samedi 14 mars 2020

Hauts les coeurs !


Pour vous remonter le moral et vous aider à supporter la période de "confinement" à venir, voici quelques conseils de lectures. D'abord de la littérature d'Europe Centrale et Russie :

- Isaac Bashevis SINGER : "Le charlatan". Un Singer redécouvert, inédit. Surprise, il est formidable ! La manipulation, la séduction,  la mythomanie, l'esprit velléitaire. Toute la faiblesse humaine, son inconstance et sa capacité à s'illusionner. Ce bouquin peut être une excellente introduction à l’œuvre du prix Nobel de littérature 1978.



- Benoît VITKINE : "Donbass". Par le correspondant du "Monde" à Moscou. Ce bouquin est bizarrement classé dans la catégorie "romans policiers". Je crois en fait qu'il décevra les amateurs du genre : le journaliste prend nettement le pas sur l'intrigue criminelle. En revanche, il parle avec beaucoup de justesse et de vérité de la vie quotidienne sur le front du Donbass. Comment on s'accommode, tant bien que mal, de la guerre et comment on continue à vivre. J'approuve entièrement ce livre qui n'est pas encombré d'idéologie et se situe au plus près des "gens", de leur lâcheté, de leur héroïsme, de leur désespoir et de leur crapulerie.


- Yoann BARBEREAU : "Dans les geôles de Sibérie". Yoann Barbereau, directeur de l'Alliance Française à Irkoutsk, a été victime d'un "kompromat", un "dossier compromettant", monté par le KGB. Accusé de pédophilie, il a été emprisonné à Irkoutsk et on lui promettait 15 ans de camp. Il n'a du son salut qu'à lui-même et surtout pas à l'Ambassade de France. Un récit terrifiant, haletant, rythmé par deux évasions rocambolesques. La description implacable du pouvoir politique russe. N'oublions pas que Vladimir Poutine s'est lui-même hissé au sommet de l’État en éliminant, en 1999, son principal adversaire par un "kompromat", ce chantage sexuel qui a récemment fait irruption sur la scène politique française.


- Leonid YOUZEFOVITCH : "La route d'hiver Iakoutie, 1922-1923". Youzefovitch est connu en Russie pour ses polars historiques (3 volumes traduits en français). Dans ce livre, il évoque un épisode méconnu de la guerre civile russe opposant l'armé rouge et les Iakoutes. Si vous aimez les grands froids, les régions extrêmes, l'amour, la souffrance et la joie humaines, vous serez fascinés par ce bouquin.

- Velibor COLIC : "Le livre des départs". La suite du remarquable "Manuel d'exil" d'un écrivain bosniaque qui vit en France. J'adore sa fantaisie, son ironie, son regard désabusé sur les institutions. Ses relations d'imparfaite compréhension avec les femmes. Mais c'est aussi le récit d'une recherche du bonheur et de sa frustration. C'est moins bien que le "Manuel d'exil" mais ça réserve quand même quelques joyeux pétards.


Je ne lis pas seulement ce qui vient de sortir. J'ai aussi lu pas mal de littérature russe du 19 ème siècle ces derniers temps. Tout le monde connaît les grands (Tolstoï, Pouchkine, Dostoïevski, Gogol, Tchekhov). Mais il y en a d'autres qui valent le détour. A l'occasion de certaines rééditions et nouvelles traductions, je vous conseille ainsi :

- Nikolaï LESKOV (1831-1895). Il a longtemps été déprécié parce que jugé carrément réactionnaire. Peut-être ! Mais je vous assure que "La Lady Macbeth de Mtsensk" est un bouquin saisissant, incroyable, un vrai choc. La première tueuse en série de la littérature russe, la première héroïne qui ne craint pas d'enfreindre l'interdit sexuel. Lisez aussi "Le pélerin enchanté - Aux confins du monde", dans une nouvelle traduction qui change tout.


M.E. SALTYKOV-CHTCHEDRINE: "Les Golovlev". C'est l'un des grands bouquins de la littérature russe paru en 1880. La décadence d'une famille de grands propriétaires terriens rongés par la folie, l'hypocrisie, l'avarice. Le roman absolument noir de la destruction morale d'une société, préfigurant, dit-on, la Révolution.
 

Et maintenant, un peu de littérature persane (c'est plutôt rare) :

- Sadegh TCHOUBAK : "Nuit d'insomnie". Sept nouvelles de l'écrivain persan Sadegh Tchoubak (1916-1998) dont l’œuvre est pour la première fois traduite en français. Des textes très concis qui évoquent irrésistiblement Sadegh HEDAYAT, dont Tchoubak était l'ami intime. Sombre et angoissé.


- Ziay-ed-Din Nakhchabi et Mohammed Qaderi : "Contes du perroquet". Un des livres les plus lus dans l'Inde musulmane et en Iran. Un recueil de contes composé au 17 ème siècle. C'est en poche chez Libretto et c'est évidemment complétement dépaysant.


- "Le goût de l'Iran". Un recueil de la collection "Le goût de..." au Mercure de France. On ne trouvera pas ici d'écrivains persans mais les textes d'écrivains-voyageurs : Nicolas Bouvier, Ella Maillart, Anne-Marie Schwarzenbach, Jane Dieulafoy, Robert Byron... Des textes, en tous cas, très bien choisis et attrayants.


- Jean CHARDIN : "Voyages en Perse". Le récit passionnant du voyage effectué en Perse, dans la seconde moitié du 17 ème siècle, par Jean Chardin, négociant en diamants et représentant de la Compagnie anglaise des Indes Orientales. Libretto vient de sortir une édition de poche réorganisée et allégée que je recommande vivement.
  

Puis, de la littérature française :

- Minh TRAN HUY : "Les inconsolés". Sans doute l'un des meilleurs romans français de ce début d'année. Un étrange roman "gothique", une ambiance hantée, enfiévrée. La fin est remarquable. Les triangles amoureux, la structuration du désir par les rapports de classe et les décalages entre générations, l'hésitation perpétuelle entre le conformisme et l'abîme, le déchirement identitaire.



- Iegor GRAN : "Les services compétents". Iegor GRAN est né à Moscou, il est le le fils du célèbre dissident Siniavski. Il est devenu français et écrit des romans marqués par l'humour et la dérision (je recommande tout particulièrement "L'écologie en bas de chez moi"). Il parle ici pour la première fois de son père et de l'URSS. Son point de vue m'apparaît très juste : l'URSS, c'était bien sûr une machine répressive mais c'était aussi, et surtout, un monde grotesque et absurde, souvent comique sous certains aspects. "Les services compétents", ce sont d'abord les services incompétents, d'une inefficacité indescriptible dans un foutoir au sein duquel chacun ne songe qu'à aménager, le moins mal possible, sa petite vie. Dommage que Iegor Gran n'aille pas plus loin. On reste sur sa faim mais on espère qu'il écrira à nouveau sur l'URSS, ce grand théâtre de l'absurde et du Père Ubu.


- Régis JAUFFRET : "Papa". Un titre comme ça, ça me fait normalement fuir. J'ai pourtant été fascinée par ce livre. Quand on parle de son père, on le présente généralement soit comme un héros, soit comme un salaud. Mais qu'en est-il, que peut-on dire, lorsqu'on a eu un père absolument sans qualités ? Un personnage évanescent, absent, ne s'exprimant pas, incapable de s'affirmer, que tout le monde rejette, met à l'écart ? L'anti-modèle absolu, celui dont la mort passe presque inaperçue. Un livre qui fait beaucoup réfléchir, qui permet de considérer, sous un angle nouveau, l’œuvre de régis Jauffret (l'un des très bons écrivains français).


Enfin des essais :

- Johann CHAPOUTOT : "Comprendre le nazisme" et "Libres d'obéir. Le management, du nazisme à aujourd'hui". Des tonnes de livres ont été écrits sur le nazisme. Peut-on écrire quelque chose de nouveau sur la question ? Et bien oui ! Johann Chapoutot trace véritablement de nouvelles perspectives et, surtout, les situe en regard de notre monde. "Libres d'obéir" met notamment en parallèle les méthodes de management moderne et "l'esprit d'initiative" promu par le nazisme. Deux livres essentiels, très clairs et dérangeants : le nazisme était aussi un anti-Etatisme. A lire absolument !


- Darrel BRICKER et John IBBITSON : "Planète vide - Le choc de la décroissance démographique mondiale". Deux chercheurs canadiens développent ici une thèse qui va à rebours des prévisions catastrophistes en cours. Ce qui menace la planète, ce n'est pas le trop plein, c'est le vide et cela à proche échéance. La population humaine est appelée à décroître très sensiblement, de manière inéluctable ! C'est un livre très convaincant qui présente sous un nouveau jour les problèmes de l'écologie et de l'immigration.


Pour finir, de la littérature allemande :

- Ferdinand VON SCHIRACH : "Sanction". On ne peut le cacher, Ferdinand est le petit fils du dirigeant des "Jeunesses Hitlériennes", Baldur Von Schirach. Il est un grand avocat. Ses livres sont d'une extrême concision et d'une précision chirurgicale. Une véritable leçon d'écriture. Il subvertit aussi le roman policier et criminel. Le crime se trouve analysé froidement, sans pathos, à travers la procédure pénale. On est délivré des analyses psychologiques plus ou moins fumeuses. C'est une nouvelle perspective fascinante. On pourra également lire tous ses précédents livres ("Crimes", "Coupables", "Tabou", tous parus en poche).


Une série de mes petites photos, prises à proximité immédiate de chez moi, dans mon quartier du 17 ème, au mois de novembre dernier pour les premières et très récemment pour les autres. Les 2 dernières images, tout en bas, sont celles du cinéma Reflet Médicis et de la Cinémathèque de Paris.

Au cinéma, je recommande tout particulièrement :

- "Les Misérables" de Ladj Ly. J'ai tardé à le voir mais c'est un vrai choc.
- "La communion" de Jan Komasa. L'imposture, le Mal, le Bien, leurs frontières. Un film qui ouvre un abîme d'interrogations. 

Et puis, on ressort 2 films merveilleux des années 70 :

- "L'ombre des châteaux" de Daniel DUVAL (1977). Une autre vision des pauvres, de la marginalité autrefois. Très émouvante, presque poétique.

- "Les lèvres rouges" (1971) de Harry Kümel avec Delphine Seyrig. Un film sans doute un peu daté mais peut-être (si je ne me trompe) emblématique des préoccupations des années 70.


8 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour Carmilla.
Tant qu'il y aura des arbres, la vie en vaudra la peine. Superbe vos trois premières photos, réconfortantes à souhait, l'automne me remue encore même sur le seuil du printemps, dans une étrange atmosphère de panique où la fantasmagorie échappe aux humains. Le temps de saluer après la débâcle, le retour des bernaches, des garrots commun, des malards, des bec-scie, qui barbotent dans la rivière, survolé par des pygargues à l’œil perçant, toujours à l'affût du moindre poisson. Période de boue, d'humidité constante, de neige agonisante, pendant qu'à Schefferville le thermomètre indiquait -29 degrés la nuit dernière. La nature vibre pendant que les hommes tremblent. Que du bon temps partagé entre les livres et mes jumelles toujours à porter de la main. Et, que dire de ce tapis de mousse verte entre ces fleurs jaunes qui force la porte du rêve. Un seul désir, plonger mes mains dans ce tapis de verdure.
Ici mars demeure une énigme, du temps doux, souvent des mélange de neige et de pluie, de retour du froid qui alterne avec des grands vents ou bien des périodes de calme plat, des lumières aveuglantes suivit comme hier d'une période sombre avec des fortes précipitations de pluie. Mars impétueux, indéfini, violent, assis entre l'hiver et le printemps, une saison en lui-même. Il m'intrigue encore ce vieux mois de mars qui me laisse dubitatif à chacun de ses passages.
Vous êtes retournée dans vos vieux classiques russes, pendant que je vadrouillais dans mes vieux auteurs américains comme Shelby Foote, relu : Septembre en noir et blanc et surtout : Tourbillon. Je retrouve un Mississipi poisseux dans : L'enfant de la fièvre et L'amour au temps de la saison sèche. Sur le fond, les romans de Foote dépassent le romanesque, parce que se sont pratiquement des études anthropologiques de ce grand historien spécialiste de La Guerre de Sécession.
Il ne m'en faudrait pas beaucoup pour revisiter, Ernest Hemingway, Jim Harrison, William Faulkner, ou John Steinbeck.
D'autre pars toute une série de livres m'attende : L'Âge Global par Ian Kershaw. Libre d'obéir par Johann Chapoutot, que j'ai bien hâte de lire. Réactiver le sens commun par Isabelle Stengers. Je devrai sans doute patienter, parce que les transports vont devenir plus difficiles.
Viens de terminer la lecture de Veracruz, d'Olivier Rolin, ce qui n'a pas manqué de me rappeler Foote, cette manière de raconter une histoire vécu par quatre personnages différents. Elle n'a pas froid aux yeux Susana !
Ce monde ne manque pas d'intérêt.
Bon samedi
Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard pour vos appréciations sur mes photos.

J'ai, à vrai dire, depuis quelques mois, un nouvel appareil, dit plein-format, qui permet d'obtenir de jolis effets de flou (ce qui est impossible par exemple avec un smartphone). Mais le problème, c'est que je fais rarement des photos.

Ici, je voulais notamment montrer que Paris est nettement plus arboré et fleuri qu'on ne l'imagine.

J'avoue que je ne suis pas une fan de littérature américaine et britannique. Je n'accroche vraiment pas mais il faut reconnaître qu'en France, ça marche très bien.

Le livre de Chapoutot, bref et concis, est vraiment très bien, éclairant. J'ai parcouru celui de Kershaw. Les chapitres consacrés à l'Union Soviétique et ses satellites, au lendemain de la guerre, me sont apparus justes et pertinents. J'ai jugé en revanche un peu décevants, très classiques, les chapitres concernant les récentes décennies. J'ai donc décidé d'attendre un peu avant de lire vraiment le livre.

Ici, après un hiver très doux, on continue d'avoir des températures élevées. Manteaux de fourrure, chapkas et même gants sont devenus des choses inutiles.

Mais l'ambiance devient tout à fait sinistre avec le coronavirus. Tout est fermé (musées, monuments, cafés, cinémas, restaurants, commerces autres qu'alimentaires)à partir d'aujourd'hui. Je crains que ce ne soit aussi le cas pour les librairies. Une occasion de méditer longuement sur les temps modernes.

Bien à vous,

Carmilla

Richard a dit…

Méditation !
Bonjour Carmilla !
Nous y voilà devant l'évidence de l'épreuve qui se dresse devant nous. Souvenez-vous que nous en avons parlé en long et en large depuis des lustres au fil de nos communications. Nous craignons la bombe atomique, mais un simple petit virus peut faire l'affaire.
Ici aussi, tout est arrêté sauf le ravitaillement en nourriture. J'ai fait le tour du village hier en fin d'après-midi et le seul endroit où il y avait des humains c'était à l'épicerie. Rues désertes, rares autos qui circulaient encore, lumière éteintes dans les vitrines des magasins. Je ne suis pas descendu de mon Jeep. Par contre, j'ai aimé cette paix, ce calme, ce vide. En fait, cela ne change pas mon quotidien, je médite à tous les jours, cependant je tiens à vous rassurer que je ne suis pas bouddhiste.
Directives hier : les personnes de plus de 70 ans devrons demeurer chez elle pendant 14 jours. C'est une initiative du Gouvernement du Québec.
L'autre c'est une recommandation du gouvernement fédéral, qui n'est pas à prendre à la légère :
Message a tous les canadiens présentement en voyage dans le monde : « Rentrez au pays sur transport commercial le plus rapidement possible avant que les services cessent. »
Voilà qui est sérieux. Je sais qu'on parle de fermer les frontières ici. C'est un sujet de discussion sensible entre les provinces et le fédéral. Mais, si le gouvernement fédéral commence a envoyer ce genre de messages, nous pouvons présumer qu'il se passe quelque chose quelque part.
Maintenant, nous allons voir comment nous allons nous débrouiller pour gérer les 14 prochains jours. Après, se sera une autre histoire.
Peu importe ce qui va se passer, peu importe nos convictions politiques, vous avez raisons, c'est le temps de penser notre monde, ou de le repenser. Tout ce que nous vivons et de la manière dont nous le gérons est-ce que c'est bien ? Sommes-nous vraiment efficaces ? Que valent nos petites disputes inutiles ? Nos pertes de temps ? Nos hésitations ? Nos doutes ? Pourquoi on s'énerve lorsque cesse toute activité et que le travail est terminé ?
L'hiver a été doux sur Paris, même situation sur le sud du Québec. À plusieurs reprises les températures maximales à Oslo, Stockholm, ou Helsinki avoisinaient celle de Sherbrooke située beaucoup plus au sud. Par contre au nord du fleuve St-Laurent, c'est encore l'hiver pour un bon bout de temps.
Bonne fin de dimanche Carmilla
Richard St-Laurent

Nuages a dit…

Je suis ici à Avioth, dans un petit groupe de huit personnes, en confinement agréable et communautaire. L'espace est grand, le jardin, le potager, les alentours sont accueillants. J'y resterai tout le long de la "crise".

Je suis en train de lire "Terres de sang" de Timothy Snyder. Remarquable, passionnant, un grand livre !
Les meurtres de masse (famines organisées, purges, Grande Terreur, génocides, ) entre Allemagne et Russie, entre 1932 et 1945. Terreur stalinienne, terreur nazie. Vous connaissez sans doute ce livre...

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Je ne sais trop que vous dire aujourd'hui.

La France vient de rentrer "en confinement", une situation totalement inédite. On ne sait vraiment pas quand et comment on va en sortir.

L'ambiance est sinistre et angoissante mais je préfère ne pas en parler parce que je manque trop de recul.

Bien à vous,

Carmilla

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Un confinement à huit ! Ça n'est pas conforme aux prescriptions mais il est vrai que c'est sans doute moins anxiogène à Avioth qu'à Bruxelles. Attention ! Ça risque de durer longtemps, deux mois ou plus.

Je connais bien sûr Snyder et "Terres de sang", un livre effectivement remarquable. Il a bouleversé l'analyse que l'on pouvait avoir des totalitarismes nazi et stalinien en montrant qu'ils se sont livrés, de concert, à une extermination générale.

Bien à vous,

Carmilla

Nuages a dit…

Nous sommes "confinés" à huit, mais évidemment, chacun d'entre nous pourra regagner son domicile quand il le désire. Mais alors sans pouvoir revenir ici à Avioth jusqu'à nouvel ordre. Donc, je resterai bien sûr ici, avec un excellent groupe de personnes sympathiques, agréables, intéressantes, des livres et des DVD à foison, et la campagne, accessible, tout autour.

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Vous n'avez sans doute pas tort. Mais vous ne bénéficiez quand même pas d'une autonomie alimentaire complète et devez faire quelques courses ?

Ici à Paris, l'ambiance est extrêmement anxiogène. Si, en plus, vous regardez en continu les informations télévisées, c'est la dépression assurée. Cette crise va sans doute apporter des bouleversements psychologiques considérables. Dans quel sens, on ne sait pas mais il y aura sûrement un avant et un après (sachant que l'après n'est pas pour tout de suite).

Bien à vous,

Carmilla