Je l'ai déjà précisé: mon blog "Carmilla Le Golem" est référencé par quelques sites de rencontres avec des femmes russes et ukrainiennes. Je n'ai jamais rien demandé mais ça ne me gêne pas et, même, m'amuse plutôt. Je ne suis, bien sûr, pas non plus payée pour ça.
C'est donc rigolo mais je n'ai pas l'impression que ce soit très efficace. Je reçois bien quelques messages bizarres, plutôt insultants, mais jamais personne ne m'a encore avoué qu'il avait découvert mon blog par le détour d'un site de rencontres, ce qui ne m'aurait pourtant pas choquée.
Et puis je me pose des questions. Est-ce que je suis vraiment une bonne publicité pour eux? Est-ce que je donne une bonne image de la femme ukrainienne? Est-ce que je ne suis pas plutôt un repoussoir ?
Alors, pour me déculpabiliser, je me permets de donner aujourd'hui quelques conseils aux francophones qui souhaitent rencontrer une femme slave. Ils ont tendance à croire que les Slaves sont des femmes faciles (et c'est vrai qu'être Français est un atout) mais il est facile aussi de se prendre un râteau.
Voici donc mes conseils pour éviter de vous faire rapidement rembarrer. Ils valent, à quelques nuances près, aussi bien pour les Polonaises que pour les Ukrainiennes ou les Russes.
Donc:
- Ne parlez jamais d'argent ou, du moins, ne laissez pas supposer que vous êtes radin, avare. Si vous racontez que vous êtes venu à Moscou, via Istanbul, parce que ça vous a permis d'économiser 50 € sur un vol direct, vous êtes grillé. Sur place, ne déclarez pas, sans cesse, que vous trouvez tout effroyablement cher, ne discutez pas les prix, n'affichez pas votre peur de vous faire arnaquer. De même, ne proposez jamais de partager une note: c'est à vous de toujours payer.
- Ne jouez pas non plus à l'original, l'excentrique, ça n'est pas un bon plan. Ne racontez pas que vous êtes venu à Moscou à pied, à vélo, en autobus ou en train, ça ne suscitera aucune admiration. Le côté poète, étudiant désargenté, artiste, ça ne plaît pas. Il y en a pléthore sur place.
Et puis, d'une manière générale, évitez de parler de vous! Vous n'êtes, peut-être, pas si intéressant que ça et une femme a vite fait de détecter les mythomanes.
- Faites effort pour vous habiller. Si vous venez en jeans, baskets, t-shirt, c'est fichu. Une femme slave fait des efforts incroyables pour s'habiller et, même si le résultat est souvent "too much", elle ne comprendra pas que vous n'en fassiez aucun.
- Appliquez strictement les règles de politesse. Je dis ça surtout à l'attention des Français qui semblent ignorer qu'on aide toujours une femme à passer son manteau, à ouvrir les portières d'une voiture et qu'enfin, on lui offre, mille et mille fois, des fleurs.
- Evitez les familiarités érotiques. Rien ne m'horripile plus que l'habitude française (récente m'a-t-on dit) de se faire systématiquement la bise entre hommes et femmes (contrairement à ce qu'on pense, on ne s'embrasse, dans les pays slaves, qu'entre très proches).Ou alors de s'exhiber en public, en se tenant par la main, en s'embrassant devant tout le monde. C'est niais, obscène !
Et puis, évitez de sourire sans cesse. Ça fait bête! C'est vrai qu'on ne sourit pas beaucoup dans les pays slaves (surtout en Russie) mais c'est jugé hypocrite.
- Ne critiquez jamais, du moins au début, la Russie, l'Ukraine, la Pologne. Ça apparaîtra arrogant. Ce sont tout de même des pays qui ont une grande culture et une grande histoire.
Voici donc mes petits conseils qui vous éviteront, peut-être, de vous ramasser d'emblée.
Ça vous effraie sans doute ! Je précise, en outre, qu'une femme slave est habituée à être absolument respectée, valorisée, mise sur un piédestal, ce qui peut devenir très difficile, intolérable, lorsqu'elle est transposée dans un pays machiste, latin, la France notamment.
En revanche, une Slave n'en a à peu près rien à fiche de l'âge ou de la beauté d'un homme. Et ça, je trouve que ça va en l'encontre de toutes les idées communes. C'est même révolutionnaire ! Les frontières de l'âge, de la beauté, c'est ça qu'il faut d'abord abolir !
Mes propos peuvent apparaître incroyablement réactionnaires, petits-bourgeois !
Peut-être ! mais en dépit de toutes les contraintes (être constamment belle) et d'expérience, je préfère être une femme slave plutôt qu'une Française: on est continuellement respectées, admirées, même si c'est de manière sexiste. En Pologne, en Russie, en Ukraine, je peux me promener tranquillement sans qu'on m'embête, me harcèle. Et la fréquentation, possible ou impossible, de l'espace public, c'est ça qui est fondamental ! Se promener librement, c'est l'aune de la liberté féminine et ça n'est pas encore le cas en France.
Un post qui choquera, peut-être, par ses accents réactionnaires.Tant pis! Ça reflète, évidemment aussi, qui je suis !
Mais, mais, mais.... J'ai baisé avec à peu près tous les hommes ( des jeunes, des vieux, des très vieux, des moches, des très moches) pourvu qu'ils fussent intéressants. J'ai toujours été fière et heureuse de leur plaire. C'est en ça que je me considère comme révolutionnaire et c'est pour ça que je déteste le féminisme français victimaire !
Dessins de Bruno SCHULZ (1892-1942). J'ai déjà posté plein de ses images, je radote, je me répète !
Mais tant pis ! C'est l'artiste, l'écrivain, dans lequel je me reconnais absolument !