samedi 15 décembre 2018

Du populisme et de la protestation mâle


On a rarement mis en parallèle la montée des populismes et l'affaiblissement des valeurs viriles.

Les "gilets jaunes" comme contrecoup de Me Too, ça n'est peut-être pas si stupide que ça.

Le fait est que l'angoisse masculine ne cesse de monter. Passe encore que les femmes ne cessent de s'affirmer et de revendiquer leur autonomie. Certaines demeurent sympas mais beaucoup font franchement peur: vous vous voyez passer une soirée avec Lady Gaga ou Virginie Despentes ? De vraies hystériques, comme on dit.



Le problème, c'est que les hommes ne peuvent plus s'affirmer comme des chefs. C'est la grande "débandade". Non seulement, les hommes réussissent moins bien dans leurs études mais ils sont souvent "déclassés" socialement et économiquement. Ils ne peuvent plus prétendre être les soutiens et le pilier de la famille. C'est le grand effacement de la "fonction du père".



Comment surmonter cette énorme dépression masculine, enrayer cette spirale négative ?

Quand j'étais étudiante, je me suis rendue compte que l'extrémisme politique pouvait fournir une compensation à la frustration sexuelle. Les gauchistes pullulaient et j'ai eu bien sûr quelques amants dans la bande. Ça a été une horreur ! Des types sinistres, ignares, crasseux, intolérants. Mais surtout d'effroyables puritains. La grande rigolade, c'est que je leur faisais honte, qu'ils ne supportaient pas la manière dont je me fringuais: jupe, jolis dessous, maquillage, grands bijoux, talons hauts. De vrais ayatollahs en charge du Ministère de la vertu et de l'éradication des vices.


Cet autoritarisme viril, on le retrouve aujourd'hui chez les gilets jaunes.

C'est vrai que je ne les aime pas trop. D'abord, je déteste la couleur jaune et je ne me suis jamais habillée en jaune.

Et puis ils font penser, comme l'analysait drôlement l'écrivain Philippe Lançon dans "Charlie Hebdo", à de gros serins, au bec rouge et ébouriffés de colère, enfermés dans la cage de leur bagnole.


Mais il est évident que le conflit actuel leur offre une heureuse parenthèse qui leur permet de reconquérir leur virilité perdue.

On peut à nouveau, en toute impunité, brailler, casser, fumer et se soûler, retrouver la grande camaraderie virile. Celle des potes de bistrot, des chambrées de la caserne ou des colonies de vacances.

C'est la France des grandes gueules, des vrais mecs, celle de Johnny Halliday et des supporters de football. Une France complotiste, putchiste (qui verrait bien un général à sa tête), haineuse (dans la quelle on se menace de mort les uns les autres), xénophobe (on livre à la police des clandestins).
 

 Il est vrai, toutefois, que les gilets jaunes ont raison de mettre l'accent sur la question du niveau de vie et du pouvoir d'achat en France.

Mais le problème, c'est que le niveau de vie en France est artificiellement élevé en regard de ce que le pays produit réellement. L'économie française, c'est un peu l'économie grecque et ce n'est sûrement pas en accentuant les mesures de redistribution et en s'endettant davantage qu'on va renverser la vapeur.


La "gangrène" populiste envahit, hélas aujourd'hui, la France.

Pour la combattre, il faut d'abord s'affranchir de toute complaisance à son égard. Dénoncer d'abord cette escroquerie intellectuelle des gilets jaunes qui prétendent être le peuple.

Le peuple, ils n'en ont pas le monopole de la représentation. Le peuple, c'est moi, c'est vous et même  Emmanuel Macron. C'est l'ensemble des gens qui vivent sur le territoire français.


Images de Natalie SHAU, jeune artiste lituanienne.

Au cinéma, je recommande vivement: "Leto" de Kiril Serebrennikov et "Une affaire de famille" de Hirozaku KORE-EDA.

12 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour madame Carmilla !
Tout simplement Olga Torcarczuk.
Aucun qualificatif, aucune description, n'arriverait à toucher la nature profonde de cet écrivain. Alors, je vais éviter tout superlatif. Cette lecture de décembre s'accorde avec une fin d'automne qui ressemblait à l'hiver, nous venons de connaître une nuit de -28 degrés mercredi dernier ; ce matin +3. Un redoux sorti de nulle part, où l'eau coule sur les routes, où une douceur trompeuse essaie de nous séduire, où mes skis de fond resteront pour aujourd'hui dans le portique. Ce qui souligne maintes descriptions de cette Pologne, tantôt froide, au point de tuer les gens, ou bien de ces moments de redoux, où il devient impossible de circuler sur les routes. Pour décrire ces froids avec une telle précision, Torcarczuk en parle d'expérience, seul ceux qui souffrent du froid peuvent en parler. Mais, les souffrances du peuples juifs ne s'arrêtent pas au froid, s'ajoute la famine, la faim, la misère, la maladie, et en prime la géopolitique de l'époque vers 1750. Pour en remettre sur la tas, les juifs à propos de leur religion, amorcent une réforme, qui bouscule les traditions, remet en question quelques uns de leurs 613 commandements et surtout la Kabbale. Jakob Franck se transformera en leader de cette secte antikaballiste. (Ce qui ressemble un peu au Doukhobors). Malgré toutes les vicissitudes de l'existence, les juifs plongent dans de grandes (disputations), cela ira jusqu'à l'affrontement, avec en toile de fond La Noblesse polonaises, sans oublier les Turques et les Arméniens au sud.
Comment ne pas tracer le parallèle avec ce qui se déroule en France présentement ? Cent milles personnes basculent dans l'anarchie au point de paralyser le pays. J'ignorais que cent milles personnes pouvaient faire trébucher 66 millions de français. Identique pour cette bande de juifs réformateurs, qui secoueront l'Europe Centrale. Ils s'interrogent sur toute cette souffrance ce qui fera dire à l'un des personnages : « Le mystère du mal est le seul que Dieu ne nous demande pas d'approcher dans la foi, mais de penser, » Les Livres de Jakob page 928. Ce livre fourmille de ces genres de citations, qui vous force à lever les yeux afin que votre regard se perde dans la neige qui tombe jetant un peu de lumière à la recherche de solutions qui n'éclosent pas. Je le sais d'expérience, les réformes épuisent autant ceux qui les promulguent, que ceux qui les subissent. Les réformes demeurent essentielles à l'évolution aussi cruelles puissent-elles être. Attentivement, j'écoutais votre président s’adresser à la nation et pour une fois il a laissé tombé la veste du politicien pour revêtir celle d'homme d'état, de Président. Je vais vous laisser sur une petite question : «Que se passera-t-il lorsqu'on vous demandera 5 Euros pour un litre de carburant ? »
Comme tout se croise.
Bonne fin de journée.
Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Toutes mes félicitations Richard,

Je constate que vous avez beaucoup progressé dans la lecture d'Olga Tokarczuk.

Il est vrai que l'histoire de ce mouvement messianique juif (le "Frankisme"), dans la seconde partie du 18 ème siècle (ça n'est pas si lointain), est tout à fait fascinante.

Cela nous replonge dans ce qu'était l'Europe il n'y a pas si longtemps: un patchwork extraordinaire de langues, de cultures, de religions. Et puis on a peine à imaginer aujourd'hui que la Pologne avait autrefois une frontière avec l'Empire ottoman et que la majeure partie de son territoire recouvrait l'Ukraine actuelle (ce que l'on ignore complétement en Europe de l'Ouest et qui éclaire d'une autre lumière le conflit actuel entre l'Ukraine et la Russie: l'Ukraine est beaucoup moins russe qu'on ne le pense).

Olga Tokarczuk a d'ailleurs déclaré qu'elle avait écrit ce livre pour rappeler quelle était l'immense diversité culturelle de l'Europe autrefois. C'est important à l'heure d'une montée des nationalismes.

La seule différence, c'est qu'il fait aujourd'hui beaucoup moins froid en Pologne et en Ukraine qu'autrefois. La neige devient rare et, souvent, ne tombe pas avant le mois de janvier. C'est triste.

S'agissant des événements en France, on assiste à quelque chose d'inédit, entièrement alimenté et amplifié par les réseaux sociaux, Facebook en particulier. Ça n'est pas très beau parce que ça donne lieu à un effroyable déversement de haine et de ressentiment. Ce qui me gêne, c'est la complaisance des médias envers ce mouvement, tout de même très minoritaire (quelques milliers de manifestants). On tend à lui prêter des vertus démocratiques et émancipatrices alors que son efficacité repose entièrement sur la violence qu'il exerce. Pour moi, ce ne sont que d'effroyables démagogues et fascistes (comparables au mouvement 5 étoiles italien). Le peuple, ce n'est pas eux et c'est la démocratie qui est en jeu.

Bien à vous,

Carmilla

Richard a dit…

Bien le bonjour madame Carmilla !
Cette merveilleuse lecture qui porte aux rêves, c'est à vous que je la dois. Merci encore une fois.
Vous savez, j'aimerais que ce livre ne se termine jamais.

On y parle même de vous, parce que j'ai découvert un bout de texte qui vous décrit assez bien :

Nahman écrit :


Là d'où je viens.
« Je sais que je ne suis pas un prophète, qu'il n'y a en moi aucun Esprit Saint. Je n'ai pas de pouvoir sur les voix, je ne sais pas percer le temps futur. Mon origine est humble et rien ne m'élève au-dessus de la poussière. Je suis pareil à la multitude, et de ceux dont les matzevah subissent l'outrage du temps en premier. Néanmoins, je ne manque par de connaître aussi mes qualités ; je suis habile dans le commerce et les voyages, je sais compter vite et je possède le don des langues. Je suis un émissaire-né. »

Olga Tokarczuk
Les Livres De Jakob
Page -937-936-

Lorsque j'ai lu ce bout de texte, j'ai pensé à vous.
Donc, vous seriez une émissaire-née.

Bonne fin de journée
Richard St-Laurent

KOGAN a dit…

Bonsoir Carmilla

Le peuple oui, c'est toute la France entière, même si en ce moment nous sommes dans une démocratie "autoritaire" en raison de cet effet "gilets jaunes".

Le mouvement des gilets jaunes, ces deux mots que Monsieur Macron ne veut pas prononcer dans ses rares apparitions télévisées doit quand même le préoccuper, même si les fêtes de Noël ralentissent le mouvement, il se poursuivra en 2019 et peut-être la chute de César.

Ce président est frappé du même "syndrome giscardien" quand ce dernier à son époque,fût rejeté par les français pour son mépris à leur égard .

L'histoire se répète car le pouvoir change l'homme inévitablement... et par force.

C'est la France "périphérique" comme il est dit, dans un mouvement soutenu par 80% des Français qui revendique, et il faut y compter des femmes, pas seulement des "mâles", qui galèrent pour finir le mois, le populisme n'a rien à voir ici bordel.

Mais comment payer tout ça ... that is the question!!!

Bien à vous
Jeff

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

J'ai du mal à me reconnaître dans cette image d'une émissaire-née. Je ne prétends rien enseigner et mes quelques convictions sont bien faibles. J'espère simplement faire apparaître, de façon très modeste, un autre point de vue, faire bouger quelques lignes.

Il y a quand même quelques éléments qui collent: je sais en effet compter vite ou plutôt les chiffres sont mon élément, j'aime bien les voyages et je me débrouille dans un certain nombre de langues (mais c'est parce que j'ai du pratiquer pas parce que je suis douée).

En revanche, je ne crois pas être habile dans le commerce (je déteste marchander, négocier). Ce que je sais simplement faire, c'est évaluer une entreprise (c'est ce que l'on appelle l'analyse financière).

Bonne poursuite dans votre lecture d'Olga Tokarczuk,

Bien à vous,

Carmilla

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Jeff,

Oserais-je le dire, en décalage avec toutes les meutes hurlantes ? Je pense sincèrement qu'Emmanuel Macron n'est pas quelqu'un de méprisant et d'arrogant. Il nous renvoie simplement à nos propres insuffisances.

En revanche, ceux que je juge profondément antipathiques et méprisables, ce sont tous ceux qui n'hésitent pas à déverser, en public, leur haine à son encontre. Quels effrayants personnages ! La haine, c'est insupportable, intolérable ! Ca doit être combattu avec force.

Ils n'ont même pas l'excuse d'être les "damnés de la terre" car s'ils ont peut-être des fins de mois difficiles, ils ne sont pas non plus les vrais pauvres de la France. Ces derniers, ce sont tous ceux qui n'ont tout simplement pas de travail et sont totalement déclassés. Les "gilets jaunes" malgré tout, ils appartiennent à la classe des petits bourgeois. En tout état de cause, ces derniers reproduisent l'attitude bien française de tout exiger de l'Etat sans aucune contrepartie personnelle. La démarche est du reste vouée à l'échec puisque ce n'est pas l'Etat, mais les entreprises, qui créent du pouvoir d'achat.

Je ne pense pas que l'on puisse contester que les revendications et la démarche des gilets jaunes soient populistes: l'appel au peuple, la dénonciation des élites, la haine des autres, le recours à la violence, ça rappelle de fâcheux souvenirs. Du reste, l'extrême-droite noyaute largement les gilets jaunes.

Quant à l'affirmation des valeurs viriles, c'est évident quand vous voyez le déroulement de manifestations hyper-testostéronées: les mecs montrent leurs muscles devant un parterre de militantes en admiration devant leurs machos.

Le ressentiment, la jalousie, ça fait partie des passions tristes, sinistres. C'est une plante vénéneuse que l'on cultive à l'intérieur de soi-même. Ca n'augure pas de lendemains qui chantent.

Bien à vous,

Carmilla

KOGAN a dit…

Merci Carmilla

je ne sais comment vous répondre chère Carmilla, vous avez une telle véhémence envers ceux qui manifestent "les petits bourgeois en gilets jaune" imbibés de haine envers les élites, attendant tout de l'état...

Personnellement je n'attend rien de l'état, je traite avec moi-même.

Malheureusement tout le monde ne peux pas être son propre patron, et il faut une bonne dose de force et de volonté pour y arriver seul ...vous êtes bien dans ce cas il me semble...la liberté est à ce prix.

Quant à "César" à ses "ministres avec leur arrogance silencieuse" et ses parlementaires issus de la "société civile"... vous n'arriverez pas à me convaincre pour qu'ils réussissent à mettre la France d'aplomb et les Français au pas...

Bonne semaine.
Bien à vous.
Jeff



Nuages a dit…

Il y a eu une intéressante analyse sociologique sur les gilets jaunes dans Le Monde, que vous pourrez sans doute retrouver sur le net. Sur base de questionnaires détaillés que l'on a adressé à des militants gilets jaunes, il apparaît qu'ils sont en grande partie des femmes (donc pas la caricature de beaufs machos frustrés) ; qu'ils sont plutôt à gauche (ou "nulle part") mais très peu à l'extrême droite ; qu'ils sont surtout composés de membres des classes moyennes inférieures et des classes populaires (mais peu de vrais pauvres, misérables - et peu aussi de professions intermédiaires et de cadres).

Leurs manifestations, même si les effectifs étaient assez peu nombreux, ont été soutenues par une majorité de Français.
Ce qui est évidemment condamnable, ce sont les dégradations, les destructions, irresponsables et même criminelles, et aussi les pillages, qui surviennent souvent dans ce genre de situation.

Il y a une large partie de la population française qui vit mal, ric-rac, et qui se sent méprisée, abandonnée ; les taxes soi-disant écologiquement vertueuses sur les carburants ont été une pression de trop.

Il est très possible que le mouvement va s'essouffler, ça se semble d'ailleurs se produire. Mais il ne faut pas sous-estimer la souffrance sociale, qui est bien réelle, même si elle n'a rien à voir avec celles des SDF ou des camps de réfugiés syriens en Turquie... ça leur fait une belle jambe.

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Jeff,

Véhémente ?

Je suis incapable d'éprouver une quelconque sympathie pour quelqu'un que je sens haineux ou jaloux. Je pense être assez tolérante mais ces gens là, je les écarte tout de suite.

Je trouve, par ailleurs, que l'on tient trop de propos lénifiants sur ce mouvement soutenu par de grands démocrates: Trump, Poutine, Erdogan, Salvini. Il faut être vigilant: les médias italiens ont favorisé l'élection du mouvement 5 étoiles en le présentant sous un jour initialement favorable.

Ses porte-paroles (qui se menacent de mort les uns les autres) ne m'apparaissent vraiment pas sympathiques et j'espère ne les voir jamais arriver au pouvoir.

Leurs revendications sont paradoxales: à la fois moins d'Etat et plus d'Etat. Leur demande, c'est, en fait, que l'on fasse fonctionner encore un peu plus la Pompe à Phynances du Père Ubu. Le gouvernement cède progressivement mais ça aura malheureusement des effets exactement inverses à ceux escomptés. Quid des chômeurs, des gens qui n'ont rien parce qu'ils sont tout simplement privés d'emploi ?

L'idéal est en effet d'être son propre employeur mais c'est une voie périlleuse qui réclame beaucoup d'abnégation (avec le plaisir d'être, en prime, accusé de tous les méfaits),

Bien à vous,

Carmilla

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Je connais bien les rémunérations des Français (je rencontre régulièrement des organisations syndicales).

Je n'ignore pas que les rémunérations moyennes sont faibles et qu'il y a un réel problème de pouvoir d'achat et de niveau de vie en France. Il y a un net décrochage économique du pays par rapport aux autres pays européens.

Comment s'en étonner alors que l'on a pratiqué, pendant des décennies, une politique économique décourageant le travail et sa juste rémunération ?

S'agissant des étude d'opinion, méfiance ... Quelles questions ont été posées ? On a en effet fait valoir que les gilets jaunes bénéficiaient d'un soutien massif de la population française. Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Moi aussi, je considère que je suis accablée de taxes, que je paie trop d'impôts et que je devrais être mieux rémunérée. Il n'est pas difficile d'être populaire sur de telles thématiques.

Il existe, en parallèle, d'autres sondages intéressants. Le dernier (Sopra-Steria) indique qu'Emmanuel Macron recueillerait aujourd'hui davantage de voix en cas de nouvelles élections présidentielles et serait probablement réélu. Un autre indique une nette poussée du vote extrême-droite aux élections européennes.

Le mouvement gilets jaune est tout de même, en effet, fortement travaillé par la droite. En atteste particulièrement son anti-fiscalisme.

Par ailleurs, le mouvement gilets jaunes fait totalement abstraction des vrais pauvres, de tous ceux qui sont simplement privés d'emploi salarié. Les mesures récemment prises vont d'ailleurs aggraver la situation de cette catégorie de la population avec une progression du chômage et une exclusion accrue.

Je considère bien enfin que le déclassement économique s'accompagne d'un déclassement sexuel. Un mouvement insurrectionnel permet de retrouver une certaine fierté virile. C'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes dans le mouvement mais beaucoup de femmes sont nostalgiques de l'ancien ordre patriarcal.

Bien à vous,

Carmilla

KOGAN a dit…

Avec vous "J'aime cette résistance coriace dont je ne viens jamais à bout...mystifié, fourbu, je goûte l'ambigue volupté de comprendre...sans comprendre...c'est l'épaisseur du monde" Mme Bovary Flaubert.

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Jeff,

Mais ça explique aussi sans doute que je sois quelqu'un de difficile à vivre.

Bien à vous,

Carmilla