samedi 25 mai 2019

Regards persans: mon Zoroastrisme


L'une des choses les plus extraordinaires qui me soient arrivées dans ma vie, c'est d'avoir vécu aux côtés de Zoroastriens. Mais à l'époque, ça ne m'étonnait pas, je considérais ça comme normal.

Le zoroastrisme, c'est évidemment la religion de la Perse pré-islamique avec un Dieu, Ahura Mazda, et un prophète Zarathoustra. L'un des premiers monothéismes qui est aussi un manichéisme: le moteur de l'existence, c'est la lutte entre le Bien et le Mal, entre la lumière et les ténèbres.


Nous vivions en effet dans une maison persane classique, un rez-de-chaussée donnant sur un magnifique jardin, tandis que nos propriétaires zoroastriens habitaient le 1er étage. Nous partagions donc largement leur vie quotidienne.



D'emblée, tout me plaisait chez les Zoroastriens: leur distinction, leur raffinement, leur extrême gentillesse.

Et puis leur amour de la Nature: d'abord les fleurs et les jardins (dont ils sont les inventeurs méconnus et qui préfigurent le Paradis) et aussi les animaux (les chiens notamment (celui de Zarathoustra en particulier), ce qui est l'exact contraire de la religion musulmane, mais aussi les chevaux et certains animaux fantastiques, tels ceux de Persépolis),

Leur refus de toute violence et des sacrifices en particulier avec l'affirmation du caractère sacré de la vie,

La stricte égalité prônée entre les hommes et les femmes,

La priorité accordée au savoir et à l'éducation.


Et puis leurs fêtes et leurs rites magiques, merveilleux, dont beaucoup subsistent aujourd'hui encore en Iran: la fête du Feu, la Fête de Norouz (le nouvel an célébré à l'équinoxe du printemps), le culte de la flamme sacrée, les temples du Feu, les Tours du Silence...

Une religion qui a aussi inventé les Mages, l'astrologie, les anges, le Paradis, l'Enfer (à titre provisoire), la vie éternelle. Ça fait beaucoup rêver surtout quand on est très jeune.


 
Je ne vais pas m'étendre là-dessus parce que j'ai déjà rédigé un post sur le Zoroastrisme ( 24 mars 2012) au quel vous pouvez vous reporter, si vous en avez le courage : je n'ai rien à y ajouter. Mais c'est vrai que tout ça m'impressionnait, me fascinait beaucoup !


C'est ainsi que je voulais devenir Zoroastrienne même si une conversion était quasi impossible (il faut normalement, obligatoirement, un père zoroastrien). C'était bien sûr en partie pour embêter mes parents mais c'était aussi et surtout parce que ça m'apparaissait une religion extrêmement moderne.



Et puis j'étais fascinée par leur culte du Feu et leur rapport horrifié à la mort et à la pourriture corporelle: les cadavres zoroastriens étaient, jusqu'à une époque récente, exposés au sommet de Tours du Silence (photos 14, 15, 16, 17) pour qu'ils soient dévorés par les vautours. J'étais obsédée par mon apparence physique et la peur de la mort et de la déchéance, ça me travaillait donc beaucoup;  mais ça me rassurait de savoir que de grands oiseaux viendraient s'occuper de mon corps plutôt que de disparaître enfouie sous la terre ou incinérée.


Je n'arrêtais donc pas de ressasser les préceptes du Zoroastrisme : "Bien penser, Bien parler, Bien agir". Je devais être particulièrement insupportable à me vouloir toujours parfaite et à faire sans cesse la morale aux autres.



Et puis, cette grande ferveur religieuse m'a tout à coup abandonnée. Ça s'est fait avec les premiers émois de l'adolescence et la découverte que j'étais envahie de mauvaises pensées, de pensées "impures", que je rêvais  de choses pas très nettes, que j'aspirais à faire plein de trucs interdits, bref que je n'avais pas du tout envie de devenir une "Parfaite".




J'avais plutôt envie de boire, de fumer, de séduire des mecs, de faire la fête. Du coup, le Zoroastrime m'est apparu une véritable imposture.


C'est en effet une religion obsédée par la pureté matérielle et spirituelle :

- celle des éléments d'abord, l'eau, le feu, la terre, l'air qui ne doivent à aucun prix être souillés,
- celle de l'âme (encore une invention zoroastrienne) ensuite dans un combat incessant du Bien contre le Mal pour devenir des "Purs", des "Parfaits".


La pureté, c'est très bien. Ça a un côté romantique, une quête d'absolu;  ça a notamment guidé les Bogomiles en Bulgarie et en Bosnie et les Cathares en France. C'est inspirant quand on est très jeune mais, transposé dans une organisation sociale ou religieuse, ça devient vite la matrice de la Terreur, la terreur du Bien et du Bon.



La contrainte de prendre parti, le militantisme spirituel, ça donne en effet vite lieu à des dérives incontrôlables au nom du Bien. Le Djihadisme actuel, le Salafisme ne sont peut-être ainsi que des variantes ou des caricatures de l'engagement spirituel de l'ancien Iran.


Me consacrer au Bien, ça ne me disait donc tout à coup plus rien et ça me faisait même peur. Le péché me semblait infiniment plus intéressant.



C'est ainsi que j'ai préféré devenir pécheresse et expérimenter les aspects moins aimables de l'existence. Je suis donc retournée au catholicisme et je ne suis pas devenue zoroastrienne.



Mais je continue, malgré tout, à porter cette religion dans mon cœur. Lorsque je reviens ainsi en Iran, je ne manque pas de rendre visite à quelques hauts lieux du Zoroastrisme et à d'anciens amis. J'y retrouve une émotion, des souvenirs affectifs et une magie, une esthétique.




Et puis, je trouve incompréhensible que cette religion soit aujourd'hui à ce point ignorée, méconnue.


Elle a pourtant été l'un des tous premiers monothéismes, elle a influencé tous les autres, elle a été pratiquée sur un territoire immense (de l'actuel Ouzbékistan au Golfe Persique en passant par l'Azerbaïdjan, le Turkménistan,l'Afghanistan), elle a été religion dominante puis officielle pendant plus de 1 000 ans (des Achéménides aux Sassanides, jusqu'à la conquête musulmane en 651). De tout cela, dans la mémoire collective du monde, il ne reste aujourd'hui à peu près rien, sauf quelques éléments folkloriques.


 
On se passionne aujourd'hui pour l’Égypte antique mais tout le monde se fiche éperdument des Sassanides. Je ne sais même pas si ça évoque quelque chose en France alors que c'est l'une des dynasties les plus brillantes d'Orient qui a tout de même régné pendant près de cinq siècles. Je trouve ça injuste. Si j'en avais le temps et les compétences, je consacrerais bien ma vie, à côté de mon élevage de perruches expertes en divination, à la promotion des Achéménides et Sassanides.



Cette année, je n'ai donc pas manqué une visite au Temple du Feu de Téhéran (peu connu et d'accès restreint) et puis évidemment Persépolis (honteusement détruit par Alexandre en - 331 av JC alors que ce n'était pas une forteresse mais une ville-exposition), Pasargades, Naqsh-e-Rostam, et la ville de Yezd avec son quartier Zoroastrien et ses impressionnantes tours du silence.


Et puis, je n'ai pas manqué une halte auprès du cyprès d'Abarkouh . Il aurait été planté par Zarathoustra lui-même. Le cyprès est l'arbre-symbole du Zoroastrisme, un arbre de vie. Celui d'Abarkouh serait le 2 ème plus vieil arbre vivant et aurait près de 4 500 ans (cf. ma photo n°12).


Et aussi le petit village d'Abianeh qui m'émerveillait autrefois et qui ressuscitait, disait-on, l'atmosphère d'un village sassanide. Il n'a malheureusement plus rien d'authentique aujourd'hui.

 
Je me suis enfin bien renseignée auprès du Temple du Feu de Téhéran. Il est bien possible maintenant de se convertir au Zoroastrisme (sauf si on est Iranien musulman auquel cas on risque la mort pour crime d'apostasie). Ça commence même à attirer quelques Occidentaux. La difficulté, c'est tout de même d'être introduit dans le milieu zoroastrien et puis je perçois personnellement mal la portée de cet engagement si on n'a pas un lien profond avec l'Iran ou l'Inde.


 
Ces conversions étrangères permettront peut-être, néanmoins, d'éviter la disparition complète d'une communauté très réduite dans le monde : on parle de seulement 30 à 45 000 Zoroastriens en Iran mais j'ai quand même l'impression qu'ils sont beaucoup plus nombreux. Et puis il faut ajouter tous les Parsis hindous (200/300 000). 


Il faut enfin rappeler que le Zoroastrien le plus célèbre est Freddy Mercury. J'ai remarqué qu'il est devenu un chanteur-culte parmi les jeunes en Iran. La bande-son du film "Bohemian Rhapsody" s'y arrache. Qu'un chanteur bisexuel, mort du Sida, drogué, alcoolique, extravagant, soit devenu une icône en République Islamique, ça en dit très long sur l'évolution sociale, et peut-être bientôt politique, du pays.


Images de Carmilla Le Golem sur des sites zoroastriens, achéménides ou sassanides. Il s'agit de Yazd, Persépolis, Abarkouh, Meïbod, Abianeh,

La dernière image est celle du temple du feu de Téhéran.

La photo n°9 est la tombe de Cyrus le Grand à Pasargades. La 15 ème photo est celle de l'emplacement où l'on déposait les cadavres des Zoroastriens au sommet d'une tour du silence. Ces tours figurent sur les photos 14, 16 et 17.

Les photos 23, 24 et 25 ont été réalisées dans le Temple du Feu de Yezd. On remarque la décoration d'une table zoroastrienne; Cette tradition s'est perpétuée dans l'Iran actuel.

Si vous cherchez à découvrir un peu le Zoroastrisme, je vous signale que l'on peut trouver l'Avesta (le livre sacré du Mazdéisme) sur Internet. Je vous conseille vivement d'y jeter un œil: c'est totalement dépaysant.

Vous pouvez aller aussi au Louvre où sont exposées les fouilles de Suse (époque achéménide).

Sinon, il n'y a vraiment pas grand chose: quelques sites Internet et un petit livre de Jean Varenne: "Zarathushtra et la tradition mazdéenne".

Je signale toutefois une bande dessinée intéressante: "Ainsi se tut Zarathoustra" de Nicolas WILD, un jeune auteur qui a déjà consacré des ouvrages à l'Afghanistan ("Kaboul Disco" et "Kaboul Requiem").

Il y a enfin le célèbre livre de Nietzsche: "Ainsi parlait (ou parla) Zarathoustra". Ça n'a qu'un petit peu à voir avec le zoroastrisme mais il y a tout de même beaucoup de points de rencontre et de choses troublantes: les animaux, le soleil, la question morale,  etc... Qu'est-ce qui a conduit Nietzsche à s'intéresser un jour à l'Orient et qu'en a-t-il retenu ? J'ai noté que Carl Andreas Friedrich, l'époux de Lou Andreas Salomé ( la femme dont Nietzsche était devenu fou amoureux), était le grand spécialiste allemand de l'Iran. Qu'en conclure ?

8 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour Dame Carmilla !
Vous vous dévoilez dans la nostalgie d'un passé qui vous forme encore. C'est cette image profonde que je cherchais de vous, surgit par le texte d'aujourd'hui, vous vous étalez dans la simplicité d'une lumière soudaine et éblouissante que je connaissait moins, mais que je sentais comme une intuition.
Je me suis souvent demandé depuis le temps que je vous lis : Mais qu'est-ce qui a bien pu former cette personne mystérieuse ? L'enfance nous forme, vous ce fut les Zoroastriens et cette famille qui vous ont séduite, tout comme j'ai été élevé dans la religion Catholique Romaine que j'ai moi aussi un jour rejeté. Le Judéo-christianisme c'est très vaste, les notions de ciel, d'enfer, de mages, de vie éternelle dépassent les fondements du Christianisme qui s'en est inspiré.
Mystérieusement, les hommes, de toute la puissance de leur imagination créèrent, des légendes, des mythes, des croyances et ce qu'ils ne pouvaient pas comprendre, ils les abandonnèrent entre les mains des dieux, qui est devenu un dieu unique. Fabuleux cheminements qui ont amenés les hommes à se soumettent aux divinités de toutes sortes, ce qui ne manquera pas de produire les dogmes, ainsi nous sommes devenus les adorateurs de nos propres créations. Pendant longtemps, jusqu'à aujourd’hui nous avons erré sur le radeau de ces dogmes. Que dire ? L'homme de jadis dans cette terre persane qui se déplaçait à pieds et l'homme que je suis devenu qui se déplace avec sa mécanique ; au final ; se posent les mêmes questions existentielles comme si nous avions fait une grand tour de manège pour revenir exactement au même endroit. C'est à la fois stimulant et fascinant.
Personnellement, lorsque je quitte ma mécanique et que je m'enfonce dans les bois à pieds, j'aime cette pensée qui me vient à l'esprit : Oui, je pourrais mourir ici foudroyé, au travers de cette beauté, et se serait très bien ainsi comme une apothéose. L’idée d'être dévoré par des ours, des coyotes, des urubus, loin de me répugner, m'enchante. Là-dessus nous nous rejoignons. Pourquoi faudrait-il être brûlé ou enterrer ? Pourquoi nous n'aurions pas droit à notre Tour du Silence ? (Ce que j'aime cette expression : Tour du Silence!) Est-ce que cela ne vaut pas mieux que quelques prières indifférentes et un trou dans la terre ?
L'autre découverte qui m'enchante, c'est cet homme exceptionnel : Omar Khayyam. Quel écrivain ! Quel poète ! Je ne le connaissais pas. Je me propose de tout lire de lui.
Je regarde les nuages voguer dans le ciel et je me sens très léger, mais aussi très vivant !
Bonne fin de journée Carmilla et merci pour votre texte qui est tout sauf banal.
Richard St-Laurent

Michael a dit…

Vous continuez à dépayser et à instruire le plus agréablement du monde. C'est un réel plaisir de vous lire et de contempler vos photographies. Merci.

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Mon parcours n'est en rien exceptionnel !

Enfant, adolescent, on a tous des tendances religieuses voire mystiques.

De ce point de vue, le zoroastrisme a tout pour plaire; les animaux fabuleux, les mages, les jardins d'Eden, le culte du Feu, l'horreur de la mort et de la souillure. Mais quand on devient adulte, on se débarrasse de toutes ces fables.

Et puis au-delà de ces aspects magiques, est-ce que le Zoroastrisme peut vraiment rivaliser avec les grandes religions monothéistes ?

Je ne le crois pas. Sur le plan de la pensée et de la morale, c'est tout de même assez limité. Et puis l'obsession du Bien, ça peut devenir dangereux, ça entretient le fanatisme. Il faut préciser que le Zoroastrisme est tout de même une religion élitiste et fermée (il y a un refus du prosélytisme).

Le christianisme, ça m'apparaît beaucoup plus fort parce qu'il s'intéresse justement au Mal originel, présent en chacun de nous (ce que l'on admet rarement). La psychanalyse rejoint sur ce point l'approche du christianisme.

Une société qui comporterait une majorité de Zoroastriens, je crois que ça ne serait pas très drôle. Je signale qu'il y aurait tout de même 4000 Zoroastriens au Canada, mais, à ma connaissance, pas de Temple du Feu.

Pour moi, le Zoroastrisme c'est une esthétique mais pas une religion qui peut prétendre à l'Universel. Il faut vivre en Iran pour y adhérer pleinement.

Je partage enfin votre point de vue sur Khayam.

Bien à vous,

Carmilla

Carmilla Le Golem a dit…

Grand merci Michael,

J'avoue être toujours sensible aux louanges et encouragements même si je sais, aussi, que leur recherche ne doit pas dicter l'écriture du blog.

Bien à vous,

Carmilla

Michael a dit…

Je pense qu'il est de simple politesse d'exprimer des remerciements pour un travail offert avec générosité et dans l'anonymat, et également de l'admiration quand ce travail est bien fait et enrichit ceux qui en sont les bénéficiaires. Que cela puisse vous encourager à continuer (si c'était nécessaire) je le souhaite, bien évidemment.

Richard a dit…

Bonjour madame Carmilla !
Rien d'exceptionnel ? À mes yeux vous demeurez quelqu'un d’exceptionnel. C'est fabuleux de traverser, des pays, des frontières, des civilisations, apprendre de nouvelles langues, et, dans tout ces parcours errer, chercher, douter, comprendre, s’instruire. Pour un Québécois de ma sorte, sur cette terre du Québec, relativement isolée du reste de la planète, votre parcours est tout sauf banal. Comment pouvez vous concilier la domination avec l'humilité ? Ce qui ne manque pas de me rappeler les propos de l'écrivain éditeur Alain Stanké.
John Saul évoquait dans plusieurs de ses écrits les mythes fondateurs, parce qu'au Canada comme au Québec, contrairement à plusieurs religions ou nations, il n'y avait pas beaucoup de mythes, de ces légendes que l'on transforme en histoire, pour les transformer en socles des valeurs.
Une religion qui modifie ses légendes, ce n'est plus de la religion, cela devient du droit. Le Christ n'a jamais parlé de droit Canon. Une religion n'a pas besoin d'être compliquée, si on y regarde de près, quelques principes de bases souvent suffisent, comme ne pas tuer, ne pas faire souffrir, ne pas causer de tort, je trouve que se sont tous des principes universels. N'importe quel humain sur cette terre, s'il y songe honnêtement arrivera à ses conclusions.
Tant qu'aux sociétés fermées, où le prosélytisme n'a aucune place, exemple les zoroastriens et les Juifs ça tient d'une manière de concevoir le monde. Certains veulent convertir au point d'en faire une vertu, dans d'autres groupements, il faut naître à l'intérieur, dedans, pour en être. Issac Bashevis Singer en parle d'abondance dans ses écrits, surtout dans : Ombres sur l'Hudson, que je suis en train de lire. Delphine Horvilleur y touche aussi dans ses essais. À fortiori nous pouvons l'étendre à la politiques, pratique très connu chez les communistes, pour ne donner qu'un exemple.
Le mal absolu, tient par la main, le bien absolu. Chaque lumière possède sa part d'ombre ; que serait le mal sans le bien ; et que serait le bien sans le mal ? Les religions ont sauté sur ces os comme des chiens enragés et en ont fait leur fond de commerce. Ajoutons la mort, le paradis et l'enfer, afin de brouiller tous les discernements, voilà qui me laisse songeur. Rude coin pour les libres-penseurs !
John Saul a très bien posé la question : Avons-nous besoin de mythes fondateurs ?
Ici, l'ail des bois est succulent, les homards savoureux, et les asperges du Québec qui arrivent sur nos tables, avec trois semaines de retards, un vrai délice, le tout par un printemps sous les normales saisonnières, avec ces cieux gris, le froid et des pluies abondantes.
Bonne fin de journée Carmilla

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

Le hasard, les opportunités, jouent aussi un rôle immense dans nos destinées ...

J'ai d'abord été entraînée dans différents pays puis j'ai pris goût à la découverte d'autres cultures. Mais tout le monde est, je crois, sensible à l'appel de l'inconnu et du nouveau.

Sans le hasard, je pourrais tout aussi bien vivre aujourd'hui dans la banlieue d'une ville de Sibérie avec, éventuellement, un mari alcoolique. Je ne serais pas non plus forcément malheureuse.

Quant aux langues étrangères, je ne maîtrise vraiment que le français (avec une manière trop appliquée de le parler). Certes, je me débrouille dans plusieurs autres mais quant à les écrire sans fautes, j'en suis loin. C'est à l'école que l'on apprend vraiment une langue.

Bien à vous

Carmilla

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Michael,

La confection de ce blog ne me pèse heureusement pas. Il est une respiration, un dérivatif, dans ma vie qui est bien plus prosaïque et largement occupée par les chiffres.

Il n'est, en tous cas, pas dans mes intentions de suspendre prochainement mon blog.

Bien à vous,

Carmilla