samedi 19 avril 2025

Arménie



Me rendre en Arménie, c'était pour moi une évidence.

D'abord parce que j'avais déjà arpenté les territoires de l'ancienne Arménie, situés à l'Est de la Turquie et en Iran. Des espaces vides et désolés, d'une tristesse et d'une beauté poignantes. 

L'Etat actuel, celui d'une ancienne république soviétique, ça n'est que 10% de l'ancienne Grande Arménie. 


Cette Grande Arménie, c'est le premier Etat à avoir adopté, en 301 après JC, le christianisme comme religion officielle.


Et surtout, c'est une langue (indo-européenne) et un alphabet complétement original créé en 405 après JC : 38 caractères et des chiffres curieusement associés à des lettres.


Une des plus anciennes cultures au monde mais dont la survie actuelle tient de l'énigme ou du miracle. Comment l'Arménie a-t-elle pu résister à tous ses massacreurs ? 


Et aujourd'hui même, dans le monde occidental, qui se préoccupe vraiment de l'Arménie, ce minuscule Etat de 3 millions d'habitants, perdu dans les montagnes du Caucase ?


Pourtant, ce qui est absolument étonnant, quand on arpente les rues de Yerevan, c'est ce sentiment de se promener dans une ville absolument européenne: une profusion de cafés, restaurants, commerces,  églises, musées, parcs. Une foule élégante et décontractée.


Et puis des infrastructures économiques importantes et solides qui font qu'on n'a pas l'impression de se trouver dans un pays "pauvre".


C'est très étrange parce qu'on n'est qu'à seulement quelques kilomètres de l'Iran et de l'Est de la Turquie. Et là-bas, dans ces deux pays, on bascule vraiment dans un autre monde.


Et je ne parle évidemment pas de l'Azerbaïdjan. Je crois que presque tout le monde, en Europe, a oublié la récente guerre éclair du Haut-Karabagh (septembre 2023) dont toute la population arménienne a été expulsée manu militari. Et je ne vais pas non plus parler du Nakhitchevan et de la question du corridor de Zanguezour.


Il est vrai que c'est vraiment très compliqué. L'origine des conflits actuels remonte, en fait, à Staline qui s'est "amusé", en 1936, à découper de manière absurde et arbitraire, avec de multiples enclaves, les nouvelles Républiques Soviétiques. Diviser pour mieux régner, c'était sa tactique.


Des fantaisies de Staline, on paie aujourd'hui le lourd prix et on ne peut pas revenir dessus sans passer par la guerre.


Et puis, il faut bien reconnaître que la Turquie continue d'entretenir une effrayante hostilité envers l'Arménie. Non seulement, elle ne reconnaît pas le génocide qu'elle a perpétré en 1915 mais elle pratique aujourd'hui un blocus total, économique et politique, envers l'Arménie. C'est pire que l'ancien rideau de fer, il demeure impossible de franchir les frontières entre les deux pays.


C'est cette Haine, profonde et viscérale, des Turcs et des Azerbaïdjanais envers l'inoffensive Arménie qui me terrifie tant je la trouve incompréhensible. Je ne vois vraiment rien qui la justifie sinon le refus absolu de reconnaître leur culpabilité. On a le sentiment qu'ils éprouveraient un véritable soulagement à voir l'Arménie oubliée, effacée, rayée de la carte. Comme ça, ils n'auraient pas besoin de faire repentance et on oublierait leurs crimes.


C'est un peu pareil du côté de la Russie. Celle-ci avait passé avec l'Arménie (comme autrefois avec l'Ukraine) un accord de défense militaire. Elle s'est bien sûr empressée de ne pas le respecter et a même fourni des armes à l'Azerbaïdjan. On reconnaît bien là sa marque de fabrique: le cynisme et le mensonge.


Curieusement, le seul voisin (hormis la Géorgie) avec lequel les Arméniens ont de bonnes relations, c'est l'Iran. Les frontières entre les deux pays sont largement ouvertes et j'ai pu ainsi rencontrer de nombreux de touristes persans venus s'encanailler à Yérévan. C'était vraiment très drôle ces Iraniennes qui arboraient des tenues audacieuses en compagnie d'hommes éméchés. 


Cela pour dire que, si on se rend en Arménie, il vaut mieux avoir révisé son Histoire des relations internationales. On n'arrête pas d'évoquer le passé et le climat est lourd et amer. Cela se comprend. C'est le sentiment d'être oublié, abandonné. L'impression que c'est la Loi du plus gros et du plus fort qui prévaut et que tout le monde se fiche des petits et des faibles. C'est la politique des "grands blocs" dans le monde. 


Et la situation actuelle de l'Arménie, ça me faisait, évidemment, tristement penser à l'Ukraine. Le simple Droit des peuples à l'existence, on trouve ça de plus en plus dérangeant et superflu. C'est le triomphe des brutes et des gros (Trump, Xi, Poutine) au détriment de ceux qui ne comptent pas. 


Et pourtant, si le mot "culture" a un sens, c'est bien en Arménie qu'il trouve sa plus belle expression.


La "spiritualité", je n'aime pas trop ce mot aux associations souvent rances et confuses. Mais on a quand même l'impression qu'il s'applique parfaitement à l'Arménie: pas un paysage, pas un monument, pas une personne qui n'en semblent imprégnés. C'est comme si la "mondialisation" et sa désolante "banalité" avaient épargné l'Arménie.


On m'a souvent dit que les maux traditionnels des sociétés occidentales y étaient quasiment absents: la délinquance, la drogue, l'alcoolisme, la prostitution.


Il m'était évidemment impossible de vérifier si c'était vrai. Mais je peux déjà dire (j'avais emmené avec moi ma copine Daria) que des filles peuvent se promener, à toute heure, sans jamais être importunées. Et même en se sentant toujours considérées.


Et puis, on se déplaçait en voiture. Et j'ai pu ainsi constater que les Arméniens conduisent de manière vraiment civilisée.

D'une manière générale, on a le sentiment d'un pays très sûr et d'une population calme et paisible. Ni invectives, ni bousculades. La courtoisie et la bienveillance semblent générales. 


Et il est vrai qu'à la différence des sociétés occidentales, le mot "Nation" a, en Arménie, une signification indiscutable: une langue, un alphabet, une religion, une culture, tous bien identifiés.


C'est sans doute une force mais peut-être aussi une faiblesse. Je ne sais pas si j'aimerais être Arménienne. Peut-être que je finirais par me lasser de ce "carcan" des valeurs bien établies.


J'ai l'impression que c'est, en effet, d'abord agréable de vivre dans un environnement bien identifié. Mais est-ce qu'on ne finit pas par s'en lasser assez vite ? On a besoin aussi de mouvement, du bruit et de la fureur de l'Histoire.


Quoi qu'il en soit, je ne saurais trop vous conseiller de vous rendre en Arménie. C'est un pays qui "marque", qui inspire.


Et puis pour un touriste, c'est un pays vraiment facile. Le plus gros problème, c'est, en fait, de trouver la bonne période de visite; on y meurt de chaleur en été et on croule sous la neige en hiver. Moi-même, j'y suis venue un peu trop tôt.


Mes petites photos d'Arménie. J'ai dû souvent attendre la dissipation des nuages et de la pluie, voire de la neige, pour effectuer quelques prises.

J'avoue être absolument incompétente en matière de littérature arménienne et je me garderai donc bien de vous donner des conseils.

Je connais quand même le chef d'œuvre de l'écrivain autrichien Franz Werfel: "Les quarante jours du Musa Dagh" paru en 1933. Werfel fut notamment un ami de Kafka et de Max Brod. Surtout, il fut l'un des rares intellectuels européens à dénoncer le génocide arménien.

Et puis, le Caucase a influencé la littérature russe "moderne". Il faut notamment citer:

-Alexandre POUCHKINE : "Voyage à Arzroum".  Azroum, c'est Erzurum (aujourd'hui en Turquie), l'une des capitales de l'ancien royaume d'Arménie. On trouve ce petit bouquin (un récit de voyage de 3 000 kilomètres) aux Editions Ombres Petite Bibliothèque.

- LERMONTOV: "Un héros de notre temps". Le Caucase est le cadre de ce grand roman de la littérature russe.

- Iouri TYNIANOV : "La mort du Vazir-Moukhtar". Un livre extraordinaire que j'ai lu et relu. On le trouve facilement chez Folio.


 


14 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour Carmilla
Est-ce que la neige vous manquait pour entreprendre un tel voyage ? J’ai remarqué que l’herbe naissante s’installait à demeure, et qu’il y avait des fleurs dans les arbres fruitiers. Ce qui est en avance sur notre végétation. Ici, il a fait -6 degrés la nuit dernière, et les toitures étaient blanches de givre ce matin.

L’Arménie a l’air aussi mystérieuse que ses montagnes et ses vieilles pierres. Cela laisse penser que ça doit être particulier de vivre dans ce relief accidenté. En regardant vos photos, j’ai eu l’impression d’une certaine parenté européenne. Je n’ai pas senti l’Asie Central, et encore moins le Moyen-Orient.

Un monde à part qui ne veut pas disparaître, qui a résisté à bien des massacres, et ils sont encore là, sur les restes des 10% de la Grande Arménie.

Il en va des peuples comme des individus, certains malgré leur puissance finissent par disparaître ; d’autres malgré tous leurs malheurs existent encore aujourd’hui. Ce qui est le cas de l’Arménie.

Comment peut-on expliquer le génocide de 1915 ? C’est quoi cette haine de la part des Trucs envers les Arméniens ? C’est un événement que je n’arrive pas à m’expliquer, malgré mes nombreuses lectures.

Merci pour vos photos et votre texte, c’est très apprécié.

Bonne fin de journée Carmilla

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Les villes et villages en Arménie se situent, en effet, à des altitudes comprises entre 1 000 et 2 500 mètres. Et au-dessus de 1 500 mètres, on a encore souvent de la neige jusqu'à fin avril.

Mais c'est sporadique. Et la végétation progresse très vite entre les plaques de neige. J'étais néanmoins contente de voir de la neige même si j'ai eu un temps généralement sombre et frais. Les Arméniens m'ont dit que la meilleure période de visite de leur pays était durant les mois de mai, septembre et octobre. Sinon, c'est la canicule ou alors, on est pris dans les neiges.

L'énigme, c'est, en effet, cette Haine que vouent les Turcs et les Azéris aux Arméniens. C'est d'autant plus incompréhensible que le seul tort des Arméniens a été de vouloir conquérir leur indépendance de l'Empire ottoman durant la 1ère guerre mondiale. Et dans cette affaire, dans la conclusion des accords de paix, les puissances occidentales se sont montrées d'une constante lâcheté.

Comme je le précise, l'ambiance est donc lourde en Arménie en ce moment avec le traumatisme de la perte récente du Haut-Karabagh. Il est terrible pour eux de voir cette région, et notamment la ville de Stepanakert, façonnées par l'Histoire ancienne de l'Arménie, maintenant saccagées et détruites par l'Armée Azérie. Et puis, il y a tout le problème des réfugiés qui ont été violemment, en quelques heures, expulsés.

Ca a aussi été le cas de la région du Nakhitchevan depuis 1991. Mais l'Occident ferme les yeux là-dessus. On ne veut pas fâcher les Turcs. On est forts avec les Faibles et faibles avec les Forts, ce sont les leçons de l'Histoire.

Et pourtant, en effet, l'Arménie apparaît absolument européenne. C'est même étonnant alors qu'elle côtoie des pays aussi peu démocratiques que l'Iran et la Turquie.

Visiter ce magnifique petit pays est donc très instructif et je le recommande vivement. Mais c'est quand même à 10 000 kms du Canada.

Bien à vous,

Carmilla

Richard a dit…

Bonsoir Carmilla

Ce n’est pas 10,000 kilomètres qui vont m’empêcher de rêver à une destination lointaine. Nous ne savons jamais quand nous allons partir, et qu’elle sera notre destination. En occupant nos petits quotidiens, soudain se glisse un désir de partir, à ce chapitre vos photos de montagnes sont très inspirantes. Remarquez que je ne manque pas de destinations sur mon coin de continent. Sur l’Arménie, il me semble qu’il plane des mystères. Il y a quelque chose qui se sent, mais qui ne se dit pas, un peu comme cette photo où l’on aperçoit des traces de pas dans la neige.

J’ai aimé toutes ces constructions en pierres, propres et bien érigées. J’y retrouve une finesse, on dirait que chaque porte est ouverte pour une invitation. Je pense que c’est un peuple très hospitalier, c’est du moins ce que laisse voir votre texte et surtout vos photos.

Tant qu’à nos relations internationales, vous avez raison, nous sommes forts avec les faibles et faibles avec les forts, mais tout cela fini toujours par se payer un jour, d’une manière ou d’une autre.
Comment en arrive-t-on à abandonner ceux qui sont dans la dèche pour notre plus grande honte ?
Bonne fin de nuit Carmilla

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

J'étais, à vrai dire, très approximative en évoquant une distance de 10 000 kms. Vérification faite, il n'y aurait qu'une distance, à vol d'oiseau, de 8 700 kms de Montréal à Erevan. C'est 1 000 kms de moins que la distance Paris Tokyo.

Mais ça fait quand même un long voyage en avion: une dizaine d'heures de vol avec une escale probable en Europe.

Sur place, on est, en effet, très bien accueillis tant les Arméniens sont heureux qu'on s'intéresse à eux. Et ce n'est pas grave si on ne comprend évidemment rien à la langue arménienne. Ce n'est pas un problème: le russe (par les plus de 35 ans), l'anglais (chez les jeunes) et même le français (en raison de la très importante communauté établie en France) sont très pratiqués.

Sur place, il est facile de trouver une voiture avec chauffeur (c'est préférable et c'est tout à fait abordable) pour visiter le pays. On trouve aussi beaucoup de treks organisés en montagne. Je ne crois pas que ce soit très difficile: c'est de la randonnée plutôt que de l'alpinisme.

Pour le reste, tout est, en effet, comme dans une ville européenne: cafés, restaurants, hôtels, commerces à profusion. S'y ajoute un grand sentiment de sécurité. Je n'ai vraiment rencontré aucune personne bizarre ou louche et ai toujours été très bien accueillie.

Ce qui est terrible, en effet, c'est que l'Occident, sans doute par lâcheté ou culpabilité, se dépêche d'abandonner ses plus fervents supporters. C'est une attitude suicidaire.

Bien à vous,

Carmilla

Richard a dit…

Bonsoir Carmilla
Nous pensons souvent qu’il ne se passe rien dans notre petit patelin.
Je m’en voudrais de ne pas signaler, un Arménien renommé, le fameux photographe Yousuf Karsh, qui a travaillé à Sherbrooke à ses débuts comme photographe-portraitiste. Sa famille a échappé au génocide pour se réfugier en Syrie. Né en 1909, il a émigré au Canada au début des années 20.
Après le génocide, beaucoup d’Arméniens sont venus s’installer au Canada. Nous avions déjà une réputation d’hospitalité, d’accueil, et de compassion pour les réfugiés.
Certains sont devenus des sommités dans leur domaine à l’exemple de Karsh, après avoir échappé au pire.

Je reprendrais les mots de Jim Harrison :
« Quel est le sens de la vie humaine ? Il semble que nous ne le sachions pas. Pour les événements qui l’ont marquée le refrain qui revient régulièrement est : (Tout aurait pu être différent.) » tiré de son récit : En marge.
Il en aura été ainsi pour les Doukhobors, les Ukrainiens, les Polonais, les Syriens, sans oublier les Juifs, les Chinois, les Japonais, et j’en passe.
Ici, ils auront trouvé la paix après avoir fuit l’impensable, la violence, la souffrance, échappant de peu aux dangers mortels.
C’est toujours intéressant de pouvoir discuter avec ces gens-là et de pouvoir profiter de leurs expériences. Ils possèdent un certain sens de la vie humaine.
Oui, tout aurait pu être différent, et pour eux, cette différence ce fut le Canada.

Ici aussi c’est une terre d’Histoire, chacun est arrivé avec ses maigres bagages et des histoires à raconter, un enrichissement pour tous.

Bonne nuit Carmilla

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Effectivement, le Canada a été et demeure un extraordinaire pays d'accueil.

On l'oublie trop et je ne pense pas que l'on se plaigne, au Canada, des trop nombreux immigrés.

C'est, hélas, la complainte actuelle dans toute l'Europe, exploitée à fond par l'extrême-droite.

C'est grave et inquiétant mais il est impossible d'avoir un avis complétement tranché sur cette question. Il est vrai, aussi, que l'Europe ne parvient pas à susciter une adhésion à ses propres valeurs démocratiques. C'est toute la question des modèles d'intégration: universalisme ou communautarisme.

Bien à vous,

Carmilla

Richard a dit…

Bonjour Carmilla
Ici aussi, des plaintes s’élèvent contre les réfugiés et les immigrés. Nous avons des problèmes de logements, parce qu’on n’en construit pas assez, qui plus est, les prix des loyers a beaucoup augmenté depuis cinq ans. Cela aurait pu être un débat au cours de cette campagne électoral ; mais le Traître a retenu toute l’attention.
Plus de sept millions de canadiens ont déjà voté par anticipation, c’est du jamais vu. J’ai hâte à lundi prochain afin de connaître le taux de participation. Nous sentons une forte effervescence parce que l’on sait que l’on joue notre peau. L’enjeu est énorme, cela se sent partout dans le pays. Je n’ai jamais vu une telle solidarité. Alors, pour nos petits problèmes domestiques ont repassera, ce n’est absolument rien devant les menaces que nous subissons, et la lutte est loin d’être terminée. Peut-être qu’après ces élections, se sera la récession économique, et se sera sans doute notre moment de vérité, il faudra être solidaire solide, parce que je ne vois pas comment nous pourrions faire des compromis. Déjà que des usines d’automobiles viennent de fermer temporairement, sans oublier tous les sous-traitants.
La partie risque d’être rude, et en cela, Mark Carney n’a pas le droit de nous décevoir. J’espère qu’il en est conscient, parce que se serait une grande déception. De toute façon, c’est le seul qui est capable d’organiser une résistance, parce que sur ce dossier les trois autres chefs de parti sont complètement dépassés.
Personnellement, j’ai voté par anticipation vendredi dernier dès l’ouverture des bureaux de vote, et je n’étais pas le seul. Cette fois-ci, c’était plus qu’un devoir. Nous n’avons jamais parlé autant de politique. J’ai eu une belle expérience à la bibliothèque municipale, lorsque le personnel m’a demandé des informations sur cette élection. J’ai senti l’hésitation de certaines personnes qui demandaient plus que des informations ; ils et elles avaient besoin d’être rassurées. J’ai pu constater aussi, malgré l’avalanche d’informations, que certains électeurs ne comprennent pas l’enjeu de ce scrutin. Ce n’est pas tout le monde qui suive la politique comme je le fais. J’incite tout le monde à aller voter, parce qu’il faut que le message soit fort et percutant, mais ce n’est qu’une étape, parce que cette histoire est loin d’être terminée.
Bonne fin de journée Carmilla
Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Je "croise les doigts" (dit-on, bizarrement, pour conjurer le sort) pour que Mark Carney l'emporte.

Il semble, en effet, que Trump n'ait pas renoncé à son idée du 51ème Etat. Et avec cet abruti complétement cynique, tout est, en effet, possible. Et malheureusement, au-delà de cette élection, l'affaire ne sera pas bouclée. Il faut s'attendre à des "manœuvres" de sa part tout au long de l'année à venir. Il lui est facile de présenter les immenses avantages d'une annexion.

Bien à vous,

Carmilla

Nuages a dit…

Une petite remarque pour vos photos : je trouve que certaines d'entre elles ont des couleurs trop saturées, en particulier les bleus, qui virent même vers le cyan ou un bleu trop violent qui ne paraît pas naturel. Il y a aussi les déformations de perspectives dues au grand-angle (à 28 mm j'imagine). Pour des photos issues d'un appareil d'une telle qualité que le Leica Q3, il y a peut-être quelque chose à faire ? Par exemple l'utilisation de Photoshop Elements, la version allégée et néanmoins très performante de Photoshop, facile d'utilisation, qui marche aussi très bien pour optimiser des Jpeg directs, comme je le fais depuis longtemps avec mon appareil Fuji.

Cela ne diminue évidemment pas l'intérêt de vos photos, qui nous montrent des architectures et des paysages magnifiques !

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Effectivement, j'ai tout de suite remarqué une différence avec mes précédents appareils. Le Leica sort des images très contrastées et très saturées (surtout dans les bleus et les rouges). Les retoucher n'est, ensuite, pas facile. Il faut probablement que je trouve d'autres réglages du boîtier ou alors faire du Raw (mais là, je rame).

Quant à la perspective, on a le choix, concernant le Q3 entre un 28 mm et un 43 mm. Initialement, je penchais pour le 43 mm. Mais j'ai finalement choisi le 28 mm qui est tout de même plus polyvalent (paysages, milieux urbains, intérieurs). Evidemment, il faut renoncer aux portraits. Je ne regrette pas mon choix parce qu'on manque souvent de recul et que les capacités du capteur sont telles qu'on peut beaucoup recadrer.

Bien à vous,

Carmilla

Nuages a dit…

Dans ce test du Leica Q3, on mentionne les différents rendus colorés disponibles en Jpeg. Peut-être pourriez-vous chercher de ce côté-là, et essayer les différentes options ?

https://phototrend.fr/2023/09/test-leica-q3-si-proche-de-la-perfection/#performances_et_qualite_drsquoimage_du_leica_q3

Extrait du test :

"En outre, le boîtier offre 5 styles de films (Standard, Vivid, Natural, Monochrome et Monochrome High Contrast), qui permettent, là aussi, de donner un supplément d’âme à vos fichiers JPEG. Notez que ces profils peuvent être personnalisés en réglant le niveau de contraste, le rendu des zones claires et foncées, la netteté et la saturation."

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Il y a, en effet, une foule de réglages boîtier. S'y ajoutent des "looks" Leica. On ne manque vraiment pas de choix.

La difficulté, c'est d'anticiper ce qui va marcher pour une scène donnée. Et il faut bien dire que les écarts de rendu sont importants et qu'il est difficile de corriger après coup.

Je pense quand même arriver à trouver une solution. Je suis toujours, en fait, en phase d'apprentissage car je ne multiplie pas les prises de vue. En près de 6 mois, je viens juste de franchir la barre des 500 vues ce qui est une dose quotidienne pour des professionnels.

Bien à vous,

Carmilla

Nuages a dit…

Je vous ai envoyé, via votre adresse mail reprise sur ce blog (diagonales19) quelques-unes de vos images au Leica Q3 que j'ai plus ou moins "optimisées" avec ma version de Photoshop Elements. Les avez-vous reçues ? Et si oui, qu'en pensez-vous ?

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Je viens de vous répondre avec un retard dont je vous prie de m'excuser.
Merci pour vos retraitements et conseils pertinents.

Bien à vous,

Carmilla