samedi 26 juillet 2025

"Se changer les idées"


 Paris a commencé à se vider. Ce sont les vacances, c'est à dire une vacance de notre esprit à tout ce qui faisait notre attention au quotidien : le travail bien sûr mais aussi tout ce qui constituait notre trame médiatique et relationnelle (les événements du monde, les collègues, les amis, la famille).

On cherche tous à se mettre, durant quelque temps, en retrait, à se déprendre, à penser à autre chose, à "se changer les idées" comme on dit. On a besoin de ça comme d'une respiration régénératrice.

Je trouve ça positif. Ca montre qu'on a conscience d'être formatés, banalisés, comprimés, par les contraintes sociales et professionnelles. A l'inverse, ceux qui ne prennent pas de vacances, qui ne cherchent pas à simplement "s'aérer", sont probablement inquiétants. Comme s'ils n'étaient plus que les rouages de la grande mécanique sociale, comme s'ils avaient peur de s'en évader.

Et parmi les vacanciers, toutes ces personnes qui veulent "se changer les idées", il y a vraiment deux grandes catégories :

- d'une part, ceux qui veulent ne rien faire, simplement se reposer et rêver.

- d'autre part, ceux qui cherchent à bouger, se déplacer, voyager.

C'est un peu l'opposition des contemplatifs et des actifs.

Les rêveurs, on a évidemment tendance à les déprécier en regard des aventuriers et baroudeurs. Des gens un peu mous, un peu popotes, qui répugnent au changement. La meilleure illustration, c'est évidemment "Le voyage autour de ma chambre" de Xavier de Maistre qui a inspiré les Romantiques. 

Mais ça n'est pas, non plus, si simple. Etre capable de rêver, d'être sensible à l'immédiateté du monde et de ses sensations, est-ce que ça ne témoigne pas d'une force spirituelle plus grande que celle de se déplacer bêtement ?

En ce qui me concerne,  je crois certes faire partie de la seconde catégorie, ceux qui bougent, les voyageurs, baroudeurs, sportifs. Une journée passée le cul sur sa chaise, à ne rien faire, ça m'apparaît une journée perdue, ça me déprime.

Mais mon incapacité à rester en place, ça n'est sans doute, aussi, qu'une expression de mon mal-être perpétuel. Aussitôt arrivée quelque part, j'ai envie d'en partir dans l'espoir de trouver mieux ailleurs. Mon incapacité à rester en place pour me contenter d'y rêver, ça n'est qu'une expression de mon instabilité, de mon malaise perpétuels. Ca n'est qu'une manière de me détourner de "l'ici et du maintenant", de me refuser à affronter la réalité présente.

Mais c'est aussi plus compliqué que ça parce qu'il est vrai qu'au bout d'un certain temps, j'en ai tout simplement marre d'endosser toujours la même peau. Sans doute parce que je me sens à peu près partout "une étrangère" et que je dois sans cesse faire un effort d'adaptation. Jouer continuellement à être une Française, ça devient épuisant.

Alors, je finis par en avoir marre, tant pis si mes propos choquent, de la France, de sa langue, de ses codes sociaux, affectifs et sexuels, de son actualité médiatique, culturelle, politique, de sa cuisine etc... Je n'en peux plus et j'ai fortement besoin de tirer un trait dessus et de partir à l'étranger. Mais ailleurs, ça ne marche qu'un certain temps. Je ne me sens bien, plus libre, que pendant quelques semaines et ensuite, je me lasse. 

Je suis une perpétuelle insatisfaite ! La réalité est, pour moi, toujours déceptive. Et cela, c'est terrible aussi bien pour moi que pour ceux qui m'entourent.

Il faudrait que je puisse vivre dans un voyage perpétuel, sans cesse dans un nouveau cadre et avec de nouvelles personnes.

Etudiante, j'étais fascinée par la Route des Indes, l'expérience spirituelle qui la motivait. C'est devenu beaucoup plus compliqué de l'arpenter aujourd'hui mais j'ai eu la chance d'en faire un grand bout, jusqu'à la frontière irano-pakistanaise. Ca m'a évidemment beaucoup marquée et, surtout, j'en suis sortie imprégnée par les  grands écrivains voyageurs : Ella Maillart, Anne-Marie Schwarzenbach, William Darlymple. Ils sont au petit nombre de ceux que je relis régulièrement.

Et puis, il est une grande période de l'Histoire que j'aurais aimé vivre: celle des Croisades. Cette grande aventure européenne, elle a duré deux siècles (en gros de 1095 à 1270) et elle a précipité des foules entières sur les chemins de Jérusalem. Nul doute que j'aurais cherché à participer à cette immense aventure, à cette grande fièvre collective. Comment alors mieux dépasser son destin ?

Et ma fascination pour les Croisades, elle s'explique aussi par l'impression profonde que m'ont laissée les châteaux de mon enfance, ceux des Chevaliers Teutoniques. On l'a généralement oublié mais ces chevaliers étaient des croisés de la Baltique.


 Images de Guy Bourdin, Luchino Visconti, affiches de la Belle Epoque, Nicolas Roerich, châteaux de Malbork et de Trakai

Le titre de mon post est repris du numéro de juin de la revue "Philosophie Magazine". 

Je recommande :

- Nicolas Bouvier: "L'usage du monde"

- Ella Maillart: "La voie cruelle"

- Anne-Marie Schwarzenbach: "De monde en monde"

- William Darlymple: "Sur les pas de Marco Polo - Voyage à travers l'Asie Centrale"

- Sous la direction de Martin Aurell et Sylvain Gouguenheim: "Les croisades - Histoire et Idées reçues". Un bouquin très récent. Il y a une foule de livres sur les Croisades mais on s'est mis à tout mélanger (on parle même de la croisade de George W. Bush ou de celle des Djihadistes de Daesh). Ce livre débusque en particulier toutes les idées reçues sur la question.


 

samedi 19 juillet 2025

L'abandon de nos vies

 

J'aime bien prendre le métro. J'y trouve plaisir à simplement observer mes voisins. A essayer d'imaginer, à partir de leur habillement et de leur attitude, à quoi ressemble leur vie. J'élabore ainsi, chaque jour, une multitude de romans.

Evidemment, depuis une quinzaine d'années, le spectacle a bien changé. Absolument tout le monde est maintenant rivé à son smartphone et rédige frénétiquement une multitude de messages. On a l'impression de gens suroccupés, débordés, vivant dans l'urgence. Plus personne ne lit évidemment, un livre ou un journal.

C'est le nouveau monde, celui d'Internet et des réseaux sociaux. C'est tout récent, en fait, mais on a l'impression qu'avant, c'était vraiment la préhistoire, les temps primitifs de l'humanité. Revenir en arrière, c'est inconcevable.

Ca me perturbe parce que je crois être encore jeune mais je me sens complétement étrangère à ça. Ce n'est pas que je n'aime pas les nouvelles technologies, c'est que je ne veux pas en être dépendante parce qu'elles ont vite fait de vous infantiliser. J'ai toujours préféré calculer dans ma tête, lire moi-même une carte routière et à peu près tout mémoriser. C'est ma dinguerie propre qui relève sans doute de mon fantasme de toute puissance, voire de mon orgueil extrême. Revers de la médaille, je suis, sans doute, un peu bizarre. 

Peut-être... mais je me rassure en me disant que ma propre dinguerie, elle n'est vraiment rien du tout en regard de celle qui affecte les "dingues" actuels des réseaux sociaux. On a franchi récemment un stade supérieur en  acceptant que toute notre vie soit désormais absorbée par les réseaux sociaux dans une continuelle exhibition de soi-même et de sa petite vie. 

Un chiffre ahurissant en témoigne: les Français consacreraient 14 heures par semaine (en moyenne et hors activité professionnelle) à leur  smartphone. C'est tout de même l'équivalent de 2 journées de travail et, surtout, cette moyenne est largement outrepassée dans les catégories les plus jeunes de la population.

On commence évidemment à se demander si on n'est pas en train de fabriquer des générations de crétins. Mais ça, on ne le saura que lorsque la nouvelle génération accèdera au marché du travail. Et puis la crétinisation n'est peut-être pas le dégât le plus important.

Le smartphone est en train de remodeler complétement le cadre de notre vie sociale. D'abord, le smartphone est devenu un véritable "doudou", un "objet transitionnel", sur lequel on projette toutes nos émotions et affects. Le smartphone est à la fois notre mère et le bébé que l'on était. Il nous ramène aux premières expériences de notre enfance et c'est pourquoi sa perte est vécue comme un drame. On se sent désemparés, comme si on avait perdu un être cher (sa mère ou un compagnon indispensable). 

 Et le smartphone comme "doudou" ne nous ouvre pas au vaste monde. Il nous cantonne plutôt à un univers limité auquel nous renvoient d'ailleurs sans cesse les algorithmes. On se met à vivre davantage dans un groupe, dans une tribu, que dans une famille. Les parents d'un ado ne font plus que secondairement son éducation. Sa meute, sa bande, deviennent bien plus déterminants. Mais la meute et la bande, c'est bien pire que la famille. Ce n'est pas là que l'on apprend à composer, à devenir tolérants.

On ne l'a pas encore bien compris mais on renoue peut-être avec l'esprit "préhistorique". On retrouve aujourd'hui les hordes primitives conduites par un grand mâle dominant décrites par Freud. On ressuscite le temps des Loups qui errent, en petits groupes fortement soudés, aux hasards de la rencontre d'une victime et des renversements du  grand chef ou de la grande Louve.

Ca absorbe entièrement notre existence parce qu'on se met à guetter, tout au long de la journée, un signe, un message, une approbation, de son groupe. On a sans cesse besoin d'éprouver la chaleur et la solidarité de sa meute. Que pensent de moi les autres et surtout le Grand Chef ?

Pourquoi abandonne-t-on ainsi l'essentiel de sa vie aux réseaux sociaux, accepte-t-on qu'elle y soit captée volée, violée ? Leur formidable pouvoir d'attraction, j'ai l'impression qu'il résulte surtout de leur capacité à offrir à chacun et à tout le monde la possibilité de s'exhiber aux yeux de tous et d'y devenir célèbre indépendamment de toute qualité particulière.

Les réseaux sociaux, ils offrent d'abord à chacun son 1/4 d'heure de célébrité en ligne théorisé par Andy Warhol. Mais surtout, ils permettent d'assouvir cette pulsion profonde en chaque homme: le Désir de Désir  qui commande (selon le philosophe Hegel) la dialectique des relations humaines. On a tous viscéralement besoin de se sentir désirés, de capter l'attention des autres. Rien n'est pire que l'indifférence.

Et l'énorme avantage des réseaux sociaux, c'est qu'ils ne réclament aucun talent, aucune action extraordinaire et même aucune beauté, pour que l'on parvienne à être reconnus. Ils consacrent même l'abolition des privilèges: ceux de la naissance, de la fortune, des diplômes, de l'apparence. La bêtise, monstruosité, le côté méchant, repoussant, violent, peut même s'y révéler un atout.

On peut même dire qu'il y a une force disruptive, révolutionnaire, d'Internet et des réseaux sociaux. Ils vont jusqu'à consacrer  le crépuscule de la Beauté et du Talent. Ce qui est en effet mis systématiquement en avant dans les algorithmes, c'est l'excessif et le pulsionnel, "tout ce qui touche les affects profonds de violence, de dégoût, d'attraction sexuelle. Cela joue sur la fascination-répulsion".

Bien sûr, cela fait partie de la Nature humaine, de sa monstruosité propre que l'on se dépêche généralement de dissimuler sous le tapis. Mais ce qui est problématique, c'est qu'avec Internet, on ne voit plus que ce dessous du tapis.

Il subsiste encore quelques idéalistes qui croient que l'Art va sauver la Vie. On peut en douter parce qu'on assiste plutôt aujourd'hui au déploiement de la grande connerie et de la grande méchanceté humaines.


Images de Raoul Dufy, Pawel Kuczynski, Francisco Goya, Daniel Horowitz, Jean-Marie Appriou, Max Ernst, Leonora Carrington, Delacroix, Luis Bunuel, Alénor De Cellès, Charles Le Brun

Je recommande :

- Nathalie HEINICH: "De la visibilité - Excellence et singularité en régime médiatique". Comment la photo, le cinéma, la télévision et maintenant les réseaux sociaux permettent à des gens "sans qualités" d'accéder à la célébrité.

Et de la même Nathalie Heinich, je recommande sont tout récent bouquin : "Penser contre son camp". Elle est vraiment quelqu'un qui n'a pas peur des foudres des bien pensants.

Et il faut signaler enfin le film de Quentin Dupieux: "L'accident de piano". C'est irritant, déplaisant, mais ça montre bien la monstruosité des réseaux sociaux.


samedi 12 juillet 2025

Mirage en économie: la réindustrialisation

 
S'il est un sujet qui emporte l'adhésion de tous les hommes politiques (de Donald Trump à Jean-Luc Mélenchon en passant par Marine Le Pen, voire même Emmanuel Macron), c'est bien celui de la nécessaire réindustrialisation de son pays.

On ne cesse de se lamenter. On ne produit presque plus rien, presque tout est importé. On est inondés par des produits à bas coûts, de la camelote étrangère, asiatique en particulier: l'habillement, l'électronique, la pharmacie, l'automobile. Même notre agriculture est menacée par l'Amérique Latine ou par l'Ukraine .


 Tous les leaders populistes sont d'accord là-dessus: il faut produire et consommer national (français ou américain), réimplanter de belles usines qui répondront aux besoins de la population. Et si les produits seront probablement plus chers, le consommateur s'y retrouvera en qualité, durabilité.

Parce qu'aux yeux des écolos et des populistes, le consommateur, il se laisse trop facilement duper, abuser, par la publicité, les réseaux sociaux, les mirages du "bon marché". Le consommateur, il est crédule, il est futile, il gaspille dans des bêtises. Il faut absolument le remettre dans le droit chemin des biens durables et écologiques. Le consommateur, il faut l'éduquer, le rééduquer, lui apprendre à acheter local.

Retrouver notre souveraineté économique en fabriquant chez nous tout ce dont nous avons besoin et en privilégiant nos bons produits nationaux, c'est donc la solution et le nouveau mot d'ordre. Ca permettra, en outre, de résorber nos déficits et de créer des emplois. Et personne n'ose émettre d'objections tellement cela semble de bon sens.

Etrangement, les Etats-Unis et les pays européens pensent qu'ils ont été les dindons de la farce de la mondialisation, qu'ils se se sont carrément fait voler leur richesse manufacturière par les pays en développement. C'est oublier que l'Europe exporte infiniment plus qu'elle n'importe. Et que ce qu'il faut considérer en économie, ce n'est pas la balance des marchandises mais la balance des paiements (comprenant l'intégralité des échanges financiers et notamment les services).


Et de ce point de vue, la situation de pays comme les USA ou la France est beaucoup moins problématique ou déficitaire qu'on ne l'affirme. Et remettre à l'équilibre une balance du commerce extérieur, c'est facile, il faut pour cela éponger la consommation excédentaire. Mais rien à faire, on préfère s'en remettre à des Trissotins de l'économie.

On préfère s'entêter dans l'absurdité économique et personne n'ose se moquer de l'incompétence de Donald Taco-Trump qui se met à bricoler les droits de douane. Sans doute parce qu'en Europe même, on partage cette obsession manufacturière, cette grande ambition, illusion, industrielle. Si on le pouvait, on relèverait nous-mêmes fortement nos droits de douane. Mais comme on n'est pas dans la même position de force que les USA, on multiplie plutôt les subventions et on envisage même des nationalisations (ce qui est tout aussi nocif).

Ce qui me fait rigoler, c'est que Trump est un anticommuniste viscéral. Mais sa politique économique, on a l'impression qu'elle a été inspirée par la Chine de Mao, ou par l'Union Soviétique, voire l'actuelle Corée du Nord. Là-bas, l'industrie nationale produisait tout ce qui était nécessaire à la couverture des besoins de la population et les échanges avec l'extérieur étaient très limités. On connaît les brillants résultats de cette politique. Est-ce vraiment cela que l'on veut aujourd'hui ?

Et puis, j'en ai assez qu'on considère le consommateur comme quelqu'un de fragile, manipulé, aliéné, à rééduquer de toute urgence pour le recentrer sur ses vrais besoins. Le consommateur, il est peut-être idiot comme le pensent les écologistes, mais il est au moins porteur d'une rationalité essentielle; celle qui concerne son pouvoir d'achat. Et celui-ci, il est impacté immédiatement par les hausses ou baisses de prix. Parce que c'est lui et non pas le pays exportateur qui paie directement les droits de douane.


Je me souviens qu'on avait hurlé à propos des poulets ukrainiens à 5 € importés en Europe au lendemain de l'invasion russe. Les médias télévisés français s'étaient même dépêchés de colporter des horreurs sur ces volatiles probablement radioactifs. Comme si toutes les familles françaises avaient les moyens de se payer des poulets de Bresse.

C'est vrai qu'il y a un grand déclin de l'emploi industriel et agricole depuis plusieurs décennies. Depuis 25 ans, l'industrie, en France, aurait ainsi perdu le quart de ses effectifs. Mais c'est beaucoup moins la conséquence de la concurrence étrangère à bas coûts que celle de l'amélioration de la productivité et de l'automatisation. Et d'ailleurs, si les effectifs de l'industrie ont diminué, la production totale a, quant à elle, augmenté.

L'obsession industrielle des gouvernants occidentaux est, en fait, dangereuse. A défaut de relever les droits de douane comme Trump, on risque de se ruiner en multipliant les aides et subventions en tous genres. Mais qu'imagine-t-on ? Croit-on sérieusement qu'on peut ressusciter une sidérurgie à Dunkerque ou une industrie textile à Roubaix capables de concurrencer l'Inde et le Vietnam ? 


Les emplois industriels sont les emplois d'hier. Et ceux qui subsistent aujourd'hui sont les emplois peu qualifiés et peu rémunérés. En faire la promotion, c'est aller à contre-courant de l'histoire économique, celle de la "destruction créatrice" qu'a si bien décrite Joseph Schumpeter .

La nostalgie est mauvaise conseillère. Les hauts fourneaux, l'automobile, l'habillement, la grande pharmacie, c'est fini sauf pour des segments très spécialisés.

On rentre dans une nouvelle ère, celle des actifs incorporels. Incorporels par opposition aux machines et aux bâtiments. Incorporel pour désigner l'investissement immatériel, celui relevant des données et des logiciels. Et si ça peut rassurer, la France s'en sort très bien en ce domaine.

Préparer l'avenir, c'est plutôt investir dans la formation et l'éducation , notamment dans les disciplines scientifiques et mathématiques. C'est ce qui permettra d'occuper les emplois de demain, notamment dans l'informatique et l'intelligence artificielle.


Images de Casimir Malevitch, Fernand Léger, Clifford Hooper Rowe, Oscar Bluemner, Robert Olstrom, Werner Graul, Paul Hopkins, Robert Hoppe.

Je recommande:

- Philippe Aghion: "Le pouvoir de la destruction créatrice"

- Daron Acemoglu et James A; Robinson: "Prospérité, puissance et pauvreté - Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres".