dimanche 4 juillet 2010

Jó napot kívánok


Quelle affreuse semaine de lumière et de chaleur sur Paris ! Ca me rend folle d’autant plus que les parisiens semblent tous afficher une mine de satisfaction béate. Je me sens vraiment seule. Quand est-ce que ça va se terminer cette horreur ?

Pour me redonner du courage, je pense aux vacances. Je me souviens qu’autrefois, j’allais souvent en Hongrie. La Hongrie, c’était vraiment un grand dépaysement au sein du bloc communiste. C’était une Hongrie du plaisir avec des couleurs éclatantes, des magasins approvisionnés, une cuisine et des restaurants extraordinaires avec une ambiance musicale de qualité ; du paprika, des champignons, des piments; des vins buvables, l’ « Egri bikaver » (le sang de taureau) et le Tokaji. Plein de jolies choses à acheter aussi et je m’étais évidemment improvisée trafiquante de porcelaine de Herend à destination de l’Allemagne de l’Ouest.


Et puis Budapest, c’était vraiment magnifique. Un site naturel extraordinaire d’abord avec le Danube gigantesque, surplombé par la colline de Buda. Et aussi, une architecture fin de siècle délirante, des piscines thermales où on se rencontrait et jouait aux échecs. Enfin un parfum d’Asie avec quelques vestiges de la présence turque et surtout cette foutue langue, venue des confins mongols, absolument incompréhensible.



J’avais mes habitudes sur l’île Marguerite et à l’hôtel Hilton (qui ne ressemblait à aucun Hilton au monde).

Et puis, après la chute du mur, j’ai cessé d’aller en Hongrie. J’y suis retournée il y a quelques années. Quelle consternation ! Mon beau rêve avait été saccagé. La même horreur qu’à Prague avec la foule et le triomphe du kitsch. Une cuisine immangeable, des magasins vendant de la camelote, des chaises en plastique et des parasols Coca-Cola...



Adriana CZERNIN

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