samedi 24 février 2024

Délinquantes et Criminelles


 Les médias font leurs choux gras d'une montée de la violence et de la criminalité dans les sociétés occidentales.

C'est leur fonds de commerce et peu importe que les données chiffrées et leur évolution dans le temps (Steven Pinker: "La part d'ange en nous") indiquent exactement le contraire. On vit, en fait, dans des sociétés de plus en plus sécurisées et sécuritaires.


Et puis, on omet toujours complétement que l'exercice de la violence, il est quasiment le monopole d'un seul sexe, le masculin.

C'est général, ça concerne pareillement tous les pays et tous les comportements de la vie en société, aussi bien les infractions que les délits ou les crimes.


De manière globale, en France, les femmes ne représentent qu'un peu plus de 15% des personnes mises en cause par les forces de police. Et elles ne représentent qu'un peu plus de 10 % des condamnations judiciaires (les femmes font l'objet d'un traitement judiciaire moins lourd compte tenu de la moindre gravité de leurs infractions) et environ 4 % des personnes incarcérées (les femmes bénéficient de davantage d'aménagements de peines en raison de leurs enfants). Ces proportions sont à peu près stables dans le temps et se retrouvent dans tous les pays occidentaux.


Quant aux types de crimes et délits,  les femmes ne sont quasiment jamais mises en cause pour des cambriolages ou vols avec violence (7%), pour des vols de voitures (5%), pour des affaires de stupéfiants (9%), pour des destructions et dégradations (12 %), pour des violences physiques sur personnes de plus de 15 ans (15%).  


Ce qui est même étonnant, voire problématique, c'est qu'elles semblent n'être pratiquement pas concernées par les infractions de caractère sexuel (3%). Au regard du Droit pénal, les femmes sont ainsi, en matière sexuelle, généralement présupposées innocentes: des victimes mais pas des porteuses de vices. C'est bien sur un progrès par rapport à l'image moyenâgeuse de la sorcière dévorée par sa lubricité. Mais on enferme aujourd'hui les femmes dans une vision angélique, une image presque infantile. 


Elles ne sont pourtant pas moins fascinées que les hommes par l'interdit sexuel. Mais elles continuent, à l'inverse des hommes, de bénéficier d'une relative compréhension en la matière. Le très récent film "May, December" de Todd Haynes, qui remporte un grand succès, relate ainsi tout de même la séduction et l'emprise d'une femme mûre sur un jeune garçon. La description d'une relation inverse est devenue inimaginable. Mais le film a le courage de n'émettre aucune condamnation et se montre très nuancé, se gardant bien de juger. Si aberrant soit-il, on ne peut pas comprendre un amour, énonce-t-il. Je suis bien d'accord mais ça ne reflète vraiment pas, aujourd'hui, l'opinion de la rue. 


En matière sexuelle, la seule exception, c'est le proxénétisme. La participation des femmes s'y révèle inhabituellement forte: 30% c'est énorme et ça montre qu'il n'y a pas que des hommes impliqués dans la prostitution. Les mères maquerelles semblent d'ailleurs apprécier, sans états d'âme, leur profession. Ca en dit long sur l'appétit de domination et de sujétion de femmes par d'autres femmes. La solidarité féminine, est-ce que ça existe vraiment ? J'aimerais vraiment savoir quel sombre plaisir retirent les mères maquerelles mais on manque vraiment de témoignages à ce sujet. Quoiqu'il en soit, le proxénétisme est bien la seule infraction sexuelle (même si ce n'est pas classé dans cette rubrique) dont seraient coupables les femmes. 



Ce qui, en réalité, fait surtout l'actualité judiciaire des femmes, c'est qu'elles sont davantage mises en cause d'abord pour des escroqueries et petits délits économiques (32%) et pour des vols sans violence (27%). 


Mais c'est surtout dans les atteintes à la personne qu'elles deviennent majoritairement impliquées (55%). Ces atteintes portent sur leur sphère domestique et leur entourage proche. Principalement, cela recouvre la maltraitance envers le cercle familial (les parents, l'époux ou les amants, les jeunes enfants) mais aussi les menaces, chantages, outrages exercés sur des tiers (amis, voisins, collègues et supérieurs de travail). 


Pour simplifier, on peut dire que les hommes "exportent" plutôt leur violence à l'extérieur de leur domicile et environnement, tandis que le crime féminin relève surtout de la sphère intime et se passe, principalement, en famille. Quant une femme tue, c'est un parent, un mari, un amant ou un enfant. La tueuse en série qui assassine au hasard les hommes rencontrés ou bien les copines qui effectuent une grande cavale meurtrière, ça n'existe pas. Mais c'est quand même un puissant fantasme ainsi qu'en témoigne l'énorme succès de "Under the skin" de Jonathan Glazer et de "Thelma et Louise" de Ridley Scott qui sont devenus des films cultes du féminisme. 


Probablement parce que cette idée du meurtre d'un homme par une femme procure une satisfaction aux deux sexes: aux femmes d'abord bien sûr mais aussi aux hommes pour qui l'idée d'être tué par une femme plutôt que par un homme est probablement plus acceptable et moins terrifiante. Parce que dans l'inconscient, la femme est bien sûr celle qui donne la vie mais, en même temps, celle qui donne la mort. L'un des tableaux les plus bouleversants de l'histoire de la peinture, c'est ainsi Judith massacrant Holopherne. On est tous hantés par cette image.


Néanmoins, ce qui est absolument incontesté par tous les criminologues, c'est qu'il y a un immense écart de la criminalité entre les sexes. Et que l'on vive dans un pays réputé calme comme la Suède ou un pays réputé violent comme les Etats-Unis, les hommes sont, partout, responsables d'au moins 90 % des homicides et féminicides.


Et cette proportion demeure constante, dans le temps et dans l'espace. Il n'y a pas, dans le monde ou certains des pays qui le composent, d'émergence d'une "nouvelle femme criminelle".


On avait pu craindre, en effet, que la plus grande égalité des sexes et l'accès généralisé à toutes les professions (armée, police) et à toutes les disciplines sportives(même la lutte et la boxe) conduiraient un nombre croissant de femmes à rejoindre le monde du crime. Et qu'un jour, peut-être, il y aurait une répartition 50/50 des crimes. 


Et bien non, pas du tout ! C'est inchangé. Les femmes ne deviennent pas de vrais mecs. Leur nouvelle éducation "moderne" n'y change à peu près rien. Et si on peut constater parfois un rétrécissement des proportions criminelles, masculines et féminines, c'est simplement parce que les hommes, à l'inverse, se civilisent et deviennent moins violents. Les jeunes garçons considèrent différemment, aujourd'hui, la masculinité et ses conduites associées et ils s'éloignent ainsi, progressivement, de la délinquance.


Au total, la disproportion criminelle ne bouge pas d'un pouce et il y a donc bien une énigme: celle d'une non-violence féminine fondamentale. Une non-violence qui semble presque "de nature"(une moindre force physique) combinée à une éducation sans doute plus conservatrice et inhibante. 


Néanmoins, les femmes ne sont pas toujours des victimes. Quelques-unes se métamorphosent soudainement en bourreaux. Leur singularité, leur cruauté effraient alors d'autant plus.


Il y a d'abord toutes celles qui viennent d'un monde lointain: Médée, l'infanticide, Clytemnestre, la tueuse de mâles, les Danaïdes qui profitent de leur nuit de noces pour décapiter leur nouvel époux, les Ménades qui dépècent leur corps, Salomé et la tête de Saint Jean Baptiste et enfin Judith et Holopherne.


Plus près de nous, il y a la fameuse empoisonneuse, la Marquise de Brinvilliers (dont subsiste aujourd'hui, à Paris, l'Hôtel particulier, ci-dessous, au 12, rue Charles V). La mort de cette parricide (sous Louis XIV, le 17 juillet 1676) dans la plus grande dignité, malgré d'abominables tortures, impressionna à ce point la foule qu'elle fut, ensuite, selon le témoignage de Madame de Sévigné, considérée comme une sainte.


Mais aujourd'hui, parmi les grandes tueuses, quelques figures féminines émergent. Ce qui est intéressant, c'est qu'on éprouve aujourd'hui pour elles de la compassion, sans doute parce qu'elles mettent à jour les grandes hypocrisies de nos sociétés.


1) Il y a d'abord Violette Nozière, condamnée à mort en 1934 (peine ensuite commuée en prison à perpétuité). Une jolie fille élégante, séduisante. Bref le portrait de la jeune femme émancipée d'aujourd'hui. Dévergondée, dissolue, dirent les conservateurs. Violette Nozière empoisonnera ses parents. Le père succombera, la mère en réchappera. Elle a donc été une parricide, le crime social suprême. Mais elle a laissé entendre que son père avait, avec elle, des relations incestueuses. Les milieux artistiques et littéraires ont pris parti, avec véhémence, pour Violette Nozière tandis que les traditionnalistes ne voyaient en elle qu'une image de la jeunesse décadente.


2) Il y a ensuite les soeurs Papin, deux "domestiques" qui, dans la ville de province du Mans, ont, dans un déchaînement subit de fureur, assassiné, avec une effroyable cruauté, leur patronne et sa fille. Deux monstres qui, tout à coup se révoltent. Cela s'est passé en 1933 et Jacques Lacan a consacré une étude à leur sujet. Ce crime sidérant interroge, en fait, sur les rapports de classe et de sujétion. Sur la lutte à mort que se livrent, en fait toujours, maîtres et serviteurs, oppresseurs et opprimés (sans aller, bien sûr, jusqu'à de telles extrémités.


3) Une nouvelle figure est aujourd'hui réhabilitée. Celle de Pauline Dubuisson, "la petite femelle". Personnellement, j'adore cette femme, je me sens proche d'elle. A l'occasion de son procès, en 1953, pour le meurtre d'un ancien amant, elle fait mauvaise impression. On juge cette étudiante en médecine (ce qui était très rare à l'époque) hautaine, froide, orgueilleuse. Elle refusait de jouer le rôle de la faible femme, malmenée et manipulée par les hommes.  Surtout, elle a été une dépravée, couchant avec des Allemands et, bien sûr, tondue à la Libération. Fière et intransigeante, elle a, inévitablement, été lourdement condamnée, échappant simplement de peu à la mort. Ca en dit long sur les metalités d'une époque pas si ancienne que ça.


4) Une plus récente affaire témoigne de l'évolution des mœurs en France. Cela s'est passé en 2006 et il s'agit de Véronique Courjault, une femme éduquée, sans problèmes de couple, bénéficiant d'un niveau de vie supérieur. Elle a pourtant assassiné, à la naissance, trois de ses enfants, en brûlant le premier dans la cheminée et en mettant les deux autres dans un congélateur à Séoul (c'est là que le mari découvrira, fortuitement, les corps). Un triple infanticide donc qui, en d'autres temps, eût été payé très cher. Mais Véronique Courjault n'a finalement été condamnée qu'à 8 ans de prison (n'en effectuant finalement que 4), un verdict jugé plutôt clément. Mais les avocats de la défense ont su mettre en avant les troubles, peu connus, de la dénégation et du déni de grossesse. Ca recadre en effet toutes nos idées sur la maternité forcément heureuse.


5) Il faudrait enfin évoquer les "infirmières tueuses". Elles sont (au même titre que les médecins) plus nombreuses qu'on ne l'imagine au point que, dans tous les hôpitaux, on scrute avec attention, toutes les morts suspectes. L'affaire la plus célèbre est celle de Christine Malèvre soupçonnée d'avoir commis, dans les années 90, plus de 30 homicides. Elle a finalement purgé 4 ans de prison. Le problème, avec les infirmières tueuses, c'est qu'on ne sait pas vraiment si elles sont des bienfaitrices ou des tueuses en série. Christine Malèvre était ainsi une professionnelle attentionnée et appréciée; elle affirmait se sentir investie d'une mission secrète de délivrance auprès des patients. Ca interroge à une époque où on envisage d'instaurer un droit à mourir.


Que penser de tout cela ? La violence féminine, les rares fois où elle s'exerce, est porteuse d'effets de vérité. Elle n'est pas purement gratuite mais elle s'effectue toujours en réaction, en riposte, à une oppression, un interdit que l'on souhaite abolir. Elle est donc le symptôme des soubresauts de nos sociétés. C'est pour cette raison que les femmes criminelles sont généralement des révolutionnaires à leur manière. C'est pour cela aussi qu'elles fascinent tant.


Et pour clore, je formulerai une ultime interrogation: faut-il aller jusqu'à souhaiter un monde "Peace and Love", débarrassé de la violence et du crime ? 

Bien sûr que non. Un monde entièrement pacifié serait un monde immobile, d'un effroyable ennui. La violence, il faut, malgré tout, s'en accommoder dans une certaine proportion. Parce que la violence, c'est le conflit et la passion, le mouvement et l'histoire. 

Et puis, quoi qu'on en pense et même si c'est inquiétant, des sœurs Papin prêtes à occire sauvagement tous les bourgeois, il y en a beaucoup autour de nous aujourd'hui.






































Images de Ginevra Cantofoli (tableau de la belle parricide Béatrice Cenci), Jeff Wall, Artemisia Gentileschi, Alfons Mucha, Le Caravage, Lucas Cranach, Henri de Toulouse-Lautrec, Giovanni Boldini, Henri Regnault, Piero Francesco Foschi, Franz Von Stück.

Les données chiffrées de ce post sont simplement issues d'une parution de l'Insee en décembre 2021.

Je recommande:

- Gabrielle WITTKOP: "Hemlock". Par l'auteure du "Nécrophile", l'une des grandes de la littérature française. Elle se proclamait descendante du divin Marquis, mais aussi de Lautréamont et de Villiers de l'Isle Adam. C'est vrai que ses bouquins sont effrayants, dérangeants mais toujours d'une qualité de plume remarquable. "Hemlock", c'est probablement son meilleur livre, l'un de ceux qu'on regrette de terminer tant on est imprégné de son atmosphère. C'est l'histoire de trois empoisonneuses: Béatrice Cenci, la Marquise de Brinvilliers et Mrs Fulham. 

- Jean-Baptiste PONTALIS: "Un jour, le crime". Un grand psychanalyste qui est, aussi, un grand écrivain. Il s'exprime sans jargon en partant de son vécu propre. J'adore.

- Camilla GREBE: "L'énigme de la stuga". Je ne lis pas de romans policiers, sauf ceux de la suédoise Camilla Grebe. J'avais adoré "Un cri sous la glace" et "L'archipel des larmes". C'est toujours très retors et très psy. Celui-ci est son dernier paru en poche.

Je vous invite enfin à voir, revoir, le film de Claude Chabrol :"Violette Nozière" ainsi que celui de Jean-Pierre Denis: "Les blessures assassines" (consacré aux sœurs Papin). Sans oublier "Under the skin" de Jonathan Glazer et "Thelma et Louise" de Ridley Scott, des films qui m'ont tellement plu qu'ils ont décidé de mon goût pour les voitures de sport.



2 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour Carmilla

Nous pouvons lire en page couverture du Philosophie magazine de mars : «  Que peut-on opposer à la violence? Ce qui ouvre la porte au thème mensuel qui traite de la violence.

On dirait que tout le monde s’est donné le mot pour parler de violence en cette fin d’hiver. Si on parle à torrent de la violence, c’est qu’elle existe, je dirais même que c’est le sujet de l’heure. Tous les médias en parle d’abondance, la littérature n’est pas en reste, exemple : La prise du diable par Lina Wolf dont je viens de terminer la lecture, sans oublier l’Ukraine et Gaza, et à bien d’autres endroits dans le monde. On ne demande plus : donnez nous notre pain quotidien, mais, donnez nous notre violence quotidienne! Sans oublier que nous avons l’arme atomique sur la temple, et au final, vous arrivez avec cette violence pour votre texte de la semaine.

La violence militaire, ou civil, c’est toujours la violence; elle n’est pas seulement militaire ou civil; NON, elle est humaine. Elle habite notre nature profonde. Nous sommes des violents. Je le sens dans vos divers textes, et ce n’est pas une accusation, parce que nous y sommes tous coupables. Il y a de quoi nourrir votre nature de vampire. Les gens raffolent des faits divers lugubres. Ils s’en délectent.

Que dire de ceux qui sont sur le champ de bataille? Là, où le meurtre est légalisé. Il ne faudrait pas oublier Boutcha et bien autres lieux du genre. Présentement dans le sud-est du Congo, se déroule une espèce de guerre civile qui n’a rien à envier à celle d’Ukraine ou de Gaza. Il y en a qui prennent plaisir à tuer et cela peut être du même niveau et de la même jouissance que provoque le sexe. Les prédateurs cherchent les victimes potentielles, et les victimes cherchent leurs bourreaux. C’est ce que souligne la victime volontaire dans : La prise du diable.

J’espère qu’il y avait foule dans votre manifestation. Pendant ce temps Justin Trudeau est en visite en Ukraine, où il a exprimé fortement son appuie à l’Ukraine, jusqu’à la victoire. Nous pouvons imaginez qu’il y aura encore beaucoup de souffrances, et de morts.

J’ai retenu :

« Pour lui il s’agit de l’âme. Il s’est entiché de son âme à elle, et elle, de son côté, s’est entiché de sa chair à lui. La chair crie plus fort, mais l’âme coule plus profond. De la chair, on en trouve partout, les âmes sont plus difficile à dénicher. » (Lina Wolf, La prise du diable, page 97 et 98)

« La manipulation, c’est tout ce qui reste à la personnes qui n’a pas de pouvoir. » (…) Le désir de possession est l’abîme. Toujours de Lina Wolf

Merci pour cette lecture, bonne fin de journée.

Richard St-Laurent

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

En effet !

On est d'autant plus hantés par la violence dans ses rêves et ses pensées que, dans la vie réelle, on en est de plus en plus protégés.

C'est un exutoire parce qu'il y a, en effet, une agressivité fondamentale de l'homme qui le porte au meurtre et au crime. Là-dessus, Freud a écrit des pages décisives. C'est aussi le message du Christianisme : le Mal est d'emblée en l'homme. Cette idée de Rousseau suivant la quelle l'homme serait bon par nature est erronée.

Freud était très pessimiste. La répression accrue de notre agressivité se transforme en une véritable cocotte-minute qui, un jour, explose. On est peut-être, aujourd'hui, à l'intérieur de cette cocotte-minute.

Est-ce que j'aime personnellement la violence ? C'est vrai que j'ai des goûts peut-être particuliers, pour les livres qui vous secouent, les films d'épouvante et des oeuvres picturales dérangeantes. Mais j'assume cela et je pense que ça me permet justement de maîtriser ma violence intérieure. Car dans la vie sociale, je crois vraiment être ultra maîtrisée. Je ne me mets absolument jamais en colère, ce qui peut aussi être déstabilisant pour les autres.

Je pense d'ailleurs que si les femmes sont moins violentes que les hommes, c'est, en partie, parce qu'elles sont plus grandes rêveuses et lisent davantage de romans et romans policiers que les hommes. Les pays scandinaves, ultra calmes, en témoignent: il y a plein de femmes écrivaines, surtout en Suède et en Islande, qui produisent des romans terribles.

Quant à la manif d'hier, oui! il y avait un peu de monde à Paris mais ça n'était pas franchement gai. Je pense en parler samedi prochain avec quelques unes de mes petites photos.

J'ai vu Justin Trudeau à Kyïv. Il a même fait l'effort de faire un petit discours en ukrainien (de même que Georgia Meloni). Evidemment, la prononciation n'était pas parfaite mais c'était tout à fait méritoire et chaleureux.

Bien à vous,

Carmilla