samedi 3 septembre 2022

Souffrance et Angoisse


 Je l'avoue: je ne suis pas seulement une inquiète, ni même une anxieuse mais, souvent, carrément une angoissée.


Le noir de chez noir, ça me tombe parfois dessus et là, ça devient la paralysie totale. Brutalement, je suis submergée par l'angoisse et  je me désinvestis alors complétement du monde. Je suis "bouffée" par ma souffrance intérieure. Je me sens submergée par une insondable tristesse et j'entrevois l'imminence de ma disparition. Toutes ces crises, ça me démolit parfois pendant de longues périodes, je suis alors un vrai zombie. Ca avait débuté comme une névrose traumatique après la mort tragique de mon père, décédé sous mes yeux. Et maintenant, je suis hantée par le décès de ma soeur. Et puis, tout à coup, je sors presque régénérée et plus forte de ces périodes de noirceur.   


On passe tout de suite pour un peu suspecte si l'on avoue qu'on est une angoissée. C'est tellement contraire au "feel good" et aux injonctions en cours. Ca fait geignard et nombriliste. Il faudrait "ne pas s'écouter", s'afficher toujours courageux, volontaire, plein d'assurance.  Etre positif, c'est devenu la grande fiction sociale. Les pessimistes, les inquiets, il sont jugés non conformes, exclus d'emblée des simples conversations et de la compétition sociale. 


La vérité, c'est que cette nouvelle idéologie, ça n'est que de l'esbrouffe. Ce n'est qu'une manière de s'anesthésier, de se dérober à ce qui nous taraude, notre abîme intérieur. Mais confrontés à l'adversité, on pète tous de trouille, on tremble comme des feuilles et on est prêts à toutes les compromissions pour s'en sortir. Un héros, on ne le devient souvent que malgré soi. Cependant, on tient aux apparences. On se bétonne une identité, une personnalité qui s'affiche inébranlable, transparente et sincère mais qui n'est qu'un masque.


Nos vies sont généralement peu glorieuses. Cela parce que toute la condition humaine est déchirée par l'angoisse et la souffrance. Comme ne cesse de le marteler Dostoïevsky, elles sont au cœur même de notre vie. 

"L'angoisse est une masse sombre qui ne nous pousse ni en bas ni en haut, mais se tient devant nous, mur impénétrable, qui s'apprête à nous détruire mais ne le peut pas encore" (Anne Frank).


Quand j'observe mes oiseaux qui se précipitent le matin quand ils m'entendent leur apporter de la nourriture, j'envie parfois le "bonheur animal". Une vie confinée dans l'immédiateté, sans passé ni avenir. Une simple jouissance de l'instant délivrée de toute angoisse et se croyant immortelle. Ca a bien des avantages mais c'est aussi une "nuit animale", sans histoire et inconsciente de sa finitude individuelle.


On est dévorés par l'angoisse et la souffrance. C'est notre faiblesse mais ça peut aussi être notre grandeur. Pascal n'a cessé de disserter là-dessus.


Je suis rebutée par l'insouciance de la plupart des gens que je côtoie. Leur vie calme, satisfaite, dans un bel appartement avec de jolis enfants. Leurs week-ends, leurs vacances, passés peinards à ne rien faire, à simplement "profiter". On passe son temps à se dérober aux souffrances inévitables de l'existence. 


Plutôt que cette morne béatitude, on peut préférer la recherche de nouvelles façons de souffrir, d'affronter, de sentir et de vaincre la douleur. On peut avoir en effet le sentiment que "les gens qui n'ont jamais été victimes de rien ne sont pas tout à fait humains" (Helen Epstein). 


La souffrance n'est pas seulement une attitude passive ou hypocondriaque. Il peut y avoir une dimension active: rechercher comment savoir l'endurer. 


Apprendre à maîtriser l'angoisse et la douleur, c'est alors s'ouvrir à une deuxième vie. Ca peut passer par des conduites extrêmes (l'anorexie, le sport à haute intensité, la folie). On s'impose alors souvent des épreuves physiques (contrôler strictement son alimentation, s'entraîner jusqu'au bord de l'épuisement). La souffrance devient preuve de son courage, de sa volonté de ne jamais rien céder, de sa capacité à affronter la mort. On y trouve même alors un certain plaisir, voire une jouissance.


Mais ça peut aussi consister simplement à faire une place à ses démons intérieurs. C'est l'acceptation de soi. C'est un peu la voie que j'ai choisie parce que je ne cherche pas à réprimer mes tendances dingos: mon extrémisme en toutes choses, mes goûts sinistres, ma personnalité peu compatible, mes lubies vampiriques.


Surtout, à un niveau supérieur, la souffrance et l'angoisse peuvent être un moteur de création comme chez Nietzsche, Proust, Kafka, Dostoïevsky. Le courage d'affronter la douleur devient alors source de joie, cette joie qui nous pousse à l'action.



Tableaux d'Edvard Munch, Gustav Klimt, Arnold Schrönberg, August Schenk, Victor Brauner, Francis Bacon.

Deux bouquins remarquables :

- Chantal THOMAS : "Souffrir". Du plaisir, documenté à partir de la littérature, que l'on peut retirer dans la maîtrise de la souffrance.

-Lola LAFON : "Quand tu écouteras cette chanson". Je ne m'attendais pas à ça. Une nuit passée au musée Anne Frank à Amsterdam. Et puis ce titre déconcertant. Je ne trouvais pas ça très engageant. Mais Lola Lafon dépasse la simple biographie d'Anne Frank. Elle en fait une clé de compréhension de sa destinée propre ainsi que de la grande histoire collective marquée par la terreur et l'extermination. C'est à ce livre que se portent sans hésitation mes suffrages pour les Prix littéraires d'automne.

11 commentaires:

Nuages a dit…

C'est frappant de voir que, d'après vos écrits, vous avez deux visages : l'un, extérieur, où vous vous décrivez souvent comme contrôlée, impassible, peu diserte, et l'autre, intérieur ou réservé à une sphère privée soigneusement séparée de votre sphère publique, où vous vous présentez comme excessive, voire extrême, et ici, apprend-on avec étonnement, comme angoissée.

N'est-ce pas parfois éprouvant, cette dichotomie ?

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Vous avez peut-être noté également que j'insistais beaucoup sur la duplicité essentielle des individus. Entre l'image affichée et le vécu réel, il y a souvent un grand décalage.

Chez moi, c'est très fort. Je crois ainsi qu'en public, je peux donner l'image d'une certaine assurance. C'est facilité par le fait que je suis socialement bien intégrée.

Mais je suis aussi par ailleurs, dans le privé-privé, une grande angoissée. Pas en permanence mais je traverse parfois, de manière brutale, des périodes de crise intense. Mais est-ce que tout le monde n'est pas un peu comme moi? Simplement, on n'ose pas l'avouer.

C'est pénible et surtout traumatisant. Mais je pense aussi que ça me fait avancer.

Bien à vous,

Carmilla

julie a dit…

Bonjour Carmilla,
Ces satanées crises d'angoisse se produisent uniquement lorsque vous êtes seule, ou même accompagnée ?
Il m'arrive (rarement) pendant la nuit d'avoir des vertiges. Une angoisse du vide si la gravitation venait de cesser :)
Merci pour ce touchant (oui) billet et les conseils de lecture.
Bien que le sujet ne m'attire pas vraiment, le bouquin de Lola Lafon (écrit sur "commande") me tente.
Bon dimanche à vous. Chaleureuse embrassade virtuelle non-véhiculantrice de microbes (sourire tendre).

Paul a dit…

Bonjour Carmilla,
Peut-être faut-il estimer si c'était pire avant. Ou se demander si c'est possible d'estimer ça en progression ou non. Dans ce deuxième cas, si c'est impossible à questionner, il faudrait faire le point médical. Sinon, vous n'aller pas le croire, faut marcher (mais pas pour sortir, pas les transports en commun) il faut marcher pour marcher, donc élaborer un parcours incognito (sneakers), dark (populaire), deep (effort, escaliers par exemple). Ou encore, il faut installer une piscine chez soi pour nager quand ça tombe. Tout ça est bien facile à dire, c'était pour ne pas vous dire directement sans préambule, que tout le monde n'est pas comme ça comme vous vous en doutez. Il y a véritablement celles et ceux qui n'ont jamais souffert, même à 50 ans, ni jamais angoissé et je crois que les élites sont sélectionnées parmi ceux-là. Idéalement il faudrait pouvoir être une force de la nature - celles-là ont plus de 70 ans on les reconnaît immédiatement. Ces forces de la nature ont su rester 'animal', les oiseaux que vous voyez, les enfants qui ne s'arrêtent jamais

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Julie,

Non, les crises d'angoisse ne sont pas liées à une situation de solitude. Ce sont simplement des idées morbides qui m'envahissent tout à coup et s'imposent à moi comme un destin inéluctable. Mais je le répète, je pense que la plupart des gens éprouvent, de manière plus ou moins prolongée, de tels états mais ne l'avouent pas. J'en ai d'ailleurs un peu honte après. Ce qui me sauve, je crois, c'est que je dois, néanmoins continuer de faire face à mon travail.

Oui, le livre de Lola Lafon est très bon de même que ceux qu'elle avait consacrés à Nadia Comaneci et à Patricia Hearst. Et il ne faut pas oublier son avant dernier, "Chavirer", qui a été un grand succès.

Grand merci pour l'expression de votre sympathie,

Carmilla

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Paul,

Votre conseil est pertinent et d'ailleurs, je l'applique depuis toujours. Sans vouloir faire étalage de mes talents, j'ai été une coureuse de fond de bon niveau. Comme je ne peux plus faire de compétition à cause d'un genou, je me consacre aujourd'hui davantage à la natation. J'essaie d'aller le plus possible à la piscine, ce qui n'est vraiment pas facile à Paris.

Je partage votre avis. La pratique physique a une vertu apaisante. Je dirais même que faire du sport de façon intense, c'est une façon de conjurer l'angoisse de la mort.

Quant à la marche, j'ai des réserves. Je ne dirais pas que je n'aime pas mais je trouve quand même ça lancinant. Et puis, c'est tellement lent que je doute de sa véritable efficacité sportive.

Je reconnais enfin que tout le monde n'est pas comme ça. Mais je crois qu'il y a deux catégories de personnes: il y a ceux qui ont encore leur famille et leurs parents et ceux qui sont orphelins. Quand vous n'avez plus de parents, vous vous sentez, tout à coup, en première position sur le champ de tir.

Bien à vous,

Carmilla

Richard a dit…

Bonsoir Carmilla!

Est-ce l’angoisse de la souffrance, ou bien, la souffrance de l’angoisse?

Je remarque que depuis le 24 février dernier, le mot angoisse revient souvent dans vos textes. Les Ukrainiens en savent quelque chose, la femme avec les enfants sur les routes de l’incertitude et l’homme au front. L’angoisse mortifère qui ne vous lâche jamais. La mauvaise nouvelle toujours possible. Le doute, la peur, la souffrance visée au corps et à l’âme. Aucun répit. Je n’ai pas oublié ces scènes de séparations déchirantes au début de ce conflit. Tous pleuraient. Il ne se passe pas une journée sans que je pense à ces personnes ravagées par l’angoisse. Que vont-ils devenir? Est-ce que le mari reviendra du champ de bataille entier? Est-ce que la femme sombrera dans la folie? Est-ce que ces enfants auront un avenir? Nos petites blessures comparées à ces enfers, ce n’est absolument rien.

Si Zaporijia saute on va peut-être en faire de l’angoisse. Jusqu’à maintenant, on peut se compter chanceux bien assis dans nos petits conforts.

Que dire de l’homme qui a été décapité et émasculé, a-t-il eu le temps de faire de l’angoisse?

Et tous ces combattants qui crèvent brûlés vifs dans leurs chars, leurs avions, ou hélicoptères. Ce qui me rappelle certaines discussions lorsque je pilotais dans le nord, celle du feu en vol. Nous étions tous très conscients que cela pouvait se produire., et pour certains pilotes c’étaient une angoisse perpétuelle. Ceux qui ont abandonné le métier étaient-ils plus conscients que ceux qui ont persister dans ce domaine?

Vous avez mentionné l’insouciance des gens. Je dirais plus que c’est de l’ignorance volontaire et crasse. Nous le sentons présentement face à guerre en Ukraine, non seulement on ne veut pas y penser, ni en discuter, on veut tout simplement ignorer. L’inconscience comme remède, ça ne vaut pas grand-chose.

Il ne faudrait peut-être pas idéaliser la souffrance pour en faire un mode d’inspiration. Ceux qui traversent la vie sans accident, sans revers, avec un minimum de souffrance, se sont des veinards. J’abonderais dans le sens des propos de Kurt von Hammerstein qui affirmait que : La peur n’est pas une vision du monde, et j’ajouterais : la souffrance et l’angoisse non plus! On est pas obligé de souffrir au point d’entretenir une angoisse qui peut devenir perpétuelle, et conduire au suicide comme j’en été témoin pour certains de mes amis.

Il y en a un, qui la semaine dernière, qui a sauté le pas : Pavel Filatiev, il fallait un certain courage pour tout plaquer et demander l’asile en France. J’espère que son récit sera traduit rapidement en français, ce qui pourrait confirmer certaines choses que nous présumons présentement.

Bonne nuit Carmilla

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

C'est sûr que la guerre en Ukraine contribue à me déprimer.

Je me sens vidée à ce sujet. Je ne sais plus que dire, que penser. J'en ai même parfois marre d'en parler parce que ressasser, ça ne permet pas d'avancer. Mais chaque matin, j'ai une angoisse en allumant la radio. Est-ce que je ne vais pas apprendre une catastrophe ?

Les gens qui m'étonnent le plus, ce sont ceux qui continuent de vivre pendant des semaines, des mois, sans eau, sans électricité, dans des villes sans cesse bombardées. Dès qu'ils mettent le nez dehors pour aller faire des courses, ils risquent de prendre un missile sur la tête. Comment peut-on vivre, survivre, comme ça. Il me semble que je ferais tout pour partir. Mais non, ils préfèrent rester chez eux.

Mais c'est vrai aussi que c'est encore bien plus angoissant d'être pilote d'avion de chasse. Il faut sans doute une espèce d'indifférence à la mort que je n'ai pas.

Ce que peut être la souffrance humaine, je crois, en effet, que l'on vit dans une presque complète ignorance à son sujet dans nos sociétés occidentales. La maladie est souvent la seule occasion de la découvrir mais tout est par ailleurs organisé pour que nous détournions les yeux. En France, on ne cesse ainsi de bavarder sur la hausse des prix et chacun invente un dispositif absurde pour la contenir. On commence également à réclamer un assouplissement des sanctions à l'encontre de la Russie. Je trouve ça presque obscène.

Pour ce qui me concerne, je ne suis quand même pas suicidaire. Je pense simplement qu'il ne faut pas vivre dans le déni de la souffrance comme on le fait trop dans nos sociétés.

Quant à Filatiev, c'est sûr que beaucoup de soldats russes sont effrayés par ce qu'on leur demande de faire et ils ne comprennent pas. Mais ce sont des professionnels et ils n'ont pas le choix. C'est pour ça aussi que Poutine n'ose pas faire appel à une conscription générale. Il y aurait sans doute des mouvements de révolte.

Bien à vous,

Carmilla



Richard a dit…

Bonsoir Carmilla!

Je me demande comment vous surmontez vos angoisses lors de vos périodes sombres? Comment faites-vous pour surmonter ces périodes et continuer à travailler? À prendre des décisions éclairées?

Pour l’heure l’angoisse est omniprésente en Amérique. Ici au Canada dans la province de la Saskatchewan, il y a eu un massacre. Deux types début trentaine ont tué 11 personnes et blessée 18 autres à coups de couteau. C’est d’une tristesse infini, même dans un pays habituellement tranquille comme le nôtre cela se produit. Nous avons tendance de nous sentir loin des dangers, mais nous l’oublions souvent dans notre très grande insouciance, que la vie, c’est le danger. Faudrait-il s’arrêter de vivre pour tout cela? N’avons-nous pas le devoir et l’obligation de vivre tous les jours qui nous sont donnés entièrement, de faire de notre mieux, parce que souvenons-nous nous vivons chaque jour, mais on ne meurt que l’espace d’un instant.

Présentement, la Californie est sous un dôme de chaleur avec des températures qui dépassent les 45 degrés. C’est ce que vous avez connu en France et en Europe pendant tout l’été. L’eau baisse dangereusement dans les réservoirs. Le système électrique est poussé au maximum. Les feux de forêts deviennent une hantise. Je peux comprendre l’angoisse des gens qui sont affectés.

Ici au Québec pendant ce temps, le thermomètre n’a pas dépassé les 14 degrés aujourd’hui. Nous avons eu un été normal avec de bonnes précipitations. J’écoutais et lisais les nouvelles pendant tout l’été, alors qu’une bonne partie de la planète rôtissait, tout en me demandant si nous pouvions vivre des catastrophes climatiques encore plus extrêmes? Remarquez que cette planète n’en n’est pas à ses premières frasques climatiques si on se réfère à son âge géologique.

Et puis, il y a les angoisses de nos voisins du sud qui s’inquiètent pour leur système démocratique. Les partisans du Blondinet relèvent la tête. Les américains donnent pour première préoccupation, leur démocratie, devant l’économie et l’inflation qui habituellement étaient leurs principales préoccupations. Angoisse politique? C’est surprenant de la part des américains.

Soudain, on dirait que tout se fragilise, que nous ne contrôlons plus rien, que tout nous échappe, que le bol de cristal que nous venons d’échapper va éclater sur le plancher en mille morceaux! Dans ces moments étranges que nous vivons, je pense souvent à Churchill, qui en dépit de sa tumultueuse carrière, était un angoissé, ce qu’il appelait ses Blacks Dogs. Et que dire de Zelensky qui marche sur un fil de fer depuis six mois avec un paquets de décisions indigestes. Comment fait-il pour vivre tout en sachant qu’il n’a pas droit à l’erreur?

Oui, il y a l’angoisse, mais souvenons-nous qu’il y a aussi le courage!

Bonne nuit Carmilla, dormez bien.

Richard St-Laurent

Nuages a dit…

Pour ce qui est de la chaleur, de la canicule presque éternelle, du soleil tout-puissant, moi aussi, ça me déprime, m'exaspère (et pourtant je ne dois pas poser des tuiles sur un toit, faire les vendanges ou travailler sur une route en plein soleil). C'est une vraie dictature solaire et thermique, interminable, et je n'attends qu'une chose, un vrai automne.

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Le déclin des températures, avec un peu de pluie, semble s'amorcer enfin. On va commencer à pouvoir respirer. Ce long été caniculaire a, en effet, été très déprimant. Sortir, se promener, ça n'était possible qu'en début de matinée.

Je commence à me poser des questions. J'aime beaucoup Paris mais y vivre chaque année des étés comme ça, ça commence à devenir problématique.

Bien à vous,

Carmilla