samedi 29 février 2020

Quand le matin...


Je suis plutôt matinale.

Chaque matin, suivant l'inspiration, je me lève entre 4 heures et 6 heures, jamais au-delà. Ça énerve ceux qui sont chez moi de passage. T'es toquée, qu'est-ce que tu fabriques ? T'as tout ton temps avant ton boulot.

Je plains les gros dormeurs. On table généralement sur une espérance de vie voisine de 80 ans.  Mais en réalité, si on dort 8 heures par nuit, la vie effective est limitée à 56 ans. Moi, avec mes 5 heures au grand maxi, je gagne 8 ans. C'est gigantesque !


J'ai besoin d'assister au lever du jour, d'entendre le premier pépiement des oiseaux. Quelquefois aussi, je veux m'imprégner d'"une ville la nuit". Alors, je fais quelques pas dans les rues. A 4 heures du matin, il règne un calme impressionnant sur Paris: les fêtards sont rentrés et les "travailleurs" ne sont pas encore sortis. Pas un chat, ou plutôt si... rien que des chats et... des rats. C'est une toute autre ambiance. La méconnaître, c'est passer à côté de quelque chose. Vivre, c'est quand même chercher à tout savoir, tout voir, tout connaître.


Parfois, je prends ma bagnole et je la fais rugir dans les avenues. Ma grosse BM, elle est devenue singulière, rarissime, alors je ne passe inaperçue ni des rares passants, ni de la maréchaussée. Autrefois, je poussais même, dans cet équipage, jusqu'au Bois de Boulogne; peut-être par fascination, pour essayer de comprendre ceux qui le fréquentent la nuit. Aujourd'hui, je me contente, quand c'est possible, de me rendre dans les premières piscines ouvertes ou de galoper un peu dans la ville.


Mais en général, le matin, j'aime prendre mon temps, avoir l'impression d'être libre, de n'être soumise à aucune contrainte extérieure, à personne qui viendra m'embêter. C'est ma grande plage de liberté.

J'allume la radio. J'ai l'impression qu'on ne diffuse pas la même musique, qu'on réserve des "pépites" à l'intention exclusive des lève-tôt. Alors, je me trémousse et danse toute seule.


Ou bien, je regarde "Voyage au bout de la nuit" sur C8. Plus simple comme émission de télé, il n'y a pas. Une jeune et jolie fille, au look plutôt intello, lit plus ou moins laborieusement, assise ou allongée sur un canapé, une grande œuvre littéraire. C'est très imparfait, peut-être racoleur, mais ça irradie, à cause de ça (?), une espèce de sensualité et d'érotisme. Je me dis souvent que je devrais proposer ma candidature pour venir lire, la nuit, des bouquins. J'ai une voix et une diction suffisamment étranges pour ça.


Je m'abreuve aussi des "Replay" d'Arte. Pendant ce temps là, j'avale deux grands cafés (jamais de thé que je déteste), une banane, un ou deux kiwis, un jus de pomelo et c'est tout. Jamais de viennoiseries, œufs, charcutailles et autres cochonneries.


Aussitôt après, je commence à m'apprêter pour la journée. Il faut dire qu'il me faut toujours un temps fou pour savoir comment m'habiller et me maquiller. La culotte et le soutif, il me faut déjà un bon quart d'heure. Et puis le collant: uni ou avec des motifs ? C'est toujours ou trop sexy ou trop mémé. Après, c'est quel look adopter: russe ou français ? En général, c'est français en semaine et russe le week-end.


Mais entre temps, j'ai survolé la presse puis consulté mon ordinateur et mes messageries personnelles. J'écris, je réponds... C'est dans ces moments nocturnes que je bricole mon blog. Il faut donc imaginer que lorsque je vous écris, c'est généralement en petite tenue, sans doute impudique, entre une tasse de café et un bâton de mascara.

 Tableaux de Ludovic ALLEAUME (1859-1941), Ferdinand HODLER (1853-1918). Hodler, grand peintre suisse, fait aujourd'hui l'objet d'une redécouverte.

12 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour Carmilla !

On ne table sur rien, sauf sur des hypothèses.

Pour ce faire, nous jouons sur les chiffres, mais comme la vie est aléatoire, les chiffres et les statistiques peuvent être faussés pour vous entraîner dans une direction hirsute. Cette année en 2020, on nous avait prédit que se serait une année excellente au niveau économique, personne n'a prévu que la dernière semaine de février ressemblerait à un plongeon, moins 10 % à la bourse de New-York. Tous ces investisseur déçus, ils ont tablé sur quoi ? Justement, ils n'ont fait que tabler. Nous ignorons tout de l'avenir et même si nous menons une vie vertueuse, hygiénique, à coup de kiwis et de bananes, rien ne nous dit que le prochain bolide que vous allez rencontrer va vous rentrer dedans, ou bien, que le Boeing 737 ne se plantera pas dans le sol comme une flèche, à moins de subir un anévrisme de l'aorte ? Alors nous pouvons tracer un trait sur les huit années de vie de plus. Il y a qu'une race de monde capable de prévoir le moment de leur mort : les suicidés !

Pourquoi devrons-nous dénigrer les gros dormeurs ? N'oublions pas que le sommeil fait parti intégrante de la vie. J'adore le moment où je me glisse dans mon sac de couchage et que je me laisse sombrer dans un profond sommeil, surtout ponctué de rêves. Le cycle circadien chez les humains est d'une importance primordiale. C'est ce qui nous refait. Je me souviens lorsque je volais dans le nord, à l'époque des grandes clartés au solstice d'été, nous volions des journées entières de quatre heures du matin, jusqu'à 22 heures le soir. Et, c'était encore pire lorsque nous combattions des feux de forêt. Tous savaient que nous ne pouvions durer longtemps à ce régime. En un mot tu ne peux pas rogner sur ton sommeil. C'est ainsi que nous devenions vulnérables aux accidents. Les américains lors de Deuxième Guerre mondiale dans le Pacifique, ont fait le même constat sur les porte-avions. Atterrir un Avenger ou un Corsair demande beaucoup de concentration et surtout un excellent doigté. Alors on forçait la note pour en venir à des horaires impossibles afin de maintenir un nombre maximal d'avions en vol. Au point, où, les pilotes ont commencé à avoir des accidents d’appontement, parce qu'ils étaient épuisés et qu'ils manquaient de sommeil.

Je me souviens d'un feu au nord de Natashquan, lorsqu'on cognait à la porte de ma chambre à 3 heures du matin et que je savais que j'allais rentrer, si je rentrais, à 22 heures. J'ai pensé devenir fou pendant cette semaine.

Richard St-Laurent

Ricgard a dit…

Dans l'espérance de gagner huit années de vie de plus, ce qui demeure une hypothèse, pourquoi ne pas vivre à fond chaque jour en se foutant si on va se réveiller demain matin, si on parviendra à 80 ans, si on allongera sa vie, ou bien, qu'on crèvera dans l'instant ? Cela va m'arriver et je dirais comme le général de Gaulle : « Je tiens à vous rassurer, un jour je ne manquerai pas de mourir. » J'adore cette phrase. Alors, pourquoi, je m'épuiserais d'angoisse ? J’apprécie toutes ces années que j'ai vécues à fond la caisse. Ce fut une grande vie ! Et n'allez pas croire que je vais cesser de vivre ainsi. Se sera jusqu'à : Mort s'en suive !

Ce que nous partageons et que j'aime par-dessus tout après une bonne et longue nuit de sommeil, c'est l'aube au petit matin, entre chien et loup, lorsque se dessine cette trace de faible lumière à l'est. Il y a quelque chose d'unique dans ce moment, surtout par un ciel clair et Vénus accroché dans le ciel comme un salut. Vous faite ronronner votre bolide, personnellement je faisais la même chose lorsque je décollais à l'aube, surtout à Schefferville, parce que l'aéroport était situé dans la ville et que lorsque je poussais le pouvoir à fond pour le décollage, je réveillais toute la ville, tout en visant le bout de la piste où souvent nos rampants allaient de poster au bout de la piste entre les bancs de neige, dans l'espérance que je fasse une passe. Ce que je ne manquais jamais de faire.

Dans l'aube, je retrouve une force, une puissance, un réveil, qui me stimule, où la liberté se manifeste dans ce moment particulier. Ce qui devient très inspirant surtout lorsque qu'après quelques minutes après le décollage, le soleil se lève dans le pare-brise. J'avais l'impression d'être le maître du monde. Carmilla, je comprends votre jouissance. Cette impression d'être entièrement vivant, que rien n'est impossible, que tout peut arriver. Ce moment unique se savoure surtout en forêt ou sur une montagne, alors que vous sortez de votre tente, que vous préparez le feu pour le déjeuner, le thé ou le café peut importe, je bois de tout, et toutes ces saloperie comme vous dites que j'adore, œufs au bacon, pomme de terre, pain rôti, etc. Je pense souvent que si j'avais mené une vie hygiénique, végétarienne, j'aurais manqué mes œufs au bacon. Autre chose, marcher pieds nus dans un vaste champ, les pieds mouillés par la rosée. Sensations unique ! Comme celle de faire l'amour à la levé du jour. L'aube c'est plein de possibilités. Si on est en voyage, partir à l'aube, il me semble que cela débute bien la journée.

Richard St-Laurent

Richard a dit…

Carmilla, vous avez un côté animiste, ce qui souligne sans surprise pour moi, cette suggestion de lecture : Croire aux fauves par Nastassja Martin. Enfin, je viens de recevoir ce livre que j'ai lu d'une traite tellement il m'a passionné. Je ne vous connaissais pas sous cet aspect. Ce que j'aime de l'animisme c'est son côté libre, sans institution, son imaginaire, contrairement aux religions conventionnelles étouffantes. Toutes ces histoires, ces mythologies, que dire ces sensations, ces impressions, si éloigné de notre vision rationnelle de nos sociétés occidentales. Tout en parcourant ces pages, je me souvenais de tout ce temps que j'avais passé avec les Montagnais ou encore les Cris, qui eux aussi racontaient des légendes, des mythes, et sans doute des mensonges. Ce qui est étrange, c'est cette ressemblance troublante avec les Évènes, qui sur le fond ne sont pas sidérants de nos Montagnais et Cris.

Qui plus est, cet rencontre avec cet ours, m'a rappelé, Le lambeau de Philippe Lançon. Accident du hasard, blessures semblables, riches réflexions, remises en question, être encore vivant, alors que vous devriez être de la chair froide.

Je n'ai pas été étonné que madame Martin évoque l'auteur Pascal Quignard dans son récit.

Je trouve qu'il y a quelque chose d'internationale et d'universelle dans le nord. Quelque chose d'unique, qu'on ne retrouve pas ailleurs, une intensité hors du commun, une liberté sans limite, un silence puissant et inspirant qui ne vous écrase jamais. Et ce culte le l'ours, le respect qu'on prodigue à cet animal hors du commun, on parle de l'esprit de l'ours avec un grand respect. Les indiens ici ne tuent pas un ours comme un autre animal. C'est une relation qui est très particulière.

Nous sommes loin de Paris à l'aube, mais si je tisse avec un long fil, des Montagnais, des Cris, des Évènes, Philippe Lançon, Pascal Quignard, et surtout Serge Bouchard et Nastassja Martin, il y a de quoi vivre plusieurs vies. Tout cela est fascinant comme l'esprit du grand Manitou, de l'Ours, de l'Aube. Ainsi, comment ne pas se sentir partie prenante de ce monde étrange et mystérieux ?

Vous avez raison Carmilla, comment ne pas penser, que vivre, c'est quand même chercher à tout savoir, tout voir, tout connaître. Lorsque je pense à tout cela, j'en ai le frisson, et c'est un bon frisson.

Richard St-Laurent

Richard a dit…

L'Ours demeure pour moi, un animal fétiche. J'aime le rencontrer, croiser son chemin, ou bien est-ce lui qui croise le mien ? Madame Martin a eu la présence d'esprit de décrocher son piolet de son sac à dos et de lui planter dans une jambe. En toute logique terrienne, très terre à terre, c'est peut-être ce qui lui a sauvé la vie. Mais comme l'évoque Daria et Volodia, c'est peut-être que l'ours n'avait pas l'intention de la tuer , mais qu'il lui a transmis une partie de lui-même.

J'ai croisé plusieurs ours dans ma vie et j'ai remarqué une chose qui occupe encore mon esprit aujourd'hui ; lorsque tu vois l'ours et qu'il te regarde et surtout qu'il te sent, parce que c'est un animal qui a un puissant odorat, il y a une atmosphère qui s'installe, un mélange de curiosité, comme si on se reconnaissait, comme si on s'apparentait dans une espèce de reconnaissance. Une intensité fugace s'installe le temps de quelques secondes uniques qui va faire votre journée, qui vous donneront à méditer. C'est le Sasquatch qui rencontre l'Ours. Peut-être que c'est l'Ours qui rencontre le Sasquatch. Deux esprits qui n'auront jamais besoin de se parler. Deux supers prédateurs qui se respectent. Je dirais, que dans ces rencontres, il y a quelque chose de hautement spirituelle. Nous sommes loin des types qui finissent cloués sur un bout de bois, des martyrs, de dogmes, c'est un autre univers que je trouve très réconfortant. Le récit de madame Martin, tourne autour de ces considérations animismes, de la vie et de la mort, de la blessure et de la libération avec une part de l'animal en toi qui vient de te mordre, mais pour une raison qu'on ignore ta laissé la vie !

Fabuleux Ours, personnages de bien des mythes, qui habituellement évite les hommes, qui demeure un monstre de discrétions. Cet ours et madame Martin, d'après son récit, se sont tombés dessus dans le brouillard. Sans doute qu'ils ont été surpris l'un et l'autre. Ce fut une suite de réactions plus instinctives que réfléchies. Il faut être passablement chanceux pour croiser un ours à pieds. J'en ai rencontré quelques uns en forêts lors de mes randonnées et ces ours ont filé rapidement.

Sous nos vastes latitudes, c'est l'animal qui m’ensorcelle. Je sens quelque chose, que je ne sens pas devant un chevreuil, un orignal ou un caribou, peu importe l'animal, l'ours reste quelque chose d'unique pour moi. Le reste je suis incapable de l'exprimer avec des mots.

Richard St-Laurent

Richard a dit…

L’aube a ceci de particulier, qu'il nous transporte toujours plus loin. Et, ces histoires et réflexions sur ce magnifique animal ne me semblent pas si éloignées de cette aube, d'une certain commencement du monde, de ces espérances que nous entretenons en nous, de nos craintes, de nos dépassements. Je me souviens très bien des fois, où avec l'aide des chasseurs indiens, qu'on soulevait la bête pour la glisser sur le plancher du Beaver. Voilà des moments inoubliables. Dire que j'aurai eu la chance de vivre ces moments. Je me souviens d'un vieux couple dont le nom de famille était : Savard. C'est un nom de blanc pas d'indien, mais on sentait chez eux l'indien. C'était des métis. J'ignore pourquoi, à l'automne à Baie-Comeau c'était toujours moi qui les transportait dans mon Beaver pour la chasse à l’original. S'ils ne tuaient pas un original, ils tuaient un ours. Pour des gens qui étaient dans la soixantaine avancée, il avait l’œil, et surtout l'adresse et la force, autant la femme que l'homme. À trois nous parvenions à glisser le bête sur le flotteurs, après, il fallait donner un coup, la soulever pour la glisser sur le plancher, moi à l'intérieur et eux sur le flotteur. Je dois avouer que cette bête se laissait porter, mais on y arrivait d'un seul coup. Même vidé ce genre de gibier est encoure lourd. Le plaisir de passer ma main dans la fourrure noire de cette magnifique bête. C'est une sensation unique. Ce qui n'a rien à voir avec la morbidité. Je dirais que c'était même joyeux.

L'aube me portera loin. Il me transporte toujours, entre les praires et les forêts, entre ciel et terre, entre mes aventures et les histoires des autres, entre la mer et la montagne, entre l'Ours et moi-même.

Des fois, j'imagine, que j'aimerais bien rencontrer Nastassja Martin, je crois qu'on aurait quelque chose à se dire, comme j'ai rencontré les Savard et bien d'autres humains inconnus mais d'une grande classe. Des humains humbles et simples, internationaux dans leur esprit, universels dans leur pensé, ouverts et généreux, qui ne manquaient jamais de m'inviter sous leur tente pour partager le caribou séché et le thé, où je me suis senti privilégié. Je ne vivais et je n'ai toujours vécu pour ces moments, ces rencontres, cette ferveur de la véritable hospitalité, de celui qui partage même s'il a peu à partager.

Merci pour l'aube Carmilla, parce que dans l'aube, il y a comme un commencement du monde.

Richard St-Laurent

Ariane a dit…

Chère Carmilla.

Je ne vous tiendrai pas de longs discours. Tout d'abord parce que je ne veux pas vous ennuyer, et puis que vous dire si ce n'est que j'adore vos billets, qu'ils sont mon plaisir du dimanche matin.
Je suis presque toujours d'accord avec vous, vous êtes comme une petite soeur très proche pour moi.
Je ne parle pas, mais je suis là soyez-en assurée et je montre vos textes à mes deux amies proches.
Je vous souhaite une belle journée, habillée française ou russe ! ;)

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Richard,

J'indique simplement un moyen simple et efficace (mais bizarrement occulté) de prolonger son existence: dormir moins ! Après, chacun fait, bien entendu, ce qu'il veut des années gagnées: les dilapider ou les vivre paresseusement.

"Croire aux fauves" de Nastassja Martin est effectivement un grand livre, de ceux, rares, qui bouleversent nos perspectives. Elle est, je le rappelle, disciple du grand anthropologue Philippe Descola qui repense les frontières entre l'homme, la nature, l'animal. C'est une occasion de lire celui-ci. Malheureusement, ses livres sont assez ardus, du moins pour moi.

L'animisme ? C'est vrai que je m'y intéresse. Je me suis rendue maintes fois au Japon et en Corée. Tous les Japonais "pratiquent" (ce qui ne veut pas dire qu'ils sont croyants) la religion dominante et les rites du "Shintoïsme". C'est une religion complétement singulière: polythéiste, animiste, et un hymne à la Nature. Quant aux Coréens, ils demeurent très influencés par le Shamanisme, probablement issu de Sibérie. La profession de "voyant" et de "devin" est ainsi extrêmement répandue en Corée ce qui est bizarre dans un pays par ailleurs extrêmement discipliné, voire rigide (c'est aussi le pays du confucianisme).

Dans ce contexte, l'aube, le matin, c'est en effet l'éveil de la Nature, d'un monde qui n'est pas encore industrialisé, technicisé.

Bien à vous,

Carmilla

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Ariane,

Merci surtout pour la sympathie que vous exprimez. Ça me réconforte parce que je crains souvent d'être comprise complétement de travers (sans compter l'image arrogante).

Vous ne m'ennuyez bien sûr nullement, ni aucun de ceux qui font l'effort de m'écrire.

Je ne cherche, à vrai dire, ni à plaire à mes lecteurs, ni à les provoquer mais peut-être (tant pis si ça apparaît prétentieux) à "les réveiller" (c'est un terme approprié à mon post).

Il ne faut donc pas me prendre trop au sérieux même si j'ai conscience d'être souvent sinistre et ennuyeuse. Si je puis être parfois divertissante, c'est parfait ! Et si cela suscite aussi des sympathies, des résonances, des affinités, c'est encore mieux !

Bien à vous,

Carmilla

Nuages a dit…

Beau billet, joliment illustré (peintures magnifiques) !

Au-delà du sommeil et du temps considérable qu'il nous prend, avez-vous pensé, parfois, à réduire votre temps de travail ?
Le temps libéré vous permettrait d'encore plus voyager, de lire, de voir des films, des expos, des musées...

Carmilla Le Golem a dit…

Merci Nuages,

Le temps de travail ? C'est vraiment quelque chose que je ne choisis pas et ne peux pas choisir.

C'est quelque chose qui est rarement évoqué (on n'est pas à plaindre, dit-on) mais la vie des "cadres" dans les entreprises françaises n'est vraiment pas rigolote. C'est même une épreuve physique car les horaires, on ne connaît pas. Il faut être disponibles en permanence et ça a été accentué avec Internet et les smartphones. Enfin ! A 4 heures du matin, du moins, je ne reçois pas de mails.

Cependant, je suis très organisée et j'arrive malgré tout à dégager du temps pour faire pas mal de choses.

Bien à vous,

Carmilla

Michael a dit…

Ferdinand Hodler ! Merci de me faire découvrir ce peintre.

Michael

Carmilla Le Golem a dit…

Hodler, c'est effectivement très beau, Michaël !

Mais les images Internet en rendent bien mal compte. Quelques beaux livres viennent de lui être consacrés. Ou alors..., il faut se rendre en Suisse.

Bien à vous,

Carmilla