lundi 13 avril 2009

Sakura blossom à Shibuya



Mon premier contact avec le Japon, ou plus précisément avec les japonaises, remonte à l’époque où je me rendais à Moscou en empruntant l’Aeroflot. Chaque jour, un avion prolongeait son vol jusqu’à Tokyo et était rempli de jeunes japonaises, pleines de gaieté, qui venaient, me disaient-elles, de « faire l’Europe ».

Ca voulait simplement dire qu’elles avaient arpenté, avec leur yen stratosphérique, le faubourg Saint-Honoré, l’avenue Montaigne, la Galleria Vittorio Emanuele, la via Montenapoleone, Bond street et Oxford street.



















Je trouvais admirable cette extrême futilité et j’ai tout de suite éprouvé des points de contact avec les japonaises. Ces jeunes filles, enjouées et cultivées, étaient sans doute moins aliénées qu’on ne le pensait et incarnaient même une forme d’émancipation sans doute plus subversive que celle des militantes féministes occidentales.

Ca rejoignait d’ailleurs assez largement ma propre philosophie de la vie : les mecs et la famille, on s’en fout ; ce qui compte, c’est de se faire plaisir, de rigoler, de claquer du fric, d’être bien fringuée et de voyager dans le monde entier. La condamnation universelle d’une telle position démontre qu’elle a peut-être une vraie force révolutionnaire.




















Alors, cette année, je me suis trouvé un nouveau point d’ancrage à Tokyo, à Shimbashi exactement, dans un super hôtel avec piscine.

Dès mon arrivée, j’ai dégringolé Omotesando, grimpé quatre à quatre les étages du magasin Laforet (pas pour m’y habiller quand même), remonté sur Harajuku, arpenté le parc Yoyogi et terminé ma soirée à Shibuya.

Shibuya et sa grande place mythique. Lorsque je l’avais découverte pour la première fois, j’avais éprouvé un choc émotionnel qui m’avait confirmé que le Japon était bien le pays de mes rêves. Ce pays d’une énergie folle qui balaie d’un coup toutes les idées reçues. Le pays de la jeunesse et de la féminité où ces catégories reçoivent un sens nouveau.



Masaru Shichinohe, Takato Yamamoto, Fuyuko Matsui

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