre siècles d’esclavage, mais entretient un débat avec sa fille. Si jamais elle se présente comme candidate à la Présidence, je me demande si les français auront le courage de voter pour elle? L’esclavage raconté à ma fille, je le recommande.

J’avais lu : Le météorologue et Veracruz, d’Olivier Rolin . Je viens de plonger dans Baïkal-Amour, ce qui me rappelle votre texte de la semaine dernière, tout est sale, tout tombe en ruine, où les russes sont grossiers et indifférents, mais qu’à cela ne tienne Rolin possède une belle plume. Je le prendrais dans mon équipage, cependant, j’ignore s’il voudrait embarquer avec moi, surtout s’il faut qu’il partage sa cabine avec Sylvain Tesson?

Est-ce que vous connaissez : Shaparak Shajarizadeh? Elle écrit avec Rima Elkouri : La liberté n’est pas une crime. Ce livre m’attire comme tous ceux qui sont assoiffés de liberté!

La température de l’eau de la rivière augmente, 12 degrés hier, à 14 je devrais être bon pour y plonger. L’ail des bois est succulente, je me régale de salade fraîche et j’empeste comme un ours.

Bonne fin de journée Carmilla

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Je ne connaissais pas non plus Alix Ohlin que j'ai découverte au hasard de mes explorations en librairie. Elle est originaire de Montréal mais écrit en anglais. Elle est publiée en France chez Gallimard, ce qui est tout de même une référence. Et effectivement, elle a beaucoup de talent mais je ne sais pas si elle peut beaucoup plaire à un lectorat masculin.

Que vous vous perceviez comme très différent de vos sœurs m'apparaît justement significatif et constitue sans doute un point de départ de votre "autonomisation" par rapport à votre famille. La mise à distance, c'est aussi l'expression d'une forme de conflit. Peut-être que votre silence à leur sujet traduit aussi une certaine culpabilité envers elles. Peut-être qu'échanger simplement quelques mots avec elles (pour dire simplement comment vous allez et ce que vous faites) changerait beaucoup de choses.

Je connais de nom Shaparak Shajarizadeh mais c'est tout. Quant à Christiane Taubira et Camille Kouchner, je répugne à lire les livres dont la promotion est assurée par un battage médiatique forcené. L'unanimité des bons sentiments, je m'en méfie. Quant à Christiane Taubira, elle a déjà été candidate à la présidentielle : en 2002 avec 2,32 % des voix. Je la connais mal mais les politiciens qui ont trop de convictions, de grandes idées, qui découpent le monde selon les axes du Bien et du Mal, ça m'inquiète. Ils ont vite fait de devenir des idéologues. Je préfère ceux qui acceptent qu'on les critique et les contredise.

Je vous conseille, quant à moi, les "Chroniques anachroniques" - "Je suis parce que nous sommes" de votre compatriote Nancy Huston (aux éditions canadiennes du Chemin de fer). C'est vraiment percutant. Son dernier roman "Arbre de l'oubli" (j'ai acheté mais pas encore lu) est, paraît-il, aussi excellent.

Le monde communiste, oui, c'était aussi un ensemble d'impressions : la déglingue, le délitement généralisés, un sentiment d'effondrement, d'Apocalypse (si bien traduit dans les films de Tarkovsky). L'exaspération de constater que tout était dysfonctionnel, que rien ne marchait.

Quant à la natation, j'attends la réouverture des piscines (dans une quinzaine de jours ?) mais ça fait un an et demi que je n'ai quasiment pas nagé. Mais j'ai absolument besoin d'une eau bien chaude : 25-26 °. C'est, paraît-il, la rançon de la minceur.

Bien à vous,

Carmilla

Richard a dit…

Bonjour Carmilla!

La rançon de la minceur, c’est d’habiter un corps magnifique et magnifié. Cette minceur adulée ne sert à rien par moins 30 degrés, si vous vous exposez vous devenez un danger pour vous-mêmes. Un ours blanc s’il ne refait pas masse graisseuse devient un animal condamné d’avance, et c’est encore plus valable pour les bruns et les noirs. Il en va de même pour toutes les autres espèces dans ce Québec où l’hiver est particulièrement vigoureux. Un corps ce n’est pas seulement un trophée qu’on exhibe, c’est aussi un merveilleux outils. À ce chapitre Carmilla, vous n’êtes pas une exception, j’ai remarqué que les femmes minces se plaignent toujours d’avoir froid, ce qui vaut aussi pour les hommes minces. Personnellement, c’est un plaisir de plonger dans l’eau froide. Je parle ici de 12 à 15 degrés, ce qui est la température du Lac Saint Jean à la fin juillet lors de la traversée à la nage. J’adore être saisie lorsque je plonge, et soudain, je sens vraiment mon cerveau qui commence à fonctionner pour atteindre un état de conscience supérieure. Quel confort, là je me sens merveilleusement bien! C’est une espèce de jouissance que je ne partage pas avec beaucoup de mes semblables, y compris les Québécois. J’étais l’un des rares pilotes qui nageait à Schefferville vers la fin du mois d’août, alors que la température de l’eau du lac de la base dépassait rarement dix ou douze degrés.

En ce dimanche matin, il est présentement 9 heures 55, heure locale, le ciel est gris, il pleut. Au cours de la dernière heure nous venons de perdre 3 degrés. Nous sommes traversés par un front froid qui nous déboule dessus accompagné de bourrasques de vent. Un véritable contraste avec les dernières journées où nous avons atteint les 30 degrés. Qui plus est, les poussins des bernaches viennent de débarquer sur notre rive. Ils sont dans les temps en cette dernière semaine exactement comme l’an dernier.

Comment se porte vos petits merles? J’espère qu’ils ont conquis leur autonomie et leur liberté.

Pour le reste, je devrais peut-être lire madame Ohlin, afin de parfaire ma compréhension du monde et des relations entre sœurs. Certes vous avez raison, ma famille a favorisé mon autonomie et ma liberté. Je ne reculerai jamais là-dessus.

Si ce n’est pas madame Taubira alors, il vous faudra peut-être vous rabattre sur Édouard Philippe. Et, qui sait, il y aura peut-être un candidat surprise comme à la dernière élection?

Est-ce que je me trompe? Le Président actuel ne brille pas dans cette crise sanitaire par son leadership. Du moins, pour ce que j’en sais, d’après ma perception lointaine, on dirait qu’il est aux abonnés absents?Qu’est-ce que les français en pensent?

De toute façon, c’est l’un de mes projets de lire tout Taubira pendant cet été. J’ai bien l’intention de faire de même avec Olivier Rolin. Je ne manquerai pas de lire madame Huston. Je sens que cela va être un été assez occupé et for intéressant. Merci pour vos suggestions de lectures.

Bonne fin de journée Carmilla

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Effectivement, si l'on est mince, on est davantage sensible au froid, surtout dans l'eau. Cela s'explique logiquement : on ne dispose pas de couche de graisse protectrice. En Russie, en Pologne, c'est très à la mode de s'immerger brusquement, en hiver, dans l'eau d'un lac après avoir découpé un trou dans la glace. J'en frémis d'effroi rien que d'y penser.

Mes petits merles ont soudainement disparu, tous les trois ensemble, il y a une quinzaine de jours. Ça m'a étonnée parce que je les trouvais vraiment "empotés": sachant à peine voler et recevant toujours la becquée de leurs parents depuis l'assiette que je leur donnais. Espérons qu'ils ont trouvé des Parisiens aussi hospitaliers que moi. Mais ça ne semble pas inquiéter les parents qui, eux, sont toujours là et construisent déjà un nouveau nid juste à côté de l'ancien (ça n'est pas très rationnel).

Curieusement, le mois de mai en France a été assez frais et humide mais ça m'a convenu tout à fait.

Je pense qu'Emmanuel Macron est très présent sur la scène publique. Ce qui m'effraie, c'est que de plus en plus d'imbéciles répandent cette idée qu'on vivrait maintenant en dictature. C'est le meilleur moyen d'en préparer une, une vraie. Je suis à vrai dire inquiète pour l'avenir politique du pays. L'opinion anti-démocratique et populiste (rassemblant des électeurs d'extrême droite, d'extrême gauche et écologistes) est à vrai dire majoritaire.

Alix Ohlin, Nancy Huston et Olivier Rolin, c'est, en effet, excellent. S'agissant d'Olivier Rolin, je puis préciser qu'il a pas mal écrit sur la Russie, sans être un spécialiste. Néanmoins, ce qu'il dit recoupe mon vécu propre et m'apparaît très juste.

Bien à vous,

Carmilla

Nuages a dit…

Moi aussi, contrairement à la majorité, j'ai adoré ce mois de mai frais, nuageux, parfois pluvieux. Ne pas être agressé par la chaleur, le soleil. Quand j'entends les chroniqueurs radio et les prévisionnistes dire "ah, quand cela va-t-il enfin finir ?", je me sens sur une autre planète par rapport à eux.

Evidemment, pour moi qui aime les nuits précoces, le soleil se couche de plus en plus tard, et ça ne fait pas mon affaire. A Avioth par exemple, quand j'y retournerai (puisque je suis à présent complètement vacciné), si quelqu'un se plaignait du fait qu'il n'y a pas assez de soleil, je lui dirais qu'à partir du 21 juin, les jours vont raccourcir ; ça fait son petit effet !

Par ailleurs, je suis, dans une certaine mesure, en surpoids. Mais devoir faire un régime serait vraiment une contrainte, moi qui aime déguster de bonnes choses. Heureusement, ça ne m'empêche nullement de faire de grandes marches, de cinq ou six heures parfois, dans les espaces semi-naturels autour de Bruxelles ou dans une vallée ardennaise.

Vous parlez des Russes ou des Polonais qui font un trou dans la glace pour se baigner dans l'eau froide. Plus près de nous, c'est aussi une tradition néerlandaise : le jour de l'an, des milliers d'intrépides vont nager dans la mer du Nord, près de la Haye. Très peu pour moi !

Quant à la présidentielle de 2022, je pense qu'il serait assez désespérant de voir se reproduire le duel Macron-Le Pen. Je n'ai pas une énorme sympathie pour Emmanuel Macron, mais je pense qu'il est à la hauteur de sa charge. Il me semblerait souhaitable qu'il ait un adversaire de gauche au second tour, un vrai social-démocrate disons, plutôt que Marine Le Pen, inapte à être présidente, et dont le message politique réunit populisme, autoritarisme, euroscepticisme et thèses complotistes.

Carmilla Le Golem a dit…

En effet Nuages,

Nous avons eu un mois de mai plutôt agréable. Mais c'est vrai que les médias ont des propos paradoxaux. On n'arrête pas de nous embêter avec le réchauffement climatique mais les présentateurs météo exultent dès qu'on crève de chaleur et arborent une mine d'enterrement dès qu'il pleut ou fait un peu frais. Ça m'énerve beaucoup.

Quant aux nuits courtes, je n'en raffole pas en France mais je vous conseille vraiment de vous rendre en juin-début juillet à Saint-Pétersbourg. La lumière est vraiment magnifique et, pour faire des photos, c'est idéal.

Pour maigrir, il faut réduire le sucre, les graisses et...(on en parle moins) le sel. La marche, c'est sans doute efficace mais à haute dose et je ne sais pas ce que ça vaut sur le plan cardio-vasculaire. Essayez le jogging même si l'apprentissage est long et difficile (au moins 6 mois de pratique très régulière puis des paliers de 3 mois) mais je vous garantis que vous maigrirez et sentirez mieux. Surtout, ne vous dites pas que vous êtes trop vieux pour débuter.

Il y a en effet, en France, un effrayant recul de l'esprit démocratique. Ça va de pair avec un développement généralisé des petites haines à l'encontre des élites. Supprimer les élites, c'est le nouveau mot d'ordre. Je ne suis vraiment pas sûre que ce soit la solution et c'est, de toute manière, inquiétant.

Bien à vous,

Carmilla