dimanche 18 octobre 2009

Morsures d’automne

Vous me demandez souvent de parler davantage de ma vie quotidienne, concrète, bref de préciser qui je suis et comment je vis.















Je crois pourtant l’avoir déjà évoqué mais c’est en fait très simple. Je vis absolument seule, du fait de mon histoire personnelle mais surtout par goût, par choix, par horreur de la sujétion des relations sentimentales. Par horreur aussi de la vie familiale, de sa promiscuité et de sa malpropreté, de l’intrusion permanente de l’autre dans votre vie intime.

Pour beaucoup, le blog semble avoir une vertu compensatoire à une vie médiocre et morose. On tente alors de se présenter sous un jour aimable et sympathique et de justifier ses échecs. La demande d’amour fonctionne à plein sous un registre mensonger et conventionnel.




















Pour moi, ça n’est pas ça. J’ai la chance de n’avoir aucun souci, ni professionnel, ni matériel. Je suis libre, dégagée des contingences, je n’ai personne à envier. Je n’ai donc rien à compenser et n’ai pas à chercher à plaire ou à être sympathique. Surtout, j’ai en horreur la pensée commune. Le blog, c’est de la décharge émotionnelle pure.

Donc…, je vis principalement à Paris, tout près du parc Monceau, dans un appartement à mon image, mélange d’extrême modernité et d’esprit art nouveau-art déco.

Durant la semaine, je ne fais rien. Rien que travailler dans une sorte de tension frénétique en affrontant chaque jour des situations improbables. Les nuits, en revanche, sont toutes entières pour moi et je les épuise à essayer d’abaisser mes piles de livres.



















Le week-end, je sillonne inlassablement Paris. J’ai en effet déjà parlé du bonheur d’être une vampire, de l’hypersensibilité qui s’y attachait. Mais c’est aussi une torture, une obsession, avec le retour continuel de rêveries sensuelles qui réclament un assouvissement. Alors, je recherche dans la ville des objets de satisfaction. Ce n’est heureusement pas difficile de faire plein de rencontres. Je fréquente beaucoup les parcs, les grands magasins, la Fnac, certains cafés.


Je m’amuse aussi à fixer mes émotions en faisant des photographies. Je fais partie d’un cercle très fermé, conduit par un jeune suédois, Carl Rytterfalk, celui des adorateurs d’un drôle d’appareil, le Sigma DP 2. Je connais bien la technique mais je n’ai pas de talent, enfin… vous me reconnaîtrez probablement dans mes photos.



Alexandre Séon, Photos Carmilla le Golem, fontaine Médicis, les Tuileries, le parc Monceau

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