samedi 23 janvier 2010

« Notre cœur tend vers le Sud »


« Notre cœur, comme nous l’avons constaté, tend vers le Sud, vers les figues, les châtaignes, le laurier, les cyprès, les maisons ornées de balcons, les marchands d’antiquités… ». C’est ce qu’écrivait Sigmund Freud qui avait une passion absolue des voyages même si c’était évidemment dans les limites de l’époque. Toujours vers le sud, l’Italie et la Grèce principalement. Avec des déplacements continuels, frénétiques, souvent dans l’étrange compagnie de sa belle-sœur.



Evidemment, le Sud, c’est la sensualité, le désir, l’architecture, la brûlure des sensations.

Alors, ces derniers temps, je me suis moi-même retrouvée en Italie et je me suis même échappée pour aller à Florence. Il est vraiment exceptionnel que je me rende dans un pays méditerranéen. Je n’y ai plus de repères. Je m’y sens perdue. Alors que je sais me débrouiller à Budapest ou à Tokyo, je ne sais pas aligner trois mots dans la langue de Dante. J’en crève de honte.



Florence, c’est évidemment la Renaissance italienne mais je ne sais pas quoi dire. Ca ne me parle pas. Bien sûr que ce n’est pas seulement une révolution esthétique, c’est surtout un bouleversement anthropologique, l’avènement de l’homme moderne, autonome, responsable, libéré des dieux.





L’Italie, en fait, c’est surtout pour moi le cinéma des années 60-70. A une époque, j’étais une fan absolue de Pasolini mais je ne suis pas sûre que je supporterais aujourd’hui les messages lourdement freudo-marxistes de ses films.

Alors, je grimpe à San Miniato et j'attrape, d'un clin d'oeil, des images fugitives, des poses, des attitudes, des gestes élégants. Beauté des femmes, éclat de la lumière.



Psyché : Pietro Tenerani - Photos Carmilla Le Golem

2 commentaires:

Princesse a dit…

Allez, reviens de ton Sud! Il neige par ici!

Carmilla Le Golem a dit…

C'est fait depuis déjà 15 jours, Olga ! Mais la neige à Paris, tu sais ... Ce n'est pas juste. A Moscou, ils ont en ce moment un délicieux - 20 °.

Carmilla