J'ai vu, récemment, le film "L'étranger" de François Ozon inspiré par Albert Camus.
Je ne suis pas du tout une fan de Camus mais j'ai trouvé très bonne cette adaptation.
D'abord parce qu'elle ne ferme pas le jeu et qu'elle ouvre plein de pistes de réflexion sur ce que ça signifie "se sentir étranger".
Cette question, je la vis, personnellement, très fort. Et ça n'est pas du tout, et peut-être curieusement, en raison de mes origines.
C'est d'abord parce que je n'ai aucune conviction et que je répugne profondément à m'engager en faveur de quoi que ce soit. Les grandes causes, ça me laisse à peu près de marbre. D'abord parce que je ne me reconnais dans, à peu près, aucune d'elles.
Et c'est pareil avec mon identité propre. Je ne me reconnais pleinement ni dans mon boulot, ni dans ma sexuation (je ne me sens pas une femme française).
On pourra dire que je suis complétement égoïste, voire schizo. Et puis franchement inquiétante parce qu'on n'arrive pas à me cerner, m'identifier. Je vis, en fait, dans mon propre monde et ce qui lui est extérieur, je n'en ai pas grand chose à fiche. C'est, en ce sens, que je suis, en fait, "une étrangère".
Les militants des grandes causes, tous ceux qui veulent vous coller une identité, les "thuriféraires" du Bien, les passionnés d'une vie responsable, lisse et normale, je les trouve moralisateurs et ennuyeux, je ne me sens aucun atome crochu avec eux.
Camus prônait l'engagement, justement : pour pouvoir s'extirper de la banalité de l'existence et de son caractère absurde. C'était un peu son côté boy-scout, la transfiguration possible de la banalité, du Mal et de l'angoisse.
Je n'aime pas les assignations, les définitions toutes faites. Je déteste qu'on me caractérise. Je suis une grande sceptique, je suis toujours un peu à côté de la plaque.
On est sommés de s'engager, d'être responsable, de rentrer dans le grand moule des identités avec un rôle bien défini. Même dans les tâches les plus humbles, on doit pouvoir trouver gratification et estime de soi. "Il faut imaginer Sisyphe heureux" écrit Camus.
J'ai bien du mal à adopter ce point de vue. Toute vie mérite d'être respectée, bien sûr, mais j'avoue que je serais bien incapable de dire ce qu'est la vie et ce qu'elle doit être. Et c'est encore pire pour l'amour, tellement les sentiments qui nous portent se révèlent contradictoires. On peut en arriver à aimer son pire ennemi.
Il faudrait savoir jouer un rôle, l'assumer. Mais est-ce que l'on attend vraiment quelque chose de moi ? Quel chemin, je dois emprunter pour être un homme, une femme, pour pouvoir arborer, à la fin, l'étendard d'une vie réussie.
L'indécision, le flou, l'incertitude prédominent chez moi. Et plutôt que de Camus, je me sens bien plus proche des écrivains d'Europe Centrale: Kafka et Musil en particulier. "L'homme sans qualités", c'est plutôt cela la réalité à mes yeux: l'indétermination générale d'une existence ballotée au gré des hasards et circonstances mais qui creuse patiemment un souterrain libérateur.
Est-ce pour autant une vie médiocre ? Si j'avais su exactement ce que je voulais faire et qui je voudrais être, ma vie aurait, évidemment, pris un autre cours. Mais je n'en attendais rien de particulier et je me suis donc laissée porter par les événements et le Hasard. Quitte à m'adonner à ce pour quoi je n'étais pas forcément disposée (notamment ma profession). Ce qui nous instruit finalement, c'est le surgissement brutal, au sein de la médiocrité ou de l'ennui, du Hasard et de l'accident.
Tableaux de Jeanne Mammen (1890-1970). Jeanne Mammen est assez peu connue en France. Mais elle a incarné, dans les années 20, la période "rugissante" de la toute nouvelle République de Weimar. Surtout, elle a promu une image entièrement nouvelle de la féminité, faite de pouvoir et d'ambiguïté. Je m'y retrouve assez.
S'agissant de mes recommandations littéraires, j'avoue être moins sensible à Camus et Sartre (que j'ai d'ailleurs à peine lus) qu'aux écrivains d'Europe Centrale Franz Kafka et Robert Musil.
Concernant Kafka, il faut vraiment se pencher sur la monumentale biographie que vient de lui consacrer Rainer Stach. C'est énorme mais on apprend vraiment énormément de choses sur les mentalités de l'ancienne Autriche-Hongrie.
Mais l'un de mes écrivains favoris, c'est, au final, Leo Perutz. Lisez "Le tour du cadran" et "Où roules-tu, petite pomme ?".
Et enfin, je recommande le tout récent bouquin du danois, Jens Christian Grondhal: "Au fond des années passées". Lire Grondhal, c'est toujours agréable et intéressant. Il représente bien cette littérature danoise riche et originale mais assez méconnue. Un homme retrouve, plus de 30 ans après, un amour de jeunesse. C'est d'abord très troublant mais ça se transforme en un jeu de pouvoirs et de trahisons. Mais après une chute, on peut aussi choisir la vie.











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15 commentaires:
Bonjour Carmilla
Non, je n’irai pas voir le film : L’Étranger. Il y a longtemps que je me suis fait mon propre cinéma, et je risquerais la déception. Ce qui se produit souvent dans mon cas de grand rêveur, d’être déçu par une adaptation cinématographique d’un livre qui m’a passionné. Question de protéger mes rêves. Me faire sortir de moi-même risque de provoquer un cataclysme regrettable, que je désire épargner à mon maigre entourage.
Personnellement, j’ai une admiration sans borne et respectueuse pour Albert Camus. Je le considère comme un penseur majeur du XXe siècle. Ceci n’a pas commencé avec l’Étranger, mais son autre roman : La Peste. Œuvre à lire pendant une pandémie dont nous avons vécu, qui prend plusieurs formes, qui vous transporte dans un univers étrange.
Camus, en voilà un qui s’est extirpé de ses origines, un genre de bouseux qui a appris à la dure ce qu’est l’existence dans une pauvreté crasse, orphelin de père mort dans les premiers mois de la Première Guerre mondiale, fils d’une mère infirme, elle était sourde, le tout dirigé par sa grand-mère maternelle qui avait la main leste. Cependant, il n’a jamais renié, ni caché ses origines, lorsqu’il évoquait la misère ce n’était jamais pour se plaindre. Mais la chance allait tourner, il a été remarqué par un de ses professeurs à l’école primaire, qui l’a encouragé à poursuivre ses études, qui a même exercé des pressions envers les autorités du lysée, où il a fini par être accepté. C’est là qu’il a pris conscience de sa pauvreté et pas seulement matérielle. Il ignorait encore à cette époque qu’il deviendrait l’écrivain qu’il est devenu, tout en étant confronté à un destin qui ne payait pas de mine. Il n’a pas refusé de s’engager dans les grandes causes de son époque. Il avait été réformé de l’armée lors de la Deuxième Guerre mondiale pour cause de tuberculose. Alors, il s’est engagé dans la résistance un peu à la manière Jankélévitch, écrire des textes, des messages dans des journaux clandestins. Ce qui est très éloigné du communisme bourgeois de Sartre. À ce chapitre il faut lire : L’homme révolté, une œuvre incontournable de Camus, qui avait déjà senti après la guerre que le paradis soviétique, n’était pas le paradis annoncé. Ce qui lui a valu une volée de bois vert de la part de plusieurs intellectuels français, en autre Sartre.
Puis est venu : Le Mythe de Sisyphe, qui est devenu mon livre de chevet, un incontournable sur notre nature humaine étrange. De l’étranger, nous passons à l’étrange, difficilement acceptable qui se cogne sur l’absurde. Serions-nous tous des personnages étranges, étranger à nous-mêmes, qui voguons de conflits en conflits, tout en préférant oublier nos mauvaises expériences ? Pour certains, et Camus en était, de ne pas refuser de s’engager dans les grandes causes même si cela est rebutant. Des fois, le destin ne nous laisse pas le choix. Nous sommes peut-être devant ce défi, qui se dresse devant nous, compte tenu de la fragilité de l’état du monde présentement, où tout semble se déliter. Qu’avons-nous fait de nos rires et de nos sourires, de notre confiance en nous, de cette ferveur de la vie ? Je doute de la solidité de votre marbre surtout lorsque nous évoquons l’Ukraine, qui n’est pas une mince cause. Les Grandes Causes, ce ne sont pas des obligations, ce sont des questions de choix, et qui dit choix, dit liberté. Ce qui est d’une implacable lucidité. C’est sans doute cette lucidité qu’évoque Camus dans ses écrits qui est déstabilisante, qui nous agace, nous dérange, et finit par nous rendre malade sur les bords de la folie. Comment des personnes éduquées, puissent-elles, élire des candidats autoritaires qui n’ont rien à faire en politique ? Qui plus est, des criminels, qui sont en train de nous empoisonner la vie. Nous pouvons nous enfermer dans nos cocons, meublés de nos indifférences ; mais n’oublions pas : qui ne dit mot consens. D’autre part, vous avez raison : après une chute, on peut aussi choisir la vie. J’espère que vous ne vous êtes pas fait mal en tombant ? L’important ce n’est pas de trébucher, mais de se relever. Je suis toujours étonné par ces personnes qui laissent le hasard de choisir pour eux, et de s’en sortir facilement ; pendant que d’autres peinent, en arrachent, s’épuisent à vivre souvent misérablement. Lorsque quelqu’un finit par s’en sortir, à l’image de Camus, qui a toute mon admiration. Ce qui a été souvent évoqué dans nos propos : sortir de sa condition, arriver à se constituer une existence qu’on n’attendait plus. Et, ceci n’est pas seulement une question d’acquisition de richesses matérielles ; c’est surtout de s’être fait, de s’être construit, de s’être former afin de pouvoir penser. Ce n’est pas hasard, que si Camus a été nobélisé, car il était venu gênant de passer à côté, de l’ignorer, ce qui, avouons-le, est un peu plus qu’un boy-scout. Lorsqu’on lui a annoncé la nouvelle, il n’y a pas cru. Il avait conservé sa modestie.
Bonne fin de journée Carmilla
Richard St-Laurent
Merci Richard,
Le film de François Ozon est quand même, esthétiquement, très beau.
Et puis il évoque très bien, avec sa dimension politique et sociale, cette période durant la quelle l'Algérie, c'était la France. Je reconnais que je n'avais pas conscience de cette dimension.
Comment comprendre, en effet, que des personnes éduquées choisissent des candidats autoritaires et incultes ? Comment comprendre les choix d'un Trump ou d'un Poutine ? Ils ont tout de même le soutien d'une part appréciable de leur population.
On peut choisir et désirer sa propre répression, c'est cela qui est effrayant. Et Tocqueville, lui-même, reconnaissait qu'on n'aimait pas spontanément la démocratie. Parce que celle-ci nous prive de confort intellectuel et de tranquillité. On préfère donc souvent la lâcheté et la démission.
Bien à vous,
Carmilla
Bonjour Carmilla
L’étrange étrangère !
Soit dit en passant, l’étrange étrangère constituerait un beau titre pour un roman ou un film ; ce qui ne manquerait pas de mystères tout comme votre texte de la semaine. L’esthétique peut masquer une horreur. L’Étranger, c’est quand même l’histoire d’un meurtre, qui se déroule en Algérie, patrie de naissance d’Albert Camus. Avec la beauté, face à l’horreur, nous pouvons maquiller, voir même masquer, les pires atrocités. L’esthétique serait-elle tout comme l’amour, un genre de mensonge, une tromperie confortable ? Dans l’Étranger de Camus c’est quand même un meurtre. Après on peut bien comme raison, évoquer que la lumière était trop éclatante. Nous oublions tous que nous pouvons nous transformer en meurtrier. Il suffit juste d’un instant ; et vôtre vie vient de basculer. Vous avez commis l’irréparable. L’histoire de l’Étranger relate les tensions entre les français colonisateurs et les arabes, ce qui allait se transformer en guerre civile à la fin des années 1950. La France désirait un empire, elle a eu cet empire et les problèmes qui vont avec. Des bagarres entre les arabes et français, c’était monnaie courante à cette époque. Ce qui a soulevé les passions en Algérie, et encore plus en France. Sur le fond ce fut une histoire de jalousie, les arabes et autres tribus locales voyaient les français qui réussissaient ; tandis qu’eux croupissaient dans la pauvreté, ce qui n’a pas manqué de provoquer des conflits, qui se sont transformés en guerre de libération nationale. À ne pas oublier, les français venaient de prendre toute une dégelé en Indochine. Camus à cette époque était déjà en France, et dans sa très grande modestie accompagnée de sa forte lucidité, il ne se privait pas de s’exprimer sur cette situation regrettable. N’oublions pas que la France à cette époque est passée à deux doigts d’un coup d’État de la part d’une partie de l’armée. Finalement, un million de pieds noirs ont pris le chemin de la mère patrie. Ces descendants français, né en Algérie, et qui pour certains n’étaient jamais allés en France, quittait un pays où ils étaient nés, pour arriver en France comme des étrangers. Nous pouvons qualifier le tout comme des apatrides. Certains avaient commis des atrocités, mais ils n’ont jamais été inquiétés. L’Étranger de Camus relate une page de cette histoire douloureuse autant pour les algériens que pour les français. Camus, lui-même se sentait étranger, il se disait internationaliste, il préférait se dire humain, je suis de nationalité humaine. C’est ainsi que cet étrange roman est né. C’était sa manière à lui de décrire une situation sociale et politique imbuvable
Je ne me sens pas une femme française… ?
Mais, c’est quoi une femme française ? Comment peut-on la définir ? Vous ne vous sentez pas française, mais vous êtes parisienne totalement, vous assumez votre condition, je pense même, que vous ne pourriez pas vivre ailleurs. Vous êtes souvent éparpillée en Europe, mais vous finissez toujours par rentrer à Paris. Peu importe qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons, reste qu’à défaut de racines, nous finissons par tisser des liens. Vous ne pouvez pas masquer vos sentiments envers cette patrie que vous critiquez souvent sévèrement. Que vous le voulez ou pas, vous avez un passeport français, alors vous êtes française. Tant qu’aux sentiments, celui de sentir afin d’être, cela demeure une impression. Est-ce artificielle ? Ce qui reste quand même très personnelle. Si on vous demandait comme on l’a demandé aux pieds noirs, de faire un petit paquet pour partir loin de la France dans la demie heure ; quelle serait votre réaction ? Ou bien vous embarquer dans un wagon en direction de l’Europe Centrale ? Quelle serait vos sentiments ou vos ressentiments ? Peut-être que vous vous enfermeriez dans votre pays intérieur, celui de Carmilla ? Vous ne manquez pas de critiquer la vie familiale ; mais souvent je sens que la solitude vous pèse, que la famille vous manque. Les humains sont ainsi pleins de contradictions dont ils n’arrivent pas à s’échapper. Ceux qui sont dans la foule désirent s’échapper, et ceux qui sont solitaires désire entrer dans la masse. Et dans tout cela ; la nature profonde de la femme française ; en dépit des lieux communs de la beauté et de l’esthétique ; qui est-elle cette femme ? Vous ne voulez pas être cernée, mais vous ne manquez pas d’être encerclé par des bras amoureux. Vous vous dites étrangère, mais vous ne renoncez pas à votre nid douillet. Vous partez toujours pour revenir tant que vous désirez être ailleurs. Si bien qu’au fond vous cherchez le moment présent. L’intensité du présent, qui nous échappe continuellement. Entre le passé et le futur, le présent n’attend pas. Vous êtes pris comme Camus, entre l’Algérie et la France, entre quelques points de repères accrochés à l’horloge du temps. Pourtant, je trouve que vous décrivez bien la vie, vous êtes peut-être comme vous dites : à côté de la plaque, mais vous êtes toujours au cœur du sujet. Tant qu’à jouer un rôle pour aboutir à l’étendard d’une vie réussie, c’est loin d’être rassurant, laissons cela aux acteurs professionnels qui savent mentir sur la réussite.
Bonne fin de journée Carmilla
Richard St-Laurent
Merci Richard,
Il demeure bien difficile d'avoir une vision objective de ce qu'était l'Algérie française. Ceux qui en ont été expulsés en sont revenus déchirés (c'était presque un paradis pour eux) et ils se sont sentis mal accueillis dans la métropole. Pourtant, il est vrai qu'une importante partie d'entre eux (notamment une importante communauté juive) n'était pas simplement constituée de colons mais vivait, depuis des temps immémoriaux en Algérie.
Mais il demeure difficile d'avoir une information objective sur le dossier. Et on dit aujourd'hui que De Gaulle a abandonné l'Algérie sur la base de simples considérations démographiques. En effet, en 1960, la population totale de l'Algérie s'élevait à 11 millions d'habitants. Celle-ci est aujourd'hui de 47 millions. Cela veut dire que si l'Algérie était encore française, il y aurait aujourd'hui une grande probabilité de voir élu, à la tête de la France, un Président musulman. Je ne suis pas sûre que ce serait sereinement accepté, ça pourrait même être explosif.
Quant à ce que signifie être un homme ou une femme dans un pays donné, je puis vous assurer que les codes culturels de comportement continuent de jouer un rôle très important. Dans chaque pays, l'approche de l'autre est différente. Ca concerne le vêtement, l'apparence générale, les règles de politesse, la conversation, les habitudes culturelles. Je me sens toujours un peu extérieure et tout me semble, en fait, très codé. Et puis, il y a des thèmes récurrents à propos des quels je suis complétement larguée (la cuisine, les loisirs, les vacances en France). Quand on m'aborde, j'ai toujours l'impression d'avoir affaire à une mécanique bien huilée ou à de gros sabots.
Quelquefois, je me dis, en effet, que je devrais m'installer en Europe Centrale. Mais quand je vais là-bas, c'est pareil. Au bout de quelques jours, j'ai aussi l'impression de décrypter tout de suite les autres et il y a, alors, plein de choses qui m'énervent. Mais je suis comme ça, une éternelle insatisfaite.
Bien à vous,
Carmilla
Bonjour Carmilla
Une éternelle insatisfaite à la recherche de la perfection.
Je vous vois ainsi, parce que ce n’est pas négatif d’être insatisfait, ce qui signifie rechercher le meilleur et ne pas se contenter du médiocre. Ce qui peut être la recherche d’une vie sans jamais atteindre ses objectifs ; ce qui ne tient pas à la possession ; mais de la soif de la qualité, de la substance qui en vaut la peine, ce qui n’existe pas toujours au coin de la rue. Pour se faire, il importe de fouiller, de subir souvent des déceptions, d’avoir l’impression de perdre son temps. Je le constate avec vos lectures toujours pertinentes, cette soif de savoir et surtout de pouvoir expliquer, je sens la personne sérieuse, ce qui dépasse la cuisine, les loisirs et les vacances qui sont des aspects superficiels de la vie que nous pouvons dépasser. Dans toutes les civilisations, et vous en connaissez un bout à ce sujet, il y a des passages à vide, des moments d’ennuis, comme si nous étions parvenus à percer les valeurs de ceux qu’on visite et qu’on étudie. Ce qui fait partie du voyage, des découvertes et des réflexions et tout ce qui s’en suit. Il y a des personnes détestables partout dans le monde, qui nous surprennent par leurs manières d’être. Et l’on pense : « Je ne pensais pas qu’il pouvait en être ainsi ! ». C’est une réflexion que l’on garde pour soi, mais on n’en pense pas moins. Vos attentes sont toujours grandes et pas seulement en France, mais sans doute partout où vous allez. Ce qui fait de nous des êtres invivables. Je me sens ainsi. Nous soignons cet état en entretenant une zone de vide autour de nous. Cette différence nous a constituée, et nous sommes ce que nous sommes pour le restant de nos jours. Ce qui n’est pas mauvais en soi. Je n’ai aucune envie de changer, parce que je trouve que c’est une belle intensité, que de poursuivre ses recherches, d’analyser les événements qui nous dérangent, et surtout d’essayer de comprendre ce monde, ce qui n’est pas une mince tâche. Nous sentons présentement que nous sommes à un carrefour, et nous nous demandons quelle direction s’offre à nous ? Il me semble que le monde est un peu perdu, que ça tourne en rond, et que les gens s’enfoncent dans leur quotidien comme si c’était un bunker indestructible. Au travers de toutes nos aventures, je sens cette vulnérabilité humaine, soudain le vent a changé de direction, mais ce n’est pas une raison pour renier notre insatisfaction, au contraire…
La situation n’était pas meilleure dans les années 1950 en France. La 4ième République était en train d’agoniser sous les coups de boutoirs de la décolonisation, dans une paralysie parlementaire, ce qui allait pousser le Général De Gaulle à entreprendre des réformes. La France, à cette époque, avait le plus haut taux de natalité en Europe, ce qui enchantait le Général. Ce qui a primé dans les prises de décision, ce n’est pas seulement la démographie ; mais tout simplement l’argent. De Gaulle trouvait que les colonies lui coûtaient plus cher que ce que ça rapportait. Il mentionnait, que la France a commencé à faire de l’argent après avoir donné l’indépendance aux colonies. Les dépenses militaires en Indochine et en Algérie coûtaient chers. Après, la France a continué à commercer avec ses anciennes colonies tout en évitant les coûts exorbitants de leurs entretiens. Plus besoin d’entretenir des infrastructures, et surtout plus d’opérations militaires ruineuses. Les Britanniques avaient déjà commencé à décoloniser bien avant la France. Les populations autochtones ont été obligés d’assumer leur indépendance, de constituer des pays, et visiblement s’ils voulaient chasser leurs maîtres de leurs territoires, ils n’étaient visiblement pas prêts à assumer leur indépendance. Ce que nous constatons encore aujourd’hui en Afrique, autant au Soudan qu’en Algérie pour prendre deux exemples probants. Et, ils ne sont pas les seuls dans cette situation. Le fait que les Russes et les Chinois se baladent en Afrique et en Amérique du sud, ressemble à un nouveau genre de colonisation. On aura juste changé de maître ! Camus était très aux faits à la fin des années 50, sur ce genre de situation qui faisaient régulièrement la une des journaux. Certain des proches de Camus ont dit, que c’était peut-être une chance qu’il soit décédé dans un malheureux accident de la route, car il aurait été terriblement déçu de la tournure des événements. Son humanisme en aurait pris un coup. Est-ce vraiment en chance de mourir pour ne pas être témoin de la suite du monde ? Voilà une grande question existentielle qui nous laisse pantois. Reste, que tout est possible, surtout lorsqu’on constate l’élection d’un jeune musulman comme maire de New-York, qui aurait imaginé un socialiste musulman, et il ne s’en cache pas, être élu maire de la plus grande ville des USA. Ce qui est étonnant, le Président américain ne l’a pas félicité. Mais cette situation peut se produire n’importe où dans le monde, parce que nous baignons dans le multiculturalisme. C’est peut-être ce qui va faire bouger les choses, relancer les dés, afin de changer de paradigme. Il y a un auteur en France qui en a fait le sujet dans l’un des ses romans. L’incertitude provoque souvent la surprise.
Bonne fin de journée Carmilla
Richard St-Laurent
Merci Richard,
Je ne suis pas non plus perfectionniste. Parce que le perfectionnisme tourne très vite à l'obsession et on n'en finit plus, alors, de se perdre dans les détails. Ca devient un véritable frein à la vie et les obsessionnels sont des gens infernaux, incapables de s'adapter à une situation nouvelle.
L'esprit de synthèse, savoir aller à l'essentiel, c'est plutôt cela ma règle de pensée et de conduite. C'est d'ailleurs très important dans mon boulot. A partir d'une foule de données chiffrées, vous devez rapidement pouvoir formuler un diagnostic simple, clair et précis.
Je pense donc qu'il faut savoir aller vite et éviter de se perdre dans les arguties. La simplicité c'est plus difficile, en fait, que la complexité.
Quant au colonialisme, il faut, c'est vrai, arriver à le penser. En particulier, celui qui s'est exercé, au 19ème siècle, en Afrique. On y a pratiqué une violence terrible, effroyable, largement oubliée.
On dit même que le génocide, par les Allemands, des Herreros et des Namas de l'actuelle Namibie a constitué le prototype de la politique d'extermination conduite, plus tard, par les Nazis.
Quant à la conquête de l'Algérie, Tocqueville lui-même a écrit: "Nous faisons la guerre de manière beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes".
Quoiqu'il en soit, le traumatisme semble demeurer présent. Au point que je n'ai jamais pu m'entretenir du sujet avec un Français. Ca semble être encore un tabou.
Ce qui est simplement exprimé, c'est la nostalgie de la beauté et de la vie à Alger.
Quant au maire musulman de New-York, j'attends avant de juger. Il a également tenu des propos d'un antisémitisme sans fard.
Bien à vous,
Carmilla
Bonjour Carmilla
La simplicité c’est effectivement plus difficile que la complexité, pourtant l’univers de la finance tend vers la complexité. Qui aujourd’hui peut comprendre et expliquer cet univers nébuleux du monde de l’argent ? Ce qui vous donne un travail, et votre tâche c’est de décomplexifier. Vous donnez l’impression qu’il n’y a pas trop de faillite en France et que vous êtes en pleine réussite. Qui sait, vous êtes peut-être la nouvelle Jeanne d’Arc de la finance ?
Les français ont encore honte de leur passé coloniale, surtout après ce qui s’est passé en Algérie, remarquez que ce n’était pas mieux en Indochine. Être l’un des fondements de la démocratie et se comporter comme les pires salauds sur terre, c’est toute une contradiction difficile à porter. Alors, il n’y a rien de surprenant dans cette renaissance de l’extrême droite en France. C’est toujours là, ça colle comme une tache indélébile, ça peut se renforcir et vous coller à la peau longtemps. La nature humaine, étant ce qu’elle est ; il n’est pas surprenant que ça revient comme les marées ; tout comme il faut se rappeler que des français ont collaborés avec les allemands durant l’occupation. Il y a de quoi dégonfler un complexe de supériorité. Vous avez raison Carmilla, la simplicité et la modestie, c’est plus difficile que la complexité, et surtout en France. On manque de tapis pour cacher toutes ces coches mal taillées. Et on en manquera encore lorsque Bardella ira s’agenouiller devant l’agresseur de Moscou.
Toutes ces actions passées en Afrique, ces histoires imbuvables, cette terreur, prend ses racines bien en amont du XIXe siècle. Il faut se rappeler le trafique des exclaves pendant quatre siècles, auxquels ont participé plusieurs nations européennes, ce qui fut les fondements des USA, qui a été le champion des États esclavagistes. Et bien avant ces malheureux commerces, les arabes pendant des siècles allaient chercher leurs exclaves en Afrique. C’est vrai qu’on n’arrête pas le commerce, et tout le monde rêve de son empire en masquant qu’il y a les problèmes qui vont avec, ça on fait tout pour l’oublier. Au final, nous traînons tous nos salauds peut importe le pays, l’éducation, le régime politique. Le malheur pour les africains, c’est qu’ils ne sortent pas de cette manière de faire, que de copier les manières occidentales, et nos plus mauvais travers, en rêvant de puissance, mais surtout de pouvoir !
Tant qu’au maire musulman-socialiste qui vient d’être élu maire de New-York, nous allons pouvoir apprécier son travail. Il a promis beaucoup, et je ne suis pas sûr qu’il va remplir toutes ses promesses. Lui aussi, il a ses travers, et avec tout ce qui se passe au Moyen-Orient, faudrait-il se surprendre de certains propos ? En général, nous savons que les musulmans sont de fervents croyants et que les socialistes habituellement sont des athées. Il y a dans l’expression de musulman-socialiste comme un oxymore. Mais nous n’en sommes pas à une contradiction près avec le Taco, qui dit tout et son contraire et qui est Président d’un grand pays. L’auteur John Irving écrivait, qu’il est plus facile de pratiquer le mensonge que le sexe. Rappelons-nous que hors d’Israël, la plus grande concentration de Juifs dans le monde, on la retrouve à New-York. Reste que cette élection d’un musulman-socialiste est un véritable pied-de-nez au Traitre de Washington. Nous ne sommes pas, peut-être, au bout de nos surprises. Les élections de mi-mandat c’est dans moins d’une année. Nous pourrons constater si la vérité peut terrasser le mensonge. Pour une première fois, ça gronde dans les rangs MAGA, on reproche au Taco de ne pas s’occuper des problèmes économiques intérieurs, alors que le président se balade au travers le monde, en essayant de régler certains conflits, l’inflation demeure élevée aux USA. Ce qui prouve l’incompétence de ce sinistre personnage. Si Albert Camus vivait, il ne se priverait pas d’évoquer l’absurde de la situation. Nous savons tous que nous devrons renverser la situation, que cette élection à New-York, n’est qu’un barreau de l’échelle, que la route sera longue et difficile. Ici, au Québec, le Premier Ministre François Legault, a annoncé la semaine dernière que trente milles travailleurs forestier sur les 60,000, vont perdre leur emploi à cause des tarifs. C’est la sidération chez ces travailleurs. Ce n’est qu’un fait parmi tant d’autres. Combien de personnes vont souffrir à travers le monde, des suites de politiques économiques dont personne ne veut. Je ne sens pas la solidarité présentement, tout le monde regarde dans son petit coin en s’imaginant qu’il peut faire mieux que ses voisins. Pendant ce temps, notre Premier Ministre Canadiens vient de sauver sa peau en faisant adopté au Parlement son budget, de 74 milliards de déficit. Nous pouvons affirmer que ce banquier n’a pas froid aux yeux ! Ce budget fut adopté par deux voix de majorité. Il a bien essayé de séduire le Taco, mais cela n’a pas fonctionné. Les courbettes ne suffisent pas. Il y a des fois que je m’ennuie de Justin Trudeau !
Bonne fin de journée Carmilla
Richard St-Laurent
Merci Richard,
Le monde de l'argent n'est pas si compliqué que ça.
Simplement, on se plaît et complaît à embrouiller les choses.
Et surtout presque tout le monde, même s'il n'a fait absolument étude en la matière, se pense éminemment compétent dans ce domaine.
Pour ce qui me concerne, je dirais simplement que j'aime bien les chiffres et que j'arrive surtout à les mettre tout de suite en relation. Je crois que les chiffres me parlent et ça n'est peut-être pas le cas de tout le monde.
Et puis, on a trop souvent tendance à se perdre dans des détails, à privilégier les petites choses, les petits chiffres, aux dépens des grands enjeux. Avoir un esprit de synthèse, s'en tenir à quelques grands axes, je crois que c'est important.
La colonisation, son histoire, c'est compliqué. Sa finalité initiale, ce n'était pas l'extermination mais la transmission de l'esprit des Lumières, l'éducation et la civilisation. Tout n'a pas été négatif comme en témoignent les importantes infrastructures mises en place. Il faut éviter de tomber dans une repentance excessive.
Quant au nouveau Maire de New-York, je n'ai, aujourd'hui, pas de jugement mais de nombreuses interrogations. Bernard-Henri Lévy a écrit un article retentissant à son sujet: "Un maire antisémite à New-York". Il s'y révèle que Mamdani n'a guère de compétences techniques à faire valoir, notamment pour gérer le budget conséquent de la ville de New-York.
Surtout, il a exprimé, au cours de sa campagne, des propos d'une violence inouïe sur Israël et les Juifs. Au point qu'il est un partisan résolu du boycott d'Israël, cet Etat génocidaire et nazi (il compare les résistants palestiniens aux insurgés du ghetto de Varsovie).
Espérons qu'il saura mettre beaucoup d'eau dans son vin. Sinon, il fera paradoxalement le jeu de Donald Trump qui se fera un plaisir de discréditer, à travers sa personne, le camp démocrate.
Bien à vous,
Carmilla
Bonjour Carmilla
Nous savons tous que Donald Trump est incapable de discréditer personne. Que vaut sa parole ? Il est capable d’abaisser, d’humilier, d’insulter ; mais pour discréditer cela exige un peu plus de savoir-faire, un peu plus de finesse. Il vient de subir tout un revers à La Chambres Des Représentants, même les Républicains ont voté contre lui. Et Majorie Tayler Green n’a pas manqué de l’attaquer rudement, et elle ne semble pas sur le point de reculer. Celui qu’on croyant indestructible est en train de perdre des plumes, et qui plus est, cela provient de sa base. Ce qui pourrait peut-être inspirer certains politiciens Républicains pour 2028 ? Ce n’est pas très classe que de traiter une journaliste de (truie), et de lui dire de se la fermer. Les gens vont cesser d’avoir peur. Tout ce que je souhaite, c’est que cette opposition ne soit pas un feu de paille. C’est un scénario connu dans les antres du pouvoir, surtout lorsqu’ils sont occupés par des personnages totalitaires, que tous finissent par détester et se dresser contre celui qui les a tyrannisés. Ces personnages odieux finissent souvent dans la solitude, lorsque ce n’est pas par une liquidation physique. Je persiste à penser que le traitre ne terminera pas son mandat.
Tant qu’au nouveau maire de New-York, il aura été le seul Démocrate à se lever pour aller au bâton comme nous disons au Base-ball. Il s’est présenté, il a fait campagne, et il a remporté la victoire. Un illustre inconnu ! Ils étaient où les supers compétents démocrates qui ne se sont pas présentés ? D’autre part, connaissant le peu de patience des électeurs new-yorkais, si Mamdani s’avère incompétent, il ne restera pas longtemps aux affaires. C’est comme si je vous demandais Carmilla : Qui affrontera Jordan Bardella, s’il se présente à la présidentielle ? N’oubliez pas qu’il est plus populaire que madame Le Pen. L’orage se rapproche, et l’on dirait que ce ne sera pas une petite ondée.
C’est toujours la même histoire, tous ceux qui devraient se présenter, qui sont compétents, de peur de subir la défaite, s’isolent dans leur petit quotidien, en se disant : je n’irai pas à l’abattoir, la politique ce n’est pas pour moi. Qui sait, nous avons peut-être les élus que nous méritons, le tout par dépit. Les américains commencent à en payer le prix avec Trump, ceux qui se devraient de l’affronter ont manqué visiblement de courage, pour ne pas le dire autrement.
L’Histoire de la colonisation africaine est certes plus complexe que la finance. Les africains ont été exploités, et (ils le sont encore) par toutes sortes de prédateurs internationaux. Et, ça fait quatre siècles que cette situation perdure. Il y a peut-être eu quelques bonnes âmes qui ont essayé d’implanter l’esprit des lumières comme vous dites. Mais, on dirait que la germination a tournée court, et que le commerce, pour ne pas dire la prédation, a pris tout l’espace politique et économique, et lorsque cela ne faisait pas l’affaire des prédateurs, et bien on envoyait l’armée, les fameuses troupes coloniales. C’est ainsi qu’on a réglé, ou bien qu’on pensât qu’on avait réglé les problèmes, qui allaient devenir récurrents. On se souviendra, en autre, d’une grande figure africaine : Patrice Lumumba, un parmi tant d’autres, qui aura été assassiné.
Comme j’ai déjà mentionné, tous les africains veulent s’installer en Europe ; et il n’y a pas un européen qui désirent aller en voyage en Afrique. Qui voudrait entreprendre un voyage au Soudan présentement, ou bien au Congo, ou en Afrique Du Sud ? Cela fait 75 ans que la décolonisation a débuté, et l’on dirait qu’on est encore englué dans les prémices.
Comment se fait-il, qu’un continent aussi riche, en richesses naturelles, croupis dans la pauvreté ?
Si les politiques avaient fonctionné, les Africains seraient en avance sur l’Europe aujourd’hui ?
Il faut voir les infrastructures. L’Afrique c’est le royaume des Jeeps et des Land Rover tellement que les routes, n’ont que le nom de route, la terre d’abondance pour les marchands d’armes, et trafiques de toutes sortes. Reste les maladies, la misère et la faim. Ce qui n’a pas changé depuis que nos missionnaires ont œuvré pendant des dizaines d’années, autant ceux d’Europe que d’Amérique du Nord. Et que font les Chinois présentement ? Ils construisent des écoles, des hôpitaux, des routes et des chemins de fer. Ils sont en train de damer le pion aux européens.
Est-ce cela l’esprit des lumières ?
Ça ressemble plutôt à une faillite généralisé organisée sur les décombres de conflits armés, de guerres civiles, et de massacres. Je me demande où ils trouvent l’argent pour acheter autant d’armes ? Ils doivent avoir de maudites bonnes marges de crédits !
Bonne fin de journée Carmilla
Richard St-Laurent
Merci Richard,
J'ai du mal à détester quelqu'un. J'essaie toujours de percevoir ses quelques qualités.
Mais j'avoue que Donald Trump, ça ne passe vraiment pas: sa bêtise, son infantilisme, sa vulgarité, son plaisir à humilier les autres... J'avoue que je me serais réjouie si la tentative de son assassinat, en juillet 2024, avait réussi.
Et sa force, c'est qu'à peu près rien ne semble le toucher. Des pires scandales, il tire profit et des dossiers bâclés (droits de douanes, Israel-Gaza et maintenant l'Ukraine), il tire gloire. En ce moment, je suis sidérée, assommée, par son Plan de Paix, Russie-Ukraine. C'est encore pire que les conditions proposées il y a 6 mois, il ne sert à rien d'essayer de discuter avec lui.
Quant à l'Afrique, elle pourrait, en effet, être un continent riche. Et on ne peut pas tout le temps, aujourd'hui, s'en remettre aux ravages du colonialisme.
La réponse la plus pertinente a été formulée, me semble-t-il, par les économistes Acemoglu et Robinson (prix Nobel 2024): c'est la présence ou l'absence de certaines institutions politiques et économiques qui assurent ou empêchent le progrès vers la prospérité. En d'autres termes, l'Afrique a d'abord besoin d'un Etat de Droit et de démocratie politique.
Bien à vous,
Carmilla
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